Le 18 septembre, le revendeur japonais Aeon a fermé 30 de ses 35 magasins en Chine continentale.198 supermarchés et 7 Eleven ont été fermés. L’enseigne de prêt-à-porter, Fast retailing, a fermé 60 de ses magasins Uniqlo et a renvoyé ses 200 employés japonais chez eux. Toyota et Honda, victimes d’attaques à Qingdao, ont suspendu leurs opérations dans certaines usines chinoises. Mazda, Mitsubishi Motors et Panasonic ont aussi suspendu leurs opérations dans plusieurs usines de Chine. 

Face à cela, les médias officiels ont suggéré d’imposer des sanctions économiques envers le Japon. Le 17 septembre, les éditions étrangères du Quotidien du Peuple titraient «Quand la Chine va-t-elle tirer économiquement sur le Japon». Le China Daily, le principal journal en langue anglaise du PCC, a publié un article intitulé: «Considérer les sanctions contre le Japon».

Après la fermeture des entreprises japonaises, CCTV et les chaînes locales de télévision ont diffusé des émissions dans lesquelles des experts ont discuté de l’impact d’une «guerre économique sino-japonaise». Tous les experts ont conclu que des sanctions économiques porteraient un coup fatal au Japon, sans avoir trop d’impact sur la Chine.

Le Wall Street Journal a souligné: «On peut discuter de qui serait le plus touché. Les deux économies en souffriraient certainement. La Chine dépend fortement des investissements et de la technologie du Japon. Le Japon est un marché d’exportation essentiel, le troisième après les États-Unis et l’Union européenne».

Duan Shaoyi, journaliste économique, a argumenté: «Boycotter les biens japonais va réduire la vente des produits japonais en Chine, affecter les emplois, les exportations et le PIB du Japon. Cela affectera aussi la Chine en baissant le niveau de vie et les revenus. Le libre échange, sans être forcé, bénéficie aux deux parties. Le boycott des biens japonais nuira aux autres à nos propres dépens».

Pour un autre observateur, une guerre économique sino japonaise, provoquerait à moyen et long terme une image négative de l’environnement des investissements chinois.

Chen Zhifei, observateur des affaires courantes, a dit: «C’est une question politique. Mais dans le développement économique, l’investissement repose sur la stabilité politique et un système légal sain. Le régime fait exprès de laisser la situation prendre cette direction. Mais à moyen et long terme, cela nuira aux constructeurs japonais en Chine ainsi qu’au développement économique à long terme en Chine».

Selon un rédacteur du Financial Times en langue chinoise, en cas de confrontation économique et commerciale entre la Chine et le Japon, il n’y aura pas vraiment de vainqueur.

Selon le Quotidien du Peuple, la Chine a la volonté et l’endurance de supporter une telle confrontation. Pourtant, lorsque Canon a suspendu sa production pendant deux jours, les 22 000 employés ont été placés en congés payés. Si ces entreprises japonaises décident de se retirer de Chine, les conséquences du chômage sur la société chinoise sont prévisibles.

Lien de l’article vidéo NTD: Une guerre économique nuirait à la Chine et au Japon