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La réforme de santé «Obamacare» est-elle applicable?

Écrit par Mary Silver, Epoch Times
10.10.2013
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  • Carrie Banahan, directrice générale de la plateforme des services de santé du Kentucky, présente le kiosque d’information Kynect, au lieutenant-gouverneur Jerry Abramson à Owensboro, dans le Kentucky, le 3 octobre dernier. (AP Photo/The Messenger-Inquirer, Gary Emord-Netzley)

Selon Henry J. Aaron, chercheur en études économiques à la Brookings Institution, la loi sur la protection des patients et pour des soins de santé abordables (Affordable Care Act -ACA) est complexe, importante et imparfaite.

La complexité provient des décisions prises par les législateurs lorsqu’ils ont élaboré la loi. Même les crashs des sites internet et les longues attentes téléphoniques du jour de lancement des plateformes de soins de santé viennent de cette complexité, analyse-t-il.

La programmation du logiciel pour les sites web afin que les gens obtiennent des informations et s’inscrivent sur les plateformes de soins de santé a été très difficile à cause de tous les cas individuels à prendre en compte. C’est l’une des raisons des ratés du lancement. Une autre en est la forte demande.

Le site web de l’assurance santé de la Californie a reçu 514.000 visiteurs lors de sa première journée, selon le porte-parole californien Oscar Hidalgo. D’autre part, les centres de services gouvernementaux de Concord et de Rancho Cordova, dans la banlieue de Sacramento ont reçu 19.000 appels téléphoniques le 3 octobre. La plateforme de l’assurance santé de l’État de Washington a mieux fonctionné pour ce troisième jour de l’opération, suite aux améliorations techniques apportées par les programmeurs et certains habitants de Washington se sont réjouis d’avoir pu accéder au site et vérifier leurs droits.

Des difficultés croissantes dans le Massachusetts

Henry J. Aaron a observé que lorsque le Massachusetts a ouvert sa plateforme de soins de santé, il y avait la même confusion et les mêmes erreurs. Elles ont été résolues. «Les assureurs, les entreprises et les syndicats voulaient que cela fonctionne. Ils se sont dit: "Nous avons des obstacles, surmontons-les"».

Les États ont des pourcentages de personnes non assurées, drastiquement différents, et 60 millions d’Américains n’ont pas d’assurance. Ces 60 millions peuvent en souscrire une à tout moment avant le 23 décembre. Les personnes assurées par leur employeur, qui ont le Medicare, ou le Medicaid, et les prestations d’anciens combattants, pourront conserver leur couverture.

«Le Congrès a décidé qu’il n’allait pas rendre caduque les soins de santé existants», a-t-il ajouté. Ils ont préféré enrichir une structure existante comprenant plusieurs assureurs et des prestations gouvernementales, au lieu de démanteler le système existant. Dans la mesure où «les divisions politiques ont précédé et suivi la promulgation» de l’ACA, il était impossible d’élaborer un projet de loi plus simple, plus pratique, qui règle l’ensemble des problèmes techniques.

Des conséquences imprévues

Henry J. Aaron fait remarquer que l’un des problèmes manifestes de la loi telle qu’elle existe, est qu’elle exclut certaines personnes à faibles revenus de la couverture universelle prévue par l’ACA.

Initialement, l’ACA imposait à tous les États d’étendre l’aide médicale (Medicaid), afin que les personnes ayant des revenus allant jusqu’à 133% du seuil de pauvreté puissent s’y inscrire et en bénéficier. Mais la Cour suprême a décidé de rendre facultative la couverture du Medicaid par les États. Aussi dans les États qui ont choisi de ne pas étendre le Medicaid, «un fossé s’est créé», regrette Henry J. Aaron. Les personnes dont les revenus sont 133% du seuil de pauvreté fédéral sont trop pauvres pour bénéficier de subventions fédérales leur permettant d’acheter une assurance santé. Pourtant, leurs revenus sont trop élevés pour s’inscrire au Medicaid.

Les conséquences imprévues (comme l’écart du Medicaid) seraient en principe corrigées par un comité législatif, souligne Henry J. Aaron. Mais la loi ayant été adoptée dans une atmosphère partisane et étant toujours controversée, il est peu probable que les législateurs soient en mesure de la corriger.

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