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La morale laïque prévue au programme de la rentrée 2013

Écrit par Frédérique Privat, Epoch Times
04.09.2012
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Rentrée scolaire oblige, le ministre de l’Éducation Nationale, Vincent Peillon a rappelé les différentes dispositions prises pour 2012 et n’hésite pas à anticiper pour celles de 2013: augmentation de 40% du nombre de postes ouverts dans l’enseignement soit un total de 22 100 postes à la rentrée 2013; mise en place d’«emplois d’avenir professeur» destinés à promouvoir le métier d’enseignant chez les étudiants.

L’annonce la plus surprenante a été faite dimanche dernier. Dans un entretien au Journal du Dimanche, Vincent Peillon a exposé son souhait d’instituer des cours de «morale laïque» dans les établissements scolaires. «Je souhaite pour l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison», a t’il dit.

Dans cette optique, il définit trois objectifs: établir «une cohérence depuis le primaire jusqu’à la terminale; que cet enseignement soit évalué; qu’il trouve un véritable espace». Pour cela, il sera diligenté «une mission de réflexion qui devra préciser la nature de cet enseignement».

Les professeurs seront, bien sûr, au cœur du projet et ceci dès leurs débuts.

«Je souhaite que dans la formation des enseignants, dans les écoles supérieures de l’éducation et du professorat que nous mettrons en place à la rentrée 2013, les questions de morale laïque soient enseignées à tous les professeurs», a t’il ajouté.

Les cours d’instruction civique étant déjà au programme, Vincent Peillon s’en défend en différenciant les deux domaines d’activités: «C’est plus large, cela comporte une construction du citoyen avec, certes, une connaissance des règles de la société, du droit, du fonctionnement de la démocratie, mais aussi, toutes les questions que l’on se pose sur le sens de l’existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne».

Selon lui, développer ce type d’enseignement pourrait bien aider à prévenir l’attrait provoqué par «les marchands et par les intégristes de toutes sortes. Si la République ne dit pas quelle est sa vision de ce que sont les vertus et les vices, le bien et le mal, le juste et l’injuste, d’autres le font à sa place».

En précisant ou en rappelant que l’exemple doit venir d’en haut: «Le professeur doit bien sûr dans ses comportements, incarner lui-même les valeurs que nous voulons enseigner. Si on pense que la question de la dignité humaine est fondamentale, elle doit l’être à l’égard de chaque élève dans une relation de respect. Il ne s’agit pas d’autoritarisme, mais d’une autorité qui se fonde sur des qualités morales et intellectuelles. Si la société conteste son autorité, le moque ou même l’injurie, alors il n’y a pas de raison pour que l’élève le respecte. Nous avons besoin d’un réarmement moral. C’est pourquoi nous devons tous soutenir nos professeurs».

Respecter et être respecté, l’ancien professeur de philosophie souhaite revenir à des valeurs qui pour lui, incarnent la République: «Une société et une école qui n’enseignent pas ces valeurs, s’effondrent. Il faut assumer que l’école exerce un pouvoir spirituel dans la société».

 

 

 

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