Ce vendredi matin, François Hollande a prononcé le discours d’ouverture de la conférence environnementale au Palais d’Iéna à Paris, grand rendez-vous annuel sur la problématique de l’environnement, les énergies et la préservation écologique du territoire. Le président a annoncé la nécessité de nouveaux accords planétaires, et pour cela a désigné Paris ville hôte de cette prochaine rencontre. Il a défendu une forte réduction de l’émission des gaz à effet de serre pour passer à moins de -40% en 2030 et à -60% en 2040.

Avant de s’attaquer à la question du nucléaire M. Hollande a commencé par rappeler ses engagements durant la campagne électorale sur la mise aux normes énergétiques (rénovation, meilleure isolation, rénovation des chaudières) d’un million de logements anciens et neufs par an, financée par le doublement du plafond du Livret A et par la mise aux enchères de quotas de CO2.

Concernant le volet du nucléaire, François Hollande a déclaré que la plus ancienne centrale nucléaire française en service allait être définitivement fermée vers la fin de 2016, accompagnée de son démantèlement. Il a aussi annoncé le passage d’un quota de 75% d’électricité produit par le nucléaire à 50% à l’horizon de 2025, déclaration appréciée par les écologistes. Il a ajouté que cet effort sera nécessairement accompagné d’un développement considérable des énergies renouvelables, dont le lancement de nouveaux appels d’offre pour l’éolien maritime et pour la mise en place de grandes installations de production d’énergies solaires.

François Hollande a également demandé sans délais à la ministre du développement durable et de l’énergie Delphine Batho de rejeter les demandes de forage de gaz de schistes par les compagnies pétrolières sur le sol français, forages qui causeraient des désastres écologiques. En guise de conclusion, il a promis de lutter contre l’étalement urbain pour préserver la biodiversité et surtout de travailler sur une réforme de la fiscalité, dont le développement des bonus et des malus dans l’automobile, le prélèvement fiscal prenant en compte les facteurs de pollution ainsi que la mise en place de la taxe carbone aux frontières de l’Europe.