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Gao Zhisheng autorisé à revoir sa famille après dix mois sans nouvelles

Écrit par Irène Luo, Epoch Times
29.01.2013
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  • Gao Zhisheng. (Epoch Times)

Il y a plus d’un an que l’avocat des droits de l’Homme Gao Zhisheng est détenu dans la prison éloignée de Shaya dans la province du Xinjiang, et ce n’est que récemment qu’il a obtenu l’autorisation de rencontrer les membres de sa famille. Ceux-ci n’avaient pas été autorisés à lui rendre visite depuis mars 2012. Gao, appelé parfois «la conscience de la Chine» a été arrêté, harcelé et torturé depuis 2005 après avoir défendu des pratiquants de Falun Gong persécutés, adeptes d’une discipline spirituelle traditionnelle, ainsi que d’autres groupes visés par le régime.

Le 18 janvier, le frère aîné de Gao a dit à la radio Sound of Hope qu’il essayait de rendre visite à son frère détenu depuis bien longtemps. C’est seulement après avoir menacé de faire appel à Pékin que les autorités ont autorisé sa famille à rendre visite à Gao en prison. Geng He, la femme de Gao, qui habite actuellement aux États-Unis avec leurs enfants, pense que les autorités communistes chinoises craignent, s’ils lui rendent visite, que les membres de sa famille informent la communauté internationale de la situation subie par son mari.

Son frère cadet et son beau-père ont fait un long voyage pour le voir, mais on ne leur a accordé qu’une demi-heure de visite sous un strict contrôle et surveillance. Au cours de cette courte rencontre, Gao a pu seulement poser des questions sur la santé de sa famille. Les quelques mots adressés à son épouse étaient de bien élever leurs enfants et de ne pas trop s’inquiéter pour lui.

Geng a déclaré à Radio Free Asia (RFA), qu’avant leur visite, les autorités de la prison leur avaient interdit de poser des questions concernant le traitement de Gao. La violation de cette interdiction entraînerait l’arrêt immédiat de la visite. Au cours de la visite, le frère de Gao lui a demandé s’il pouvait lire les journaux ou regarder la télévision, mais il a été brutalement interrompu avant que Gao ne puisse répondre. Un gardien a répondu que Gao n’était pas autorisé à répondre.

Geng a dit à RFA que la famille avait fait de gros efforts pour pouvoir rencontrer Gao. Le voyage à travers la région reculée du Xinjiang jusqu’à la prison est difficile et a pris environ dix jours. Le but le plus important de la visite était de voir si Gao était toujours en vie.

Après cette brève rencontre à la prison, la radio Sound Of Hope a eu plusieurs entretiens avec des militants des droits de l’Homme chinois de renom. Hu Jia a souligné qu’au cours des huit dernières années, Gao Zhisheng a constamment été soumis à la torture par le Parti communiste chinois. Il a dit que Gao est emprisonné dans un endroit considéré comme une « prison pour terroristes » par les habitants locaux ouïghours.

Selon lui, «la perversité du Parti communiste chinois (PCC) est pleinement mise en œuvre par le système central de propagande ainsi que par le système du comité des affaires politiques et juridiques. Peu importe s’ils sont les censeurs d’Internet ou des médias ou la police politique et locale qui bloquent les pétitionnaires, la perversité est mise en œuvre à travers ces personnes. Aussi, quand nous faisons face à ces personnes, nous devons comprendre qu’au fond il s’agit de la perversité du système, de la perversité du PCC.»

Selon Tang Jingling, avocat des droits de l’Homme du Guangzhou, qui connaît bien la persécution des prisonniers de conscience par le PCC, Gao subit très probablement un «contrôle strict» et la torture.

Tang a ajouté que ce «contrôle strict» effectué par les gardiens est très cruel: il est interdit à la victime de parler à quiconque, elle est souvent emprisonnée en isolement dans une petite cellule, ou même dans un petit espace ou une cage où ils ne peuvent pas rester debout ni s’asseoir ni même s’allonger. Au fil du temps, c’est insupportable.

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