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Le secteur associatif, seconde économie française

Écrit par Géraldine Fornès, Epoch Times
17.01.2013
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Lors de son dernier colloque annuel fin 2012 et pour sa dixième édition, la «France associative en mouvement», a dressé un panorama du secteur associatif en France. 66.043 nouvelles associations ont été créées en 2011-2012, chiffre en baisse de 1% par rapport à 2010-2011 et de 10% depuis 2009. On compte 1,3 million d’associations, animées par 11 millions de bénévoles et 165.000 d’entre elles sont pourvoyeurs d’emplois.

État du secteur associatif en 2012

Au sein de l’économie sociale et solidaire, et selon l’analyse des données Acoss-Urssaf et MSA de «Recherches et Solidarités», le secteur associatif représente 83% des établissements, 77% du nombre de salariés ainsi que 69% de la masse salariale. Près de 165.000 associations emploient 1,8 million de salariés, dont environ 5% au titre du régime agricole, pour une masse salariale de 35,4 milliards d’euros. L’emploi associatif représente près d’un emploi sur dix du total de l’emploi privé. Par ailleurs, on compte davantage de femmes et deux fois plus de seniors que dans le reste du secteur privé. Après une baisse d’environ 22.000 emplois entre la fin de l’année 2010 et 2011, l’emploi associatif semble se stabiliser depuis, avec un léger rebond au début de 2012.

Profil des associations

Généralement, 45% des adhérents majeurs sont membres d’au moins une association, qui représente déjà 23 millions de personnes, un nombre stable depuis dix ans. La multi-adhésion en revanche est plus fréquente avec 23% des adhérents qui sont membres de deux associations, et 17% de trois. Le secteur sportif est toujours celui qui attire le plus d’adhérents. 32% des adhérents majeurs sont bénévoles, soit 16 millions. Le bénévolat est plus faible pour les jeunes et les personnes du quatrième âge, chez les femmes que chez les hommes ainsi que chez les moins diplômés. Enfin le bénévolat croît de 4% par an environ en terme de volume horaire consacré aux associations. Les dirigeants élus sont le plus souvent des hommes à 69% pour la présidence. 32% des présidents ont plus de 65 ans, le plus souvent issus des classes moyennes et supérieures.

Les associations qui emploient versent 37 milliards d’euros de salaires (bruts et hors cotisations patronales), représentent 6% de la masse salariale du secteur privé et près de 5% de celle au global des secteurs public et privé. Elles emploient 180.000 personnes. Le budget cumulé des associations est d’environ 70 milliards d’euros et représente 3,5% du PIB, soit plus que l’hôtellerie et la restauration (2,6%) et autant que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire (3,4%). Les financements publics représentent 49% des financements des associations, essentiellement apportés par les communes à hauteur de 13%, l’État pour 11%, les départements pour 11% et les organismes sociaux pour 9%.

Les financements privés des associations représentent 51% de leurs budgets, et proviennent essentiellement de cotisations et de ventes, alors que les dons et mécénats ne représentent que 5% de ces ressources privées. Généralement, les financements publics continuent d’augmenter en volume de 1,6% par an, mais moins rapidement que ceux privés avec 3% de hausse par an. C’est notamment lié à une hausse de la participation des usagers aux ressources associatives. À noter que les financements publics ont subi des transformations avec une baisse de la participation de l’État, contre l’essor de celle des départements. (1)

Les associations, en concurrence avec le secteur privé?

Les associations réputées être sans but lucratif ne sont pas majoritairement soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, l’impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle. Cependant, au cours des vingt dernières années, de nombreuses associations ont développé des activités économiques.

Les services fiscaux ont publié des instructions fiscales précisant certains aspects de la vie associative. C’est ainsi que la gestion de l’association telle que la loi du 1er juillet 1901 doit être désintéressée, les personnes la composant doivent à la fois être désintéressées et non guidées par la recherche de profit. Également, elle ne doit pas être en concurrence avec le secteur économique. Et enfin, elle ne peut utiliser de méthodes marketing similaires à celles des entreprises commerciales.

Les valeurs du secteur non lucratif

Association de Lutte Contre le Gaspillage, l’ALCG est une association loi 1901 créée en 1978. Elle est présidée depuis 2010 par Christian Seigle-Ferrand et dirigée par Emilie Mege depuis 2011. C’est une association à but non lucratif, issue de l’économie sociale et solidaire. Son siège social est à Poligny dans le Jura. Six sites d’activités sont implantés dans le département. Depuis 35 ans, son activité est basée sur la filière du réemploi. Membre du Réseau des Ressourceries, l’ALCG s’organise autour de la collecte, du tri – soit la récupération et le traitement des déchets, la valorisation et la vente des matières premières et objets divers dans les brics à bracs et recycleries.

L’une des principales activités de l’ALCG est la collecte et la destruction certifiée de documents confidentiels. Mais aussi la collecte du carton et du plastique valorisés dans un deuxième temps. Membre du réseau Coorace, l’ALCG emploie une trentaine de salariés permanents et 85 personnes sont en parcours d’insertion (contrat aidé CUI-CAE). Ces derniers bénéficient chacun d’un accompagnement socioprofessionnel individualisé afin de favoriser leur retour à l’emploi (2).

Réalité quotidienne pour les uns ou retour aux sources pour les autres, l’espace associatif est plus que d’actualité. Dans une société de consommation en perte de repères, les valeurs propres à chaque association offrent la possibilité de réaliser un projet personnel, de donner du temps et des compétences à une cause jugée utile et permet aussi de rencontrer des personnes partageant les mêmes centres d’intérêts.

(1) Ces repères chiffrés sur les associations en France en 2012 sont issus d’une publication des chercheuses Edith Archambault et Viviane Tchernonog du Centre d’économie de la Sorbonne CES-CNRS tirées d’enquête du CNRS-CES, tableaux de l’économie sociale de l’INSEE, et d’enquête BVA-DREES exploitée par Lionel Prouteau.

(2) Pour en savoir plus: www.alcg-reemploi.com

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