La révolution industrielle a été lancée en Grande-Bretagne au début des années 1800 avec l’automatisation de l’industrie textile, l’Allemagne et les États-Unis lui emboitant le pas. Selon un article paru sur le site Internet About.com «l’industrialisation en Amérique a impliqué trois développements importants. D’abord, le transport s’est étendu. Ensuite, l’électricité a été largement exploitée. Enfin, des améliorations ont été apportées dans les processus industriels comme l’amélioration du procédé de raffinage et l’accélération de la production».

Dans les années 1970, comme la main d’œuvre américaine était devenue trop onéreuse pour les industries américaines textiles, électroniques et automobiles, les sociétés basées aux États-Unis ont commencé à sous-traiter des emplois manufacturés vers des pays d’Amérique latine et asiatiques. Selon une estimation récente d’Outsaurus, un site internet recensant les délocalisations des entreprises américaines, 10,5 millions d’emplois ont été ainsi sous-traités.

Une longue liste de compagnies sous-traitant des emplois américains est fournie sur le site de Outsaurus. Parmi les compagnies les plus connues de cette liste nous trouvons: American Express, Anheuser-Busch LLC, Apple, la Corporation des Banques d’Amériques, la Banque de New York, Mellon, Caterpillar, la Computer Sciences Corporation, IBM, les sociétés Home Dépôt et Honeywell International.

Selon Outsaurus, sa mission «consiste à exposer les dommages causés à notre nation par les corporations américaines et la sous-traitance des emplois américains».

Harley-Davidson considéré comme une icône américaine

Selon un article du mois de juillet paru sur le site Internet du Wallstreet, la société Harley-Davidson construit en réalité ses motos aux États-Unis. De nombreux responsables de la fabrication avancent le besoin de demeurer compétitifs lorsqu’ils déplacent le travail à l’étranger. Mais Harley-Davidson ne semble pas trop souffrir de la fabrication de ses produits dans le pays. Les parts des compagnies ont grimpé jusqu’à 17% au cours de l’année dernière et la société détient près de la moitié des parts de marché aux États-Unis».

Les motos Harley-Davidson, fabriquées et vendues  aux Etats-Unis depuis 1908, sont des motos populaires, parmi les tranches les plus pauvres et les plus riches de la société américaine, les motos Harley-Davidson sont produites à Kansas City, Mo. Tomahawk et Wauwatosa, Ws. (jusqu’en 2010), Menomonee Falls, Wis. (après 2010) et York, Pa. Les usines de fabrication du Brésil et de l’Inde ne sont là que pour assembler des parties provenant des Etats-Unis par bateau.

«Le secret de la valorisation de la marque est probablement sa longévité. La marque est largement connue aux Etats-Unis, et dans une certaine mesure à l’étranger, elle est victime d’un ensemble restreint de produits sur un marché modeste sous l’égide d’une marque bien connue», selon un article du 24 juillet de Wallstreet.

D’après l’article, «Harley est la preuve que les valeurs de la marque ne se traduisent pas toujours en affaire juteuse avec des perspectives impressionnantes». En dépit de cette déclaration de Wallstreet, les moyens financiers de Harley-Davidson sont satisfaisants et ont permis à la société de traverser le pire désastre financier de ces dernières années. Au cours du second trimestre 2012, Harley-Davidson a publié un chiffre d’affaires consolidé de 1,73 milliard de dollars (prés de 1,38 milliard d’euros), comparé aux 1,51 milliard de dollars (1,20 milliard d’euros) à la même période, en 2011.

Du début de l’année à la fin de juillet 2012, le revenu de Harley Davidson suite aux opérations s’est accru de 35,3 pour cent. Au cours de la même période, la compagnie a vendu 145 391 nouvelles motos dans le monde, avec un accroissement des ventes de 9,3 pour cent. 

«D’une certaine manière, Harley-Davidson fait partie du classement Interbrand des meilleures marques mondiales 2011. Avec une valorisation de 3,5 milliards de dollars (prés de 2,8 milliards d’euros), elle s’approche du géant Smartphone HTC et très proche de Starbucks. Sa présence est la preuve de la façon dont la renommée ne peut souvent être transformée en revenus, du moins dans une mesure impressionnante.»

Analyse SWOT de Harley-Davidson

Selon les commentaires des analystes financiers, les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces (SWOT) de Harley-Davidson peuvent être expliquées en quelques phrases. La marque a une forte image et s’est positionnée comme meneur dans son domaine d’industrie.  Cependant, sa faiblesse tient dans sa dépendance au marché américain. Une opportunité pour une croissance future peut constituer une poussée dans le développement des marchés étrangers, y compris les marchés asiatiques. Mais si sa compétitivité devient plus puissante dans le développement des marchés mondiaux, Harley Davidson pourrait éprouver des difficultés à être concurrentiel dans ces marchés.

Harley-Davidson a obtenu de nombreux soutiens institutionnels, avec les dix  plus importants actionnaires institutionnalisés répertoriés dans un article du 10 août 2012 sur le WallStreet, un site internet exposant les points de vue d’investisseurs. Parmi les investisseurs institutionnels, se trouvent la corporation de la Banque New York Mellon, JP Morgan Chase & Co., le groupe bancaire PLC Lloyds, la corporation bancaire et de dépôt Mitsubishi UFJ, et les compagnies American Century.

Selon l’article de WallStreet Cheat Sheet: «Savoir quels stocks ont l’appui institutionnel aidera à améliorer vos compétences d’investissements, et vous enseignera comment surfer sur les vagues suite à des mouvements importants».

Une revue analytique du Financial Times a averti qu’Harley-Davidson allait surpasser le marché en se basant sur une évaluation effectuée par un certain nombre d’analystes, suggérant que la compagnie se porte mieux que ses concurrents.

La main-d’œuvre américaine n’est pas abandonnée

D’après l’article du 24 juillet du WallStreet, «Alors que certaines sociétés considèrent la possibilité de ramener les emplois aux Etats-Unis, certaines marques ne sont jamais parties». L’article  informe  des dix produits qui ont  toujours été fabriqués aux Etats-Unis.

Pyrex, fabriqué par la société Corning, depuis 1915, jusqu’à ce que World Kitchen LLC achète la société en 1998, est toujours produit aux Etats-Unis. Post-il Notes, utilisé par presque tous les employés aux Etats-Unis, a été produit à Cynthiana, Ky, depuis 1985. Duraflame Fire Logs, produit de la société Duraflame emploie 250 américains dans ses installations Stockton, Californie, et au Kentucky.

Selon l’article de juillet de WallStreet, «comme les coûts de main-d’œuvre et d’énergie sont maintenant en hausse à l’étranger, la production pourrait se trouver dans les premières étapes d’un rebond aux Etats-Unis. Une étude d’avril de Consulting Group de Boston à découvert qu’un tiers des fabricants ayant un revenu de plus d’1 milliard de dollars (800 millions d’euros) envisageait la possibilité de rapatrier les emplois vers les États-Unis». 

Version anglaise: Manufactured in America