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L’ancien chef du régime chinois inculpé pour génocide au Tibet

Écrit par Ana Curbelo, Epoch Times
17.10.2013
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  • (De gauche à droite) Thubten Wangchen (victime et plaignant individuel), Palden Gyatso (victime), Jigme Sangpo Takna (victime), Kelsang Phuntsok (l’ancien président du Congrès de la jeunesse tibétaine) devant la Cour nationale espagnole (Audiencia Nacional) après avoir déposé une plainte pour génocide le 28 juin 2005. Le 9 octobre 2013, le nom de l’ancien chef du régime chinois Hu Jintao a été ajouté à la plainte. (Comité de soutien Sánchez/Tibet Carlos)

LAS PALMAS, Espagne – Hu Jintao, l’ancien chef de la République populaire de Chine, a été inculpé pour génocide au Tibet, par la Chambre criminelle de la plus haute juridiction espagnole.

Par sa décision du 9 octobre 2013, la Cour a changé la décision d’un tribunal d’instance, en estimant que la plainte initiale déposée en 2005 pouvait inclure Hu Jintao. Dans une décision du 21 juin 2013, ce tribunal s’était mis d’accord avec l’avis d’un procureur de l’État qui affirmait que l’Espagne n’avait aucune connexion nationale dans l’affaire, qui ne relevait donc pas de sa compétence. Le procureur d’État affirmait aussi que cette cause était de la compétence des tribunaux chinois.

En prenant cette décision, les juges ont relevé que l’un des co-plaignants, Thubten Wangchen, était un citoyen naturalisé d’Espagne. Quant à la compétence présumée des tribunaux chinois, les juges ont affirmé qu’il n’y avait aucune trace que «les autorités chinoises aient entamé une enquête quelconque sur les faits faisant l’objet de l’enquête».

La partie plaignante – le Comité de soutien au Tibet, la Fondation Maison du Tibet, et le président de la fondation M. Wangchen – attendaient que Hu Jintao perde son immunité diplomatique pour l’inclure dans l’affaire en cours. En mars 2013, Hu Jintao a été remplacé par Xi Jinping en tant que chef d’Etat de la République populaire de Chine.

Au cours de l’audition en juin, les plaignants ont présenté des preuves sur l’implication de Hu Jintao dans le génocide, à la fois en tant que chef du Parti communiste chinois (PCC) au Tibet de 1988 à 1992 et, à partir de 2003, en tant que Secrétaire général du PCC et président de la RPC, les postes les plus élevés dans la hiérarchie du Parti et de l’État.

Dans la décision d’octobre, les juges se sont référés aux «preuves internationales de la répression menée par les dirigeants chinois».

Les juges ont constaté que «les autorités chinoises avaient décidé de mener une série d’actions coordonnées visant à éliminer les caractéristiques spécifiques et l’existence du Tibet en y imposant la loi martiale, en effectuant des déplacements forcés et des campagnes de stérilisation de masse, en torturant des dissidents et en imposant de force d’importants contingents de Chinois afin de dominer et d’éliminer progressivement la population indigène du Tibet».

La plainte initiale en 2005 inculpait l’ancien chef Jiang Zemin, Li Peng (ancien Premier ministre de Chine), et cinq autres responsables chinois, pour génocide, crimes contre l’humanité, torture et terrorisme envers le peuple tibétain.

Alan Cantos, le directeur du Comité de soutien au Tibet, a rapporté à Epoch Times que la décision des juges a été accueillie «avec joie, surtout pour les victimes au Tibet, leurs familles et le peuple tibétain, parce que cela montre qu’il y a un peu plus de justice qu’on le pensait. Aussi parce que c’est une victoire pour la justice espagnole qui s’est positionnée du côté de la vérité, des vrais principes et du droit, et non du côté des pressions diplomatiques et de la puissance de la Chine».

Tenzin Tsundue, un activiste tibétain qui vit à Dharamsala en Inde, a fait une déposition en témoignant des tortures qu’il avait vues lors de sa détention dans les prisons chinoises au Tibet.

«Il ne suffit pas d’accorder des prix pour la paix à Sa Sainteté le Dalaï-Lama et de continuer à fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme» perpétrées contre les Tibétains, qui sont placés «sous une pression énorme pour survivre en tant que peuple avec une culture et une histoire très anciennes.». Il a appelé la communauté internationale à aller au Tibet et à constater sur place le génocide qui s’y produit», a-t-il déclaré.

Version en anglais: Former Paramount Leader of Chinese Regime Indicted for Tibetan Genocide

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