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Des initiatives au sommet de Rio+20: la création de réserves marines les plus grandes de la planète

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
15.07.2012
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  • Environ 120 îles aux Maldives sont affectées au développement du tourisme. (Wikipédia)

Le sommet Rio+20 sur le développement durable s’est achevé le vendredi 22 juin et a été pour de nombreux participants assez satisfaisant. Pourtant de larges critiques ont été faites par certaines ONG et des associations écologistes. Malgré cette infortune, la conférence a été plus favorable qu’il n’y paraît. Au départ, cette conférence représentait une célébration: l’anniversaire du sommet de Rio de 1992 et dans ce temps écoulé, les États ont appris, à échanger, à collaborer. Mme Noeleen Heyzer, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique des Nations Unies s’est félicitée dans un communiqué de presse: «Nous sommes satisfaits des accords conclus qui sont basés sur une approche régionale». «Lors des réunions régionales, il y a eu un accord général sur le fait que l’avenir de la planète dépend d’une approche intégrée et équilibrée du développement durable», a-t-elle ajoutée.

Près de 700 engagements ont été pris pendant la conférence

Le Secrétaire général Ban Ki-moon s’est dit encouragé par le nombre considérable d’engagements concrets. Près de 700 engagements ont été pris pendant la conférence pour réaliser les objectifs fixés. Le document final a été intitulé «L’Avenir que nous voulons». Il appelle à de nombreuses actions destinées à lancer le processus en vue de réaliser les objectifs de développement durable, ainsi qu’au renforcement du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Il souligne aussi l’importance de renforcer l’égalité entre les sexes et reconnaît l’importance du bénévolat, de l’engagement de la société civile et du monde académique.

Une planète optimisme, vers la création

La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ne désarme pas devant les critiques qu’elle juge injustes. En fait, elle s’est félicitée des compromis. «Ce texte est un point de départ», a-t-elle expliqué, «pas un échec. Nous avons maintenant un agenda pour le XXIe siècle. L’important, c’est que lorsqu’on dispose d’un document écrit, personne ne peut plus nier ou oublier ce qui y est écrit». Elle a ajouté: «Il est désormais de notre responsabilité de faire évoluer ce texte fondateur, d’accroître la conscience de chacun sur ces problèmes. Mais aucun pays n’a le droit de faillir en ce qui concerne les progrès et les engagements pris».

Un grand nombre de projets et d’actions concrètes ont été planifiés lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, parmi lesquels la plantation de 100 millions d’arbres, l’autonomisation de 5.000 entrepreneurs femmes en Afrique, ainsi que d’importants projets de recyclage. Par ailleurs des projets pharaoniques ont été avancés, des réserves marines gigantesques vont voir le jour, aux Maldives et en Australie.

Les Maldives vont devenir la plus grande réserve marine du monde

Devant les 191 pays membres de l’ONU réunis à Rio, le président Waheed a rappelé que son pays avait établi cette année «la première biosphère de l’Unesco» dans un de ses 26 atolls. Mais surtout, le président a annoncé qu’à court terme, dans les cinq ans, les Maldives seront le premier pays à devenir une réserve marine, constituant ainsi la «plus grande réserve marine du monde».

Les Maldives sont un État insulaire de l’Océan Indien, elles sont situées dans le sud du sous-continent indien: au sud de l’Inde et au sud-ouest du Sri Lanka. Les Maldives sont constituées d’un ensemble de 1.199 îles, dont à peine 200 sont habitées en permanence. Les îlots sont dispersés en myriades sur une superficie de 90.000 km2 et les parties les plus hautes ne dépassent pas trois mètres.

Les habitants des Maldives sont motivés dans un effort de survie pour lutter contre le changement climatique. Les îles sont très vulnérables, car elles sont menacées de disparition. En effet, lorsque le niveau des mers s’élèvera à une certaine hauteur, les îles Maldives disparaîtront sous les eaux. En 1989, des prévisions annonçaient la disparition des îles dès 1999, mais selon d’autres études la date a été repoussée à 2100. Actuellement, l’élévation du niveau de la mer est limitée à 3 millimètres par an.

Les habitants sont flexibles, ils sont habitués aux difficultés de la nature. En effet, le tsunami de décembre 2004 a créé de nombreux dégâts et, 10.530 personnes ont dû être déplacées. De plus, trois îles ont été totalement évacuées, elles ne seront plus habitées.

120 îles sont affectées au développement du tourisme

De nombreuses îles des Maldives sont des îles-hôtels et font partie des plus luxueux hôtels du monde. Ce sont environ 120 îles qui sont affectées au développement du tourisme. Les 880 îles restantes sont inhabitées, elles sont utilisées pour l’agriculture et à des fins commerciales. Toutes les terres de petites îles individuelles appartiennent à l’Etat à quelques exceptions près. Les habitants des Maldives vivent principalement des activités liées à la pêche et au tourisme (données de la FAO).

C’est l’équivalent sur mer d’un parc national

L’annonce du président Waheed a été un souffle de vie donnant de l’élan aux négociations du RIO+20. Madame Sue Lieberman, sous-directrice de l’ONG américaine Pew Environment Group est ravie de cette création de réserve. «Techniquement, il ne peut y avoir aucune extraction dans une réserve marine, il n’y a pas de pêche industrielle, pas de mine», a-t-elle indiqué à l’AFP. «C’est l’équivalent sur mer d’un parc national», elle pense que c’est plus important qu’une simple zone protégée. L’idée est d’instaurer une «pêche durable et écologique, excluant les techniques détruisant la biosphère», a expliqué le président.

L’Australie veut créer un parc marin d’une surface de 3,1 millions de kilomètres carrés

Peu de temps avant la conférence de l’environnement de Rio+20, l’Australie avait fait savoir qu’elle allait créer le plus vaste réseau au monde de réserves naturelles marines. Le pays souhaitait en effet, donner des limites strictes aux zones de pêche et d’exploration pétrolière, gazière, de ses côtes. Ainsi, la côte australienne sera protégée sur 3,1 millions de km2, ce qui représente plus d’un tiers des eaux territoriales australiennes, soit plus des deux tiers de ses eaux territoriales. Ce sont de bonnes nouvelles données à la conférence de Rio+20, des exemples à suivre, donnant aux participants une aura de réussite.

À l’issue d’une longue période de consultation publique, le gouvernement australien a annoncé le 14 juin 2012, avoir pris des mesures audacieuses pour créer cette réserve marine. Sur le site Internet du gouvernement australien, on peut lire: «Cette action marque un tournant dans la protection et la gestion de nos océans». Vient ensuite cette explication: «Tout comme les parcs nationaux sur le territoire, les sanctuaires marins sont maintenant reconnus comme partie intégrante des objectifs nationaux pour lutter contre les menaces sans précédent qui pèsent sur notre faune marine unique».

Faire la police sur cette zone protégée

Le gouvernement veut exercer un contrôle sur cette zone protégée. Il dit que l’application de la loi sera la clé du succès de ce réseau de parcs marins nouvellement créé. Sans cela, des bateaux de pêche étrangers continueraient d’exploiter les écosystèmes fragiles de la région et d’y pratiquer le braconnage, la surpêche, la pêche aux requins (pour les ailerons) et autres activités illégales.

Ainsi l’autorité du Parc marin de la Grande barrière devra être chargée du contrôle de la plus grande réserve marine du monde: «Il ne sert à rien d’avoir une réserve marine si l’on ne peut pas y patrouiller et y faire la police. Pour cela, il faudra un financement adéquat, le budget actuel ne peut pas le permettre. Même s’il faut pour cela 10 millions de dollars supplémentaires, ce sera de l’argent bien employé».

Ainsi la Société de Conservation des Berges de la Mer, appelée Sea Shepherd Conservation Society, est venue au secours du projet. Elle a annoncé qu’elle offrait ses bateaux et ses ressources pour aider à patrouiller et à protéger la réserve marine la plus vaste du monde, la mer de Corail, nouvellement créée par l’Australie. Elle veut ainsi permettre de sauvegarder cette magnifique ressource océane, sa faune et sa flore.

Le Capitaine Paul Watson: «nous allons protéger la mer de Corail d’Australie». Le Capitaine Paul Watson, fondateur de la société, affirme qu’il est prêt à travailler avec un organisme gouvernemental ou local pour protéger les eaux australiennes. «Nous avons des ressources et de l’expérience contrairement aux organismes de conservation. Nous pouvons assurer le soutien, la mise en œuvre du programme en cours, les relations avec les médias, la formation et organiser les systèmes d’identification des navires. Nous sommes prêts à mettre nos connaissances et notre expérience, pour protéger la mer de Corail d’Australie et ceci sur le long terme». «Nous pourrons collaborer avec les autorités australiennes dans la mise au point de stratégies et dans la mise en œuvre de programmes appropriés, et nous les aiderons à sanctionner les activités de pêche illégales», a ajouté le capitaine.

La Société Sea Shepherd a montré depuis longtemps qu’elle savait défendre et protéger les écosystèmes et les animaux marins dans le monde entier. Notre programme aux îles Galápagos, en Équateur, est l’exemple même de la manière dont notre organisation peut aider les autorités locales à protéger leur population de requins et leurs écosystèmes marins.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.