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La Birmanie est maintenant plus libre que la Chine, selon une ONG

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
23.01.2013
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  • La chef de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi, salue ses partisans alors qu'elle visite le nord du pays en novembre 2012. (Ye Aung Thu/AFP/Getty Images)

Pendant des décennies, la Birmanie était considérée comme un des pays les plus fermés et isolés au monde – presque sur un pied d’égalité avec la Corée du Nord – avec un dossier des droits de l'homme déplorable et une junte militaire qui écrasait toute opposition.

Cependant, la situation a continué à s'améliorer au cours de la dernière année, malgré un manque de progrès dans certains domaines, selon l'ONG américaine Freedom House. L'organisation classe maintenant la Birmanie devant la Chine en ce qui concerne les droits politiques et les libertés civiles. Toutefois, l'ONG ne considère toujours pas le pays comme étant «libre».

Freedom House affirme que la Birmanie a fait des progrès parce que les élections ont inclus certains membres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) dirigée par Aung San Suu Kyi, elle qui avait passé des années en résidence surveillée sous la junte militaire. Freedom House souligne des libéralisations dans le domaine des médias, de l'internet et de l'économie, ainsi que des «libérations sporadiques de prisonniers politiques» par le gouvernement actuel ayant succédé à la junte.

«Le parti [LND] a pu faire campagne avec une liberté considérable et il a remporté presque tous les sièges en jeu», indique le rapport de Freedom House. «Toutefois, le Parti de la solidarité et du développement de l'Union au pouvoir conserve une majorité écrasante au Parlement, et le pouvoir extraordinaire de l'armée est encore inscrit dans la constitution et démontré dans la pratique.»

La Birmanie, qui a été renommée «Myanmar» à la fin des années 1980, est toujours le théâtre d'affrontements entre le gouvernement et les minorités ethniques Kachin, Karen, Shan et autres. Le gouvernement a également eu de la peine à contenir la violence ayant fait irruption entre les Rohingyas musulmans et les bouddhistes dans l'État de Rakhine.

«Les autorités continuent d'employer des méthodes répressives de contrôle de la foule dans les manifestations, elles violent les droits des travailleurs, limitent les activités des ONG, tolèrent les confiscations de terres et nuisent à l'indépendance judiciaire», rapporte Freedom House.

Toutefois, malgré «tous ses problèmes qui persistent, la Birmanie a maintenant surpassé la Chine en matière de droits et libertés politiques et civils», affirme Freedom House, mentionnant la censure, la surveillance, la persécution et autres violations des droits de la personne pratiquées par le Parti communiste chinois.

Sarah Cook, chercheuse de Freedom House, a dit à Radio Free Asia (RFA) que la Birmanie était passée d'un score de 7, soit la marque la plus basse, à 6 en 2012. Ses libertés civiles sont passées de 6 à 5, a-t-elle ajouté. La Chine a un 7 en matière de droits politiques et un 6 pour les libertés civiles, selon le rapport.

Bien que les libertés d'expression et de réunion aient progressé en Birmanie dans la dernière année, Mme Cook avertit que le pays doit encore procéder à des changements fondamentaux de son gouvernement.

Les libertés gagnées «dépendent des autorités et ne sont pas le résultat d'un changement institutionnel qui pourrait empêcher une régression si jamais le climat politique venait à changer», a-t-elle confié à RFA.

Freedom House qualifie 195 pays comme étant «libres», «partiellement libres» ou «non libres». La Birmanie, la Chine et 45 autres pays sont considérés «non libres», dont la Russie, Cuba, l'Iran et l'Arabie saoudite.

«La Chine demeure l’un des pays les plus répressifs au monde; en fait, plus de la moitié des gens dans le monde qui vivent dans un pays dit non libre sont en Chine», a expliqué Mme Cook.

Version anglaise : Burma Now More Free Than China, Rights Group Says

 

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