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En Chine, les difficultés des Instituts Confucius sont attentivement analysées

Écrit par Tang Rui, NTD
11.01.2013
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  • Statue de Confucius. (Ming Guo/Epoch Times)

Le mois dernier, les Instituts Confucius, localisés sur l’ensemble du globe, ont organisé une conférence à Pékin pour discuter des dispositions à prendre face aux difficultés rencontrées au niveau du financement et du personnel. Ces établissements sont subventionnés par le Parti Communiste Chinois et ont déjà coûté plus de 500 millions de dollars au régime, ils lui permettent de gagner en échange un «soft power» et lui assurent les moyens d’une propagande internationale.

La 7ème Conférence de l’Institut Confucius, qui s’est tenue dans le Centre de convention nationale de la Chine a pris fin le 18 décembre. Les représentants ont discuté des problèmes liés à l’intégration locale, au développement durable et ont évoqué le manque d’enseignants à temps-plein.

Les Instituts Confucius, mis en place par le PCC pour «promouvoir la langue et la culture chinoise», sont directement pris en charge par le régime chinois et placés sous le contrôle du Hanban, un organe affilié au Ministère de l’Education.

Le premier Institut Confucius a ouvert ses portes en Corée du Sud en 2004 et depuis lors, c’est à l’échelle mondiale que plus de 400 Instituts Confucius ont vu le jour et plus de 500 classes couvrant le programmes Confucius (hébergées respectivement au sein des universités puis des écoles), ont été mis en place. Selon Le Quotidien du Peuple, journal porte-parole du régime, les statistiques ont montré qu’en moyenne un Institut Confucius ou un nouveau programme voit le jour tous les trois jours.

Les Instituts Confucius souffrent d’un taux de rotation élevé d’enseignants, car la majorité d’entre eux sont des volontaires pour de courtes périodes. Toujours selon Le Quotidien du Peuple, ces centres qui croissaient si vite autrefois manquent cruellement d’enseignants à temps-plein, ce qui est devenu un problème crucial pour leur expansion à l’étranger.

Les représentants de certains Instituts Confucius ont également admis que leur promotion mondiale a été difficile. Certains gouvernements et critiques occidentaux ont perçu ces instituts comme les véhicules de la propagande du PCC, et veulent de ce fait réduire leur expansion.

Li Changchun, un ancien membre du comité permanent du Politburo, a été cité dans The Economist, il précisait que les Instituts Confucius formaient «une partie importante dans la politique de la propagande chinoise à l’étranger».

«En mettant en place et en promouvant les Instituts Confucius, le régime tente de dissimuler la diffusion d’une pensée communiste. C’est pourquoi les Instituts Confucius ne sont pas les bienvenus à l’étranger», a déclaré Sun Wenguang, un professeur à la retraite ayant autrefois enseigné à l’Université du Shandong: «Ils manquent d’enseignants, aussi. Les enseignants ayant des compétences académiques réelles ne veulent pas y travailler.»

  • Les Instituts Confucius ont des difficultés à se développer. (Epoch Times)

Jing Chu, un journaliste indépendant dans le Guangxi, a déclaré: «Les Instituts Confucius ont une caractéristique importante, qui est celle de défendre le concept de régime autoritaire. La manière dont ils le font peut être très trompeuse».

«Chaque Institut Confucius reçoit des millions de dollars de la part du PCC, et c’est l’intention du PCC de les utiliser afin de diffuser une culture communiste dans le monde entier. Ils ne forment qu’une étape dans les grands projets de propagande du PCC. Leur établissement ouvre aussi les portes de la corruption, permettant aux spéculateurs étrangers de profiter de l’argent du régime, provenant tout droit des impôts du peuple chinois», a-t-il ajouté.

Jing affirme que le spectacle de bâtiments scolaires des plus précaires est commun en Chine, avec de nombreux enfants ne pouvant pas se permettre d’être scolarisés- irrité d’avoir à admettre que le Parti consacre tant d’argent pour sa propagande externe en négligeant le bien-être de son peuple.

En mai 2012, l’intellectuel Cai Shenkun avait publié un article sur son blog intitulé: Qui paie les Instituts Confucius? Selon cet article: «Les connaisseurs ont avoué que tous les Instituts Confucius à l’étranger provoquent d’énormes pertes budgétaires. Il y a de nombreuses raisons qui expliquent ces pertes, mais elles se justifient avant tout par les conditions financières et le manque de transparence des opérations. Ainsi, d’un côté, ce projet est devenu un gouffre financier et de l’autre côté il s’est transformé en un guichet automatique pour les fonctionnaires du Ministère de l’Éducation qui n’ont qu’un seul but, garder la main sur des devises étrangères».

Version anglaise: Confucius Institutes and Their Difficulties Come Under Scrutiny in China

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