Ce vendredi 20 juillet, Jack Holmes a écrit une nouvelle page sanglante dans les faits divers sanglants de l’Amérique. Ce jeune homme de 24 ans s’est introduit, armé jusqu’aux dents, dans un cinéma de Denver et a ouvert le feu sur le public venu assister à la première du film Dark Knight Rises, faisant 12 morts et 50 blessés.

Le suspect, qui n’a pas opposé de résistance, a été interpellé sur un parking voisin. Les enquêteurs ont dû évacuer l’immeuble où il habitait car il était truffé d’explosifs sophistiqués. Le profil de Jack Holmes indique une personne solitaire, étudiant en neurosciences. Ses parents, abattus par la nouvelle, le décrivent comme un jeune homme sans histoire.

Ce drame a eu lieu à 30 kilomètres de Littleton, où deux adolescents avaient commis un carnage similaire dans un lycée. Ces faits divers relancent périodiquement les mêmes questions, comme la possession d’armes prévue par le deuxième amendement et considérée comme naturelle aux États-Unis, ainsi que la violence qui est devenue un bien de consommation courant dans les films et la société entière. Quelles solutions pour la société américaine? L’étude des profils psychologiques ne fournit que peu de réponses. D’autre part, l’héritage culturel, ainsi que la violence reflétée dans les médias et aux cinémas, ne semblent pas prêts à être remis en cause et paraissent naturels aux yeux de tous.

À la suite de cette nouvelle, Barack Obamaa déclaré: «Ce matin, nous avons appris en nous réveillant la nouvelle d'une tragédie qui nous rappelle à tous ce qui nous unit en tant qu'Américains». Il a appelé le pays entier à vivre cette journée comme un moment de prière et de réflexion.