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Les évènements marquants de l’année 2012

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
01.01.2013
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  • (Philippe Huguen/AFP/Getty Images)

L’année 2012 a été marquée par un tournant majeur dans la résolution de la crise de la zone euro qui a débuté au printemps 2010 par les difficultés de la dette grecque. Les tensions financières se sont enfin détendues. Le risque de dislocation de la zone euro a disparu avec le nouveau rôle joué par la Banque centrale européenne (BCE), le succès des opérations de restructuration de la dette grecque et des avancées dans la supervision bancaire sous l’égide de la BCE.

L’engagement de la BCE à préserver l’euro

L’événement marquant de 2012 a été le discours de Mario Draghi, président de la BCE le 26 juillet à la Global Investment Conference à Londres lors duquel il a affirmé: «Dans le cadre de son mandat, la BCE est prête à faire tout le nécessaire pour préserver l’euro». Puis lors des conférences de presse du 2 août en communiquant sur les achats des titres de dette souveraine à court terme et du 6 septembre sur la création des OMT (Outright monetary transactions) et la conditionnalité de rachat de manière illimitée de cette dette, la BCE a procédé à une véritable rupture en termes de communication et instauré un nouveau mode opératoire. L’impact sur le marché de ces annonces a été de très grande ampleur avec une baisse significative des taux d’intérêts des pays périphériques. Les taux espagnols à 10 ans se sont détendus à 5,3% à mi-décembre, après avoir atteint 7,5% fin juillet, et ceux de l’Italie à 4,5% par rapport au plus haut à 6,5% fin juillet.

Le sauvetage de la Grèce

L’année 2012 a été particulièrement mouvementée pour la Grèce avec les interrogations sur sa sortie de la zone euro ou pas. En mars, un accord de Private Sector Involvement (PSI) a été conclu entre le Gouvernement grec et les créanciers privés pour une opération d’effacement de 50% de leurs créances sur la dette souveraine grecque. Suite aux élections législatives du 6 mai, la Grèce est devenue ingouvernable avec pour conséquences de nouvelles élections le 17 juin. Pour apaiser les marchés financiers à la conférence du 16 mai, Mario Draghi, président de la BCE, affirmait que «notre forte préférence est que la Grèce continue de rester dans la zone euro». Le Fonds monétaire International (FMI) a prévenu qu’il arrêtait ses contacts avec la Grèce en attendant les nouvelles élections législatives et ne travaillerait pas avec le nouveau gouvernement d’intérim. Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, annonce qu’une «sortie ordonnée» de la Grèce «fait partie des options que l’on est obligé de regarder techniquement».

Jusqu’à mi-juillet, les marchés étaient soumis à un stress important accompagné des craintes d’un scénario catastrophe du retour à la drachme, l’effondrement du secteur bancaire, voire une guerre civile. Nombreux étaient ceux qui considéraient que la sortie de la Grèce de la zone euro était imminente. La constitution d’un gouvernement pro-européen et pro-austérité ont amélioré les relations entre la Grèce et la zone euro. Un délai supplémentaire a été accordé à la Grèce pour qu’elle respecte ses engagements. Le nouvel accord, conclu le 27 novembre dernier entre les Européens et le FMI sur la réduction de la dette grecque et sur le soutien financier d’urgence de 43,7 milliards d’euros, est devenu un élément rassurant de l’année pour la zone euro. L’aide à la Grèce a été revisitée avec une mise en place d’un paquet de mesures financières complexes: rachat par la Grèce de ses titres, baisse de taux de ses prêts bilatéraux… qui aboutissent à un allègement de la dette grecque de 40 milliards d’euros. L’objectif de l’opération est de ramener la dette de la Grèce à 120% du PIB d’ici à 2020. Si on la laissait à son évolution actuelle, la dette grecque représenterait 190% du PIB. À ce niveau, Athènes ne pourrait jamais revenir sur le marché pour financer ses déficits et relancer son économie. L’accord trouvé pour la Grèce et la réussite de l’opération de rachat de la dette par la Grèce en décembre confirme bien que la dislocation de la zone euro n’est plus d’actualité.

L’accord sur la supervision bancaire

La fin de l’année 2012 a été marquée par des nouvelles avancées des dirigeants européens sur le renforcement de l’intégration financière de la zone euro. Un compromis a été trouvé sur la supervision bancaire le 13 décembre, en particulier sur la définition des seuils en termes de taille de bilan pour déterminer quelles banques seront supervisées directement par la BCE: plus de 30 milliards d’euros ou 20% du produit intérieur brut d’un État. Il s’agit d’une première étape vers une union bancaire. L’accord devrait permettre à la BCE de superviser directement «150 à 200 banques de la zone euro», d’après Pierre Moscovici, le ministre français de l’Économie. La mise en place de cette supervision bancaire est prévue au 1er mars 2014. Par ailleurs, les chefs d’État et de gouvernement ont aussi défini des échéances pour l’adoption des directives d’harmonisation en ce qui concerne la garantie des dépôts et la résolution des faillites bancaires.

Si l’année 2012 a été chargée d’évènements importants pour la survie de la zone euro, des incertitudes demeurent à l’orée de la nouvelle année 2013. La fin de l’année est marquée par la dégradation de la conjoncture et l’entrée de la zone euro en récession qui devrait se prolonger en 2013. Afin de tenir compte des difficultés économiques, le débat sur l’effet récessif de politiques d’austérité et sur la question de repousser dans le temps les objectifs de réduction de déficits publics reste ouvert en Europe.

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