Harcèlement à répétition de la délégation chinoise lors de la réunion au siège des Nations unies sur les droits de l’homme
Les efforts pour bloquer la discussion sur la persécution du Falun Gong aboutissent à une farce
La session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies tenue à Genève, le 19 septembre 2013, a clairement démontré la façon dont les diplomates et les fonctionnaires du Parti communiste chinois «ajustent» le système international à leur propre mesure.
«Point de procédure!»
En interrompant constamment l’orateur d’une ONG représentée à l’ONU, la délégation chinoise cherchait à gagner du temps afin d’empêcher une discussion sur un sujet «gênant» pour les autorités chinoises.
«Point de procédure!»
Chen Shizhong, un enquêteur sur les violations des droits de l’homme en Chine, venait de commencer son discours lors de la 21e réunion de la 24e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme, en Suisse. Son discours a commencé par:
«Point de procédure!»
Chen a déclaré: «(Mon groupe) exhorte le Conseil des droits de l’homme à prendre en considération la persécution du Falun Gong qui dure en Chine depuis quatorze ans et qui a coûté un grand nombre de vies. Non seulement c’est une des violations les plus massives des droits de l’homme dans le monde, mais les allégations sur le prélèvement d’organes sur les pratiquants de Falun Gong, commis par le Parti communiste chinois, constituent également un point important... »
Et savez-vous ce que la délégation chinoise a alors rétorqué?
Le Falun Gong est une pratique spirituelle persécutée par les autorités chinoises. Le chahut s’est prolongé encore pendant une dizaine de minutes jusqu’à ce que la délégation chinoise ait été rappelée à l’ordre par le Secrétariat en charge de maintenir l’ordre dans les salles du Conseil.
Après avoir pu s’exprimer librement pendant environ trois minutes, Chen Shizhong a été de nouveau interrompu par le même «point de procédure» c’est-à-dire, sous la présomption selon laquelle Chen n’était pas en fait affilié au groupe pour le compte duquel il s’exprimait: dans ce cas-ci, le Parti radical non violent, une ONG pacifiste de gauche européenne accréditée auprès des Nations unies. Bien que les Chinois aient été, à plusieurs reprises, assurés que son accréditation était bien en ordre, le «point de procédure» continuait à être évoqué.
«Le Secrétariat ne connaît même pas le nom de l’orateur», a affirmé à un moment le représentant de la Chine. «Nous espérons que le Secrétariat identifiera et mettra au clair l’identité de cette personne.»
L’orateur parlant du Falun Gong était soutenu par le Royaume-Uni, l’Italie, la Suisse, la Suède, la France et les États-Unis. «L’orateur a le droit de s’exprimer et ce qu’il dit est pertinent», a déclaré le représentant américain, en accompagnant ses propos par des gestes pour souligner le caractère raisonnable de la requête.
«Nous voudrions entendre la fin de l’intervention de l’ONG... », a déclaré le représentant de la République tchèque, en ajoutant que les Chinois «ont tout fait pour que cette intervention devienne l’intervention la plus populaire de la journée». Les applaudissements ont éclaté et la Vice-présidente a eu de la peine à dissimuler son sourire. La tentative de faire dérailler le discours sur le Falun Gong semble s’être retournée contre la délégation chinoise. Cependant cela n’a fait ni chaud ni froid aux Chinois: celui qui initiait les interruptions était un habitué.
Ethan Gutmann, expert sur les violations des droits de l’homme en Chine, en particulier sur les prélèvements d’organes des pratiquants de Falun Gong, l’aurait reconnu entre mille.
En mars 2013, Monsieur Gutmann avait déjà rencontré ce délégué chinois alors qu’il s’exprimait dans un forum organisé par d’autres militants des droits de l’homme. «Ils affirmaient que ce rassemblement était illégal, etc. Ils ont essayé de faire s’écouler un maximum de temps en ne posant aucune question, mais en refusant de donner leurs noms. Ils ont pris des photos de tout le monde en essayant de nous intimider. Ils étaient très agressifs et prétentieux», a-t-il écrit dans un courriel.
Une femme non identifiée et qui avait l’air d’une Chinoise, a aussi essayé de photographier Chen Shizhong alors qu’il prononçait son discours. Elle a été rappelée à l’ordre par l’un des huissiers de l’ONU et a caché sa caméra.
En mars, les singeries de la délégation chinoise ont également attiré l’attention des observateurs. Le World Bulletin, un média basé en Turquie, a publié dans son rapport: «Au cours des débats, les diplomates chinois ont provoqué le scandale en balayant furieusement les microphones placés sur leur bureau par les correspondants des médias radiophoniques et télévisés».
Le rapport conclut que: «La réponse des diplomates chinois a été considérée comme une impolitesse».
Version en anglais: Chinese Delegation’s Bullying Boomerangs at UN Rights Meeting
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