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Promenades sur le Kourou

Écrit par Frédérique Privat, Epoch Times
06.08.2012
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  • Le camp Papakaï, situé à deux heures de barque de la ville de Kourou, offre le calme de la forêt associé au confort de carbets équipés de toilettes, douches… (Frédérique Privat/Epoch Times)

De Kourou, on connaissait avant tout sa base spatiale et ses lancements de fusées: Ariane, et depuis peu, Soyouz, la fusée russe, puis Véga, de conception italienne. Mais du Kourou, on ne sait rien ou presque…  ce fleuve de 112 kilomètres vient se jeter dans la mer à proximité de la ville du même nom.

Le Kourou est ainsi classé septième en ordre de longueur sur les neuf principaux fleuves de Guyane qui dessinent, de par leur orientation sud-nord, un large éventail sur la carte de Guyane. Les deux principaux, le Maroni et l’Oyapock, constituent des frontières naturelles de la Guyane avec respectivement, le Suriname et le Brésil.

Les fleuves font, eux aussi, partie intégrante du paysage guyanais et de ses habitudes culturelles : si certains, tels le Maroni, sont parsemés de villages amérindiens ou noir-marrons, d’autres restent des lieux de villégiature «nature» familiaux pour les week-ends et jours de fêtes.

Le Kourou en fait partie: il suffit de le remonter pendant quelques kilomètres pour apercevoir plusieurs dizaines de «carbets» qui le jalonnent.

Le « carbet », cet abri en bois dépourvu de murs, est un héritage de la culture amérindienne, qui permettra d’installer son hamac et de séjourner dans la forêt, ou au bord de l’eau, sans être inquiété par les pluies parfois torrentielles de cette région équatoriale.

Il peut être construit après avoir fait une demande à l’Office Nationale des Forêts (ONF) qui délivrera donc une autorisation de concession d’occupation précaire qui permettra, contre une rétribution annuelle d’environ 160 euros minimum, de «déforester» une petite surface limitée (de 2.000 à 5.000 m²) située près du fleuve, avant de débuter la construction du carbet en bois, et pourquoi pas d’un ponton qui facilitera l’accès de l’eau vers la terre.

  • Des wassaï ou pinots, ces palmiers dont les fruits sont si recherchés, abondent le long du fleuve Kourou. (Frédérique Privat/Epoch Times)

Sur le Kourou, on trouve divers types de carbets appartenant à des particuliers ou à des sociétés, pour la plupart affiliées au Centre spatial guyanais tout proche: du carbet de base constitué des quelques planches au carbet de luxe, avec terrasse, coin cuisine (et barbecue intégré), coin chambre, salle à manger (le tout ouvert et sans mur), et surtout douches et toilettes.

Accessibles par la route – la route des « pK » située hors de la ville – ou par transport fluvial, ces carbets constituent pour nombre de familles, une tradition de détente et un havre de paix entre fleuve et forêt.

Comme pour tous les fleuves de Guyane, le permis fluvial n’est pas exigé pour naviguer sur la plus grande partie du fleuve. Le moyen de transport le plus usité pour naviguer sur le Kourou est encore la barque, appelée « coque alu », qui peut être facilement conduite par un novice, à la condition que celui-ci sache pourtant déceler les dangers de la rivière. Car en Guyane, les cours d’eau se caractérisent justement par leur non-navigabilité, c’est-à-dire qu’ils sont jalonnés de rochers, de bancs de sable, de bois et autres obstacles non balisés et cartographiés. Un autre obstacle de taille lui aussi, peut et doit être pris au sérieux: ce sont les «sauts», ces rapides ou cascades qui sont parfois infranchissables.

Si le Kourou, fleuve plutôt tranquille, n’en présente que peu, les grands fleuves tels le Maroni ou l’Oyapock sont jalonnés de ces zones de dénivelés que parfois, seuls des piroguiers expérimentés peuvent traverser.

  • Le wapa-rivière, cet arbre dont les graines, suspendues dans le vide au bout de longues lianes, ressemblent à des mini-couteaux de chasse. (Frédérique Privat/Epoch Times)

Une fois installé dans un carbet fixe ou un simple bivouac, on pourra alors s’adonner aux plaisirs du camping, ou à ceux de la pêche et de la chasse. Les eaux du Kourou abondent en acoupas, loubines et autres carpes, que l’on pêchera à la ligne, la pêche au filet étant réglementée. En forêt, cabiaïs, les plus gros rongeurs au monde, pacs et maïpouris (ou tapir) pourront satisfaire les chasseurs qui néanmoins, prêteront attention aux espèces protégées (le tatou géant, l’ara, la biche rouge, le toucan, etc.).

En bateau, la flore si majestueuse de la forêt équatoriale fluviale s’étale à perte de vue avec, à un tournant de fleuve, le charme bucolique de quelques «wapa-rivière», ces arbres dont les graines, suspendues dans le vide au bout de longues lianes, ressemblent à des minis-couteaux de chasse. Les palmiers, si emblématiques de l’Amazonie, ne seront pas en reste, avec le «palmier-bâche» ou le «wassaï» dont les fruits, riches en antioxydants, sont actuellement la coqueluche des laboratoires pharmaceutiques et diététiques.

Infos pratiques

Informations touristiques auprès du Comité du Tourisme de la Guyane, www.tourisme-guyane.com. À Cayenne: 12, rue Lallouette, B.P. 801, 97338 Cayenne Cedex. Tél: 05 94 29 65 00. À Paris: 1 rue Clapeyron, Paris 8ème. Tél: 01 42 94 15 16. Courriel: guyanaparis@tourisme-guyane.com

Pour s’y rendre. Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire. Pour les Français, une carte d’identité suffit. Pour les ressortissants de la CEE, un passeport sans visa et un titre de transport pour le retour sont nécessaires. Pour les ressortissants hors CEE, les mêmes modalités que pour l’entrée sur le territoire en France métropolitaine vous seront demandées.

On compte 5h/4h de décalage horaire avec la France.

L’euro est utilisé dans tout le département. Les cartes de crédit nationales et internationales ainsi que les chéquiers de banques françaises sont acceptés en Guyane.

Comment s’y rendre. De Paris: www.aircaraibes.com ou www.airfrance.com.

Pour découvrir la Guyane. L’association PAPAKAI, village Saramaca à Kourou, vous emmène sur le fleuve Kourou au camps Papakaï, situé sur le saut Léodate. Tél: 05 94 32 10 67. E-mail: asspapakai@live.fr

La Compagnie des Guides de Guyane, pour une découverte de la forêt guyanaise à la carte! Tel: 05.94.38.49.07. E-mail:  guides.guyane@gmail.com

L’agence JAL Voyages, pour des circuits en Guyane et découvrir les marais de Kaw! Tél : 05 94 31 68 20. E-mail: jal@jal-voyages.com

Couleurs Amazone propose des circuits, des campements en forêt… Tél: 05 94 28 70 00. E-mail: info@couleursamazone.fr

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.