Etrange puissance que ces 313 chevaux que se partagent quelques stars… C’est la puissance du V10 TDi de la Phaeton et du Touareg à leur lancement. Un chiffre magique dirait-on…

Et cette puissance se retrouve dans des moteurs à six cylindres d’une capacité de trois litres. En V chez Audi, en ligne chez BMW. Dans chacune de ces marques, le 3.0 litres est mis à toutes les sauces dans pas mal de carrosseries. En effet, on trouve le V6 dans les Audi A4, A5, A6, A7, A8, Q5 et Q7, soit dans pratiquement tous les modèles de la gamme. Chez BMW, c’est pareil, le Six en ligne rentre dans la série 3, la 5, la 6, la 7, dans le X3, le X5 et le X6… Dans les deux marques, il est décliné en plusieurs niveaux de puissance partant de 197 ch chez BMW et 204 ch chez Audi jusqu’à 313 ch et même 380 ch pour la BMW M550D triple turbos…

L’Audi A6 reçoit donc ce V6 turbo Diesel survitaminé. La version Avant offre une ligne classique et sportive tout en ayant un je-ne-sais-quoi de très chic. Son regard est élégant, ses lignes douces et fermes avec juste ce qu’il faut de piquant pour asseoir sa sportivité sur de très belles roues bi-tons. À l’intérieur, l’aluminium de la planche de bord s’harmonise précisément à la belle sellerie alcantara aux surpiqûres contrastées qui donnent le ton. Mais on sait qu’Audi est passé maître dans l’art d’assortir soigneusement ses intérieurs et sa sportivité. Le V6 de 3 litres est suralimenté par deux turbos, un petit pour les relances à bas régimes et un gros pour lancer toute la sauce à hauts régimes. Le tout crache 313 chevaux à 3900 t/min et  quelque 650 Nm dès 1.450 t/min pour une consommation d’à peine 7 litres aux cent. L’A6 Avant toute belle qu’elle est assez discrète, surtout à l’arrêt. Par contre dès la mise en route, le V6 tonne comme un V8 de sport… Quand on évolue en ville, toutes  vitres ouvertes, on apprécie la musique qui sort de ses échappements et il n’est pas nécessaire de s’exciter sur la pédale de l’accélérateur. Les passants tournent la tête avant de la regarder, étonnés par cette superbe sonorité. Sur les petites routes de campagne, on apprécie la fougue du V6 bi-turbo. C’est surtout en choisissant le mode «sport» et en plaçant la commande de la boîte automatique sur «S» que l’on profite d’une vigueur et d'une célérité que l’on n’aurait jamais imaginé possible il y a à peine dix ans. Le V6 TDi prend des tours comme un moteur à essence et offre des poussées extraordinaires comme seul le couple d’un Diesel peut offrir. C’est fantastique.

Curieusement, l’A7 Sportback disposant de la même mécanique n’offre pas la sublime sonorité de l’A6 Avant. Le bruit de son V6 TDi est celui des V6 TDi de la marque. Il n’a pas le velouté et la rondeur de la musique de l’A6 Avant. C'est probablement dû à la construction en acier de la carrosserie de l’A7 contre celle des nombreux éléments en aluminium de l’A6, il est vrai plus moderne. La ligne d’échappement n’est pas la même non plus, une autre possibilité qui fait que la sonorité est moins riche, mais l’A7 est plus chère… Nonobstant cette différence de sonorité, l’A7 Sportback n’est pas en reste par rapport à l’A6 Avant.

En effet, son tempérament plus joueur et plus sportif annonce un plaisir de conduire particulièrement passionnant. L’auto est bien assise sur la route et offre une tenue de route saine et contrôlée comme dans l’A6 par le système Quattro associé à ses nombreux garde-fous électroniques. L’A7 est un grand coupé à quatre portes, sa ligne arrière fuyante lui donne une allure intemporelle et ses quatre portes dépourvues de contour de fenêtre ajoutent une légèreté bienvenue. À l’intérieur, le style est épuré et outre l’aluminium fort à la mode actuellement, Audi propose une boiserie de type yachting de toute beauté. C’est sans doute audacieux mais au prix de la voiture, cet élément de style ne peut nuire à la valeur résiduelle.

En conclusion, les Audi A6 Avant et Sportback Bi-TDi 313 ch sont un peu discrètes mais leur consommation de seulement 7 litres aux cent en font de grandes routières à l’autonomie de plus de 1.000 kilomètres. Il faut avouer qu’avec 313 chevaux et plus de 600 Nm de couple, si nous avions annoncé de telles consommations il y a dix ans à peine, on nous aurait ri au nez.

Côté budget, l’A6 Avant Bi-TDi démarre à 59.850 € et l’A7 Sportback Bi-TDi à 64.720 €.

PLUS

- Moteur fantastique

- Sonorité impressionnante surtout dans l’A6

- Consommation rikiki

- Agrément de conduite permanent

- Sécurité du système Quattro

- Qualité de finition au Top

MOINS

- Prix élevé

- Options chères et nombreuses

- Trop discrètes, surtout l’A6

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