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Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle: l’art français se voit pousser des ailes

Écrit par Michal Bleibtreu Neeman, Epoch Times
01.02.2013
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  • Des passagers regardent des sculptures d’Auguste Rodin (1840-1917) présentées dans la zone du musée de Roissy Charles-de-Gaulle, le 15 Janvier 2013. (AFP PHOTO/Eric Piermont)

La nouvelle salle d’embarquement du terminal 2E de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle dans le hall M vient d’inaugurer son Espace Musées. Inédit en taille, volume et signification, cet espace servira de vitrine au meilleur de l’art français. Une dernière salutation à la française aux voyageurs avant leur départ.

L’idée n’est peut-être pas tout à fait novatrice car l’art dans les aéroports a déjà fait ses premiers pas : l’aéroport d’Amsterdam présente les œuvres du Rijksmuseum et celui de Toulouse accueille depuis le mois de mai des œuvres contemporaines qui seront renouvelées tous les ans.

Cependant, le projet du terminal 2E Paris-CDG – deuxième aéroport en Europe et septième dans le monde avec 61 millions de passagers en 2011 – est plus ambitieux. Aéroports de Paris (ADP) a décidé de proposer aux milliers de passagers de plus en plus exigeants, une escale inoubliable et typiquement parisienne, avec un vrai musée gratuit exposant les œuvres les plus illustres du patrimoine français.

Selon Augustin de Romanet, président directeur général d’ADP, il s’agit d’offrir aux passagers de Paris-Charles-de-Gaulle «une grande promenade parisienne, riche en émotions» afin que «les voyageurs du monde entier emportent avec eux une dernière image de la magie de la France». Cette image de l’art de vivre à la française est liée à la gastronomie et à la mode bien sûr, mais aussi et non moins à l’offre culturelle et artistique.

L’immense hall M (6.000 m2 d’espace commercial) intègre espaces verts, salons de repos et boutiques de luxe, évoquant les avenues de Paris, les grands magasins, les places et les jardins parisiens. Tout est à la charge d’ADP. Pour la mise en place de ce projet, dit Augustin de Romanet, «nous nous sommes entourés des meilleurs spécialistes: Francis Briest, co-président de la maison de vente Artcurial, avec qui ADP a initié le projet et qui préside le fonds de dotation Espace Musées, Serge Lemoine, ancien président du Musée d’Orsay, qui assure la direction artistique de toutes les expositions, Nelson Wilmotte qui a conçu l’architecture du lieu sans oublier la mise en scène du designer et scénographe, Hubert Le Gall».

Le concept

«On a travaillé sur le concept pendant un an et demi, ce qui est très peu de temps pour un tel projet», nous confie Serge Le Moine, professeur à La Sorbonne, historien de l’art et ancien président du musée d’Orsay, qui conçoit la programmation du nouveau musée.

«Nous allons présenter tous les six mois en liaison en direct avec un musée parisien, l’œuvre d’un artiste, de préférence un artiste français». Ainsi «l’Espace Musées permettra de présenter à la fois un lieu, le musée Rodin donc, une institution et un artiste, un artiste universellement connu.»

La première exposition a inauguré l’Espace Musée étalé sur 250 m2, intitulée «Les ailes de la gloire» en partenariat avec le musée Rodin, musée monographique le plus réputé dans le monde et présente 50 œuvres originales de l’artiste. L’exposition consacrée au thème de l’envol est aussi l’occasion de dévoiler des œuvres moins connues et d’autres exposées pour la première fois comme l’Envole, une grande aile en plâtre ainsi que d’autres figures ailées.

Une fois franchis le cône en verre d’Espace Musées, les passagers du Hall M pourront également se réjouir des œuvres emblématiques de Rodin comme Le Penseur (1881-1882), Le Baiser (1882), L’Âge d’airain (1877). Dans une ambiance sereine conçue avec des matières choisies pour leur qualité paisible, vieux chêne, acier anthracite, lasure noire et blanche, le visiteur pourra admirer les œuvres de près et profiter d’une intimité qui distingue l’espace muséal de l’avenue commerciale.

Et que disent les artistes sur un musée gratuit à la disposition des voyageurs? Beaucoup ne sont pas encore informés, car trop concentrés dans leur art. C’est ainsi le cas de Haruhiko Sunagawa, artiste français d’origine japonaise. D’autres comme l’artiste peintre Geneviève Claisse sont ravis d’une telle démarche: «C’est très important de promouvoir l’art français et européen, parce que l’Europe est toujours resté très enfermée sur elle-même par rapport aux pays étrangers, je pense que c’est une initiative très intéressante.»

1.500 à 2.000 visiteurs sont attendus chaque jour dans l’Espace Musées.

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