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Coup de projecteur sur le système de privilèges des fonctionnaires chinois à la retraite

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
12.10.2013
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  • Avril 2000, l'ancien dirigeant du Parti Jiang Zemin (au centre) se baignant dans la Mer Morte en Israël; il est entouré de plusieurs gardes de sécurité. Jiang, parmi d'autres hauts fonctionnaires retraités, a obtenu de très bons avantages au moment de la retraite – notamment un logement et du personnel. (Shihai Gouchen/naol.cc)

Avant même que les forces révolutionnaires communistes aient pris le contrôle sur la Chine, le Parti communiste, dans sa base située dans la montagne de Yan'an, avait veillé à ce que certaines personnes aient un niveau d’égalité supérieur aux autres: les hauts fonctionnaires recevaient une meilleure nourriture, de meilleurs uniformes et de meilleurs quartiers résidentiels que les membres ordinaires du Parti, en outre ils avaient là-bas, un accès privilégié aux jeunes femmes.

L’idéaliste Wang Shiwei, un membre du Parti, avait vu tout cela écrivant un essai furieux sur la question intitulé Les lys sauvages. Il a été décapité.

Durant toute la direction du Parti ces inégalités ont persisté, et plus récemment elles ont été dévoilées dans des articles en Chine et à Hong Kong, décrivant un système monumental de privilèges pour les dirigeants du Parti à la retraite.

«Chaque membre retraité du Comité permanent du Parti bénéficie d'un traitement privilégié, soit six gardes de sécurité, deux chauffeurs, deux collaborateurs personnels, deux secrétaires, un cuisinier, un médecin et une infirmière», a précisé un document du Bureau des cadres vétérans à la retraite mis en avant dans de récents reportages du magazine Mingjing.

Le Comité permanent représente le pouvoir et la direction aux niveaux les plus élevés au sein du régime. À quelques échelons sous ce comité d'élite, les retraités sont toujours fort bien traités. Les membres du Comité central, les vice-présidents de l' Assemblée Populaire Nationale, les conseillers d'État, et les membres de la Commission militaire centrale ont également leur personnel, bien qu’il ne soit pas aussi étendu: ils obtiennent deux gardes de sécurité, un chauffeur, deux voitures, deux domestiques, outre un cuisinier et un médecin.

Dans son article du 29 septembre Mingjing explique que les dirigeants retraités, s’ils éprouvent le besoin de s’envoler, ont à disposition un avion spécial d'Air China, ou un avion de l’armée, ou encore l'un des trois trains spécialement réservés à leur usage.

Au cas où ces hommes tomberaient malade, leur couverture médicale est toujours réglée. Les médicaments et dispositifs médicaux utilisés pour eux sont importés, tandis que les trois hôpitaux, à Pékin, Shanghai et Guangzhou, disposent sur appels de six équipes d'experts médicaux qui leurs sont dévolus.

Selon The Trend un autre magazine politique de Hong Kong, les dépenses des membres à la retraite du Politburo, dont est issu le Comité permanent, peuvent aller de 75.000 à 3.3 millions d’euros par année.

Le logement de ces anciens cadres sera également bien fourni. Selon, Li Rui, ancien membre du Comité central du PCC, l’ancien chef du Parti Jiang Zemin s’est vu construire pour son usage personnel une villa somptueuse à Shanghai. Li a formulé son accusation dans la revue intellectuelle pro réforme Yanhuang Chunqiu, à traduire en français par Annales de l’Empereur Jaune. Le magazine a des partisans parmi les hauts responsables au sein du Parti. Cet article a été supprimé, car le sujet est encore très sensible pour le Parti, mais Li Rui a confirmé ce qu'il avait écrit pour le Yanhuang Chunqiu sur le site de Mingjing.

Lors d'un forum discutant la réforme politique organisé par le Yanhuang Chunqiu l'année dernière, Li Rui a proposé l'abolition du système de soins spéciaux pour les dirigeants à la retraite, prenant la villa de Jiang comme exemple. «Jiang Zemin est allé voir son professeur pour lui dire que depuis que Deng Xiaoping a une villa à Shanghai, il veut en construire une aussi», a déclaré Li. «Son professeur l’a critiqué, mais il a tout de même construit une villa. J'ai entendu dire que c'est très luxueux.»

Les propres directives du Parti communiste fournissent la preuve que le système de prise en charge des cadres retraités est très bien établi. Une décision de 1982, publiée sur le site du Quotidien du Peuple, un média du Parti, affirme que: «Une fois les cadres vétérans à la retraite, à la base leur traitement politique ne changera pas, quant à leur mode de vie, il devrait bénéficier d'un traitement préférentiel... C'est un principe politique dont le Parti et le pays ne devraient jamais s’écarter.»

Les internautes ont qualifié ce système de vampirisme. Duxing1968 a écrit sur Sina Weibo: «J'ai été agacé par le traitement spécial de retraite pour les cadres courant sur une longue période. Avant leur départ à la retraite, ils auront abusé de leur pouvoir à des fins personnelles; après leur retraite, ils sont toujours pris en charge par l'argent du peuple, suçant le sang des gens jusqu'à leur mort. Quel genre de système est-ce? Ne parlez pas de servir le peuple. C'est un non-sens. Les grands et les petits fonctionnaires sont tous des vampires!»

Un autre utilisateur, Haoyun Chengshuang, a plaisanté en disant: «Le système américain n'est pas aussi avancé que le nôtre. Ils n'ont même pas de traitements privilégiés pour leurs dirigeants.»

Il a ajouté, sérieusement: «Je dois dire que les traitements spéciaux (en particulier ceux qui ne sont pas diffusés) pour tous les niveaux des fonctionnaires et des cadres retraités constituent le plus grand obstacle à la réforme de la Chine!»

Version en anglais: System of Privilege for Retired Chinese Officials Comes Under Scrutiny

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