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Course express

Enlevant, comme pour la première fois

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
03.09.2012
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Les actuels et anciens courriers à vélo ne seront pas les seuls à avoir le cœur qui bat la chamade d'enthousiasme et de sensations fortes en voyant le nouveau film du réalisateur et scénariste David Koepp, Course express, version française de Premium Rush.

Un messager à vélo, Wilee (Joseph Gordon-Levitt), à la fois vénéré et méprisé par certains, se lance à corps perdu dans les rues de la ville de New York avec une enveloppe difficilement livrable, du fait que son contenu semble intéresser un certain policier louche et entêté. 

Course express peut être considéré comme un film d’action respectable par la simple présence de Michael Shannon (Take Shelter, Revolutionary Road). Paradoxalement, il joue avec une pleine maîtrise un policier impulsif compulsif, ayant l'esprit embrumé par le vice du jeu. Le choix de Shannon dans la distribution du film est un atout majeur, d'abord pour avoir eu le génie d'associer cet acteur au visage unique en son genre à un policier désordonné et confus, mais aussi à cause de l'intensité singulière dont il est capable. Il impressionne et domine Course express. Joseph Gordon-Levitt (The Dark Knight Rises, Inception, 50/50), l'acteur central du film, était déjà une valeur sûre pour les producteurs de Course express, bien avant qu'il commence le tournage. Au-delà de sa performance garantissant une qualité déjà reconnue, c'est sa prestation physique qui fascine. Koepp ne lui a donné que très peu de répit et de moments pour faire jaillir ses émotions et son savoir-faire. Quant à son acolyte Dania Ramirez (X-Men 3: The Last Stand, 25th Hour), elle semble faite pour le rôle de messagère à vélo, sans pour autant éblouir.

La réalisation et le récit de David Koepp, prolifique scénariste (Jurassic Park, Mission: Impossible, Angels & Demons, Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull) et réalisateur ferré (Ghost Town, Secret Window), mais moins présent que derrière sa plume, se veulent prompts et fougueux et d'une puissante efficacité. Certaines séquences d'action sont parfois de trop, provenant sans doute de la passion et l'ivresse qu'a dû procurer l'écriture du film. Même si beaucoup de références cinématographiques et télévisuelles des dernières décennies sont relevables (24, Phone Booth, Die Hard: With a Vengeance), David Koepp propose un film d'action fameux, sans réinventer le genre, mais captant l'attention comme si c'était le premier que l'on voyait. L'idée d'inclure deux policiers, à apparitions variables, contribue à la création du rythme extrême. Le contexte entourant l'élément déclencheur, révélé graduellement tout en étant amené dans un ordre changeant, possède une certaine classe. 

Le traitement de Course express est sans conteste inspiré des jeux vidéo. Les différents angles de caméra sont un des nombreux exemples que l'on retrouve dans un nombre infini de jeux de course et d'aventure. L'introduction de technologies de repérage géographique calquées sur Google Earth, Google Maps ou sur les applications utilisées en téléphonie cellulaire est un style ingénieux s'apprêtant parfaitement à Course express, bien que ces effets soient utilisés plus qu'il n'en faut. L’utilisation fréquente des images au ralenti dans la trilogie de The Matrix ou encore dans de célèbres jeux vidéo comme la franchise de Max Payne, est une autre addition fusionnant à merveille avec Course express. Elle survient alors que Wilee doit faire des choix risqués lorsqu'il s'approche des grandes intersections de la Grosse Pomme pour pallier les freins absents de sa bicyclette.

Sur une note internationale et élargie, d’autres films focalisant sur ce transport à deux roues sont à voir pour les aficionados du vélo : The Triplets of Belleville, Quicksilver, Key Exchange, Breaking Away, BMX Bandits, Beijing Bicycle, Bicycle Thieves, American Flyers, etc.

 

 

 

   

 

     

 

       

 

         

 

           

 

             

 

               

 

                 

 

                   

 

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