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Le représentant taïwanais illustre la divergence de valeurs avec la Chine

Son franc-parler surprend plusieurs à l'événement annuel

Écrit par Matthew Little, Epoch Times
14.10.2013
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  • Le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, à côté du représentant taïwanais, C.K. Liu, et son épouse, Huey-Pyng Liu, lors de la célébration de la fête nationale de Taïwan le 8 octobre 2013 à Ottawa. (Donna He/Époque Times)

OTTAWA – Le franc-parler sur la question des relations entre Taïwan et la Chine est plutôt rare dans les milieux politiques canadiens.

Toutefois, il existe, les centaines de personnes rassemblées à l'hôtel Fairmont Château Laurier y ont goûté la semaine dernière, à l'occasion de la 102e fête nationale de Taïwan.

L'ambassadeur taïwanais – ou plutôt son «représentant» à proprement parler, étant donné que le Canada ne reconnaît pas officiellement le pays – a illustré très clairement le contraste entre les deux Chine de chaque côté du détroit de Formose. 

C.K. Liu a souligné que Taïwan, officiellement appelé la République de Chine, est un phare de la démocratie qui offre un espoir aux 1,3 milliard de personnes en Chine qui vivent sous le joug de l'autocratie.

M. Liu a brièvement abordé l'histoire de la République de Chine, qui a vu le jour en 1912 en Chine avec le gouvernement national et qui s’est poursuivie sur l'île de Taïwan après la prise de pouvoir du Parti communiste chinois en 1949.

M. Liu a également discuté de la croissance économique du pays et de sa transition à la démocratie réussie.

C'est après ce survol qu'il a prononcé un des discours les plus tranchants jamais entendus par plusieurs des participants à l'événement annuel.

«La croissance soutenue en Chine continentale n'a débuté qu’à la fin des années 1970 après un quart de siècle de campagnes maoïstes désastreuses», a affirmé M. Liu.

«Son boom économique a plutôt mené à une résurgence de l'autoritarisme et de la répression des forces démocratiques.»

La démocratie a donné à Taïwan une dignité internationale dont la Chine ne peut toujours pas se targuer, a-t-il ajouté.

Le représentant a reçu une vague d'applaudissements lorsqu'il a mentionné que Taïwan avait prouvé que la démocratie pouvait prospérer dans une société chinoise.

«Taïwan exporte ses valeurs démocratiques en Chine continentale, ainsi que ses gens et son capital.»

Selon lui, l'expérience démocratique de Taïwan a été bénéfique pour la Chine et pourrait servir de source d'inspiration pour la transformation du continent.

Bien qu'il n'ait pas abordé les tensions militaires entre les deux pays, il y a fait allusion à la fin de son discours.

Le Canada «a des principes»

C'est alors que M. Liu a remercié le gouvernement canadien et sa population pour «l'attention continuelle et le soutien qu'ils offrent aux 23 millions de Taïwanais».

«Le Canada est un pays qui a des principes, défendant ce qui est juste, peu importe que ce soit populaire ou opportun», a-t-il ajouté.

«Notre fête nationale est une journée de célébration pour tous les gens qui croient dans la démocratie et la liberté. Votre présence ce soir démontre que vous êtes solidaires avec la liberté et la démocratie qui ont été établies avec de grands efforts à Taïwan.»

L'essentiel du discours de M. Liu s'est penché sur les différences entre les deux Chine, mais il a aussi souligné que les relations entre les deux entités se sont améliorées, tout comme le commerce.

Dans une entrevue plus tard dans la soirée, il a reconnu que beaucoup de gens d'affaires taïwanais ont eu des problèmes avec leurs investissements en Chine, mais il a dit que ceux-ci ont appris de ces expériences. L'apprentissage de ces pénibles leçons fait maintenant des entreprises taïwanaises des partenaires intéressants pour les investisseurs canadiens qui cherchent à percer le marché chinois, selon M. Liu.

Tandis que M. Liu s'est concentré à illustrer les différences entre la Chine et Taïwan, les représentants canadiens qui ont pris la parole après lui ont évité d'aborder ce sujet controversé.

Parmi eux, le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, et le sénateur conservateur Jean-Guy Dagenais.

Les responsables canadiens ont plutôt parlé de chiffres en matière de commerce et autres platitudes économiques.

M. Clement s'est penché sur le développement économique de Taïwan, l'émergence de marques commerciales, sa place dans la chaîne globale d'approvisionnement en électronique ainsi que la relation commerciale entre Taïwan et le Canada.

Il a refusé de commenter l'essentiel du discours prononcé par M. Liu lorsqu'il a été abordé par Époque Times à sa sortie de l'événement.

D'autres conservateurs présents se sont dits surpris par la franchise de M. Liu.

Version originale : Taiwan’s Rep Makes Sharp Contrasts With China

 

 

 

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