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Domination écrasante de Google et de Facebook sur l’Internet mondial

Avec Google +, Google veut être le plus grand

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
28.10.2013
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  • Le graphique montre les sites les plus visités par pays, en fonction du nombre d’internautes. Google (en rouge) domine l'Amérique du Nord et l’Europe, soit les marchés à forte population d'internautes. (Avec la permission de Mark Graham et Stefano De Sabbata/Oxford University)

Nous le pressentions déjà et les chercheurs de l’Université d'Oxford viennent de l’illustrer : la domination stupéfiante de Google et de Facebook sur le trafic Internet mondial.

D’après les résultats des recherches du Dr Mark Graham et Stefano De Sabbata, Google est certainement le numéro un.

Selon le rapport, «Google est le site le plus visité dans plus de la moitié des pays de l'ensemble de la population internaute, soit plus d'un milliard de personnes.»

Les résultats compilés le 12 août par les chercheurs proviennent des bases de données d’Alexa, un cabinet d’analyse du trafic web. Alexa qui appartient à Amazon Inc. associe les visiteurs uniques quotidiens au nombre total de pages vues sur la durée d’un mois et procède à des classements pour chaque jour.

«Dans un pays donné, le site qui obtient la meilleure combinaison de visiteurs uniques et de pages vues est classé numéro un», lit-on sur le site Alexa.

Toutefois, Facebook talonne Google de très près. Le réseau social occupe la première place dans 50 pays, s’arrogeant principalement l’Amérique latine, l’Afrique et le Moyen-Orient.

«La suprématie de Google et de Facebook sur tous les autres sites Internet est sans appel. Nous remarquons également une intéressante continuité géographique entre ces deux "empires"», constatent les chercheurs.

En Amérique du Nord (sauf au Mexique), en Europe, en Océanie, en Inde, Google domine et occupe la première place dans 62 pays. Dans 36 des 50 pays où Facebook prend la première place, Google est deuxième. Sur son tableau général, Alexa classe également Google devant Facebook.

Facebook peut détrôner Google

À la question, pourquoi Facebook peut détrôner le principal moteur de recherche Google dans tous les pays, De Sabbata a sa théorie.

«La course est en réalité très serrée dans la majorité de ces pays. Si nous prenons la carte qui utilise les données recueillies auprès d’Alexa à la mi-août, nous voyons que la Norvège est colorée en bleu, car Facebook est le site, le plus utilisé. Lorsque deux mois plus tard, j'ai vérifié les mêmes données d’Alexa, Google était devenu le site web le plus utilisé. Autrement dit, dans certains de ces cas Facebook n’est probablement premier que d’un poil.»

Puis, De Sabbata d’expliquer que la manière dont Alexa contrôle les données ne permet pas de trancher. «Je n'ai aucun moyen de détailler mes affirmations, puisque nous n’avons pas les données statistiques brutes, mais uniquement le classement final», constate-t-il. Alexa ne publie ni le nombre absolu de pages vues, ni celui des visiteurs uniques, mais simplement un classement comparatif entre les sites.

D’autres facteurs comme la domination de Facebook dans les médias sociaux et le contexte local dans les recherches pourraient influencer les résultats.

«Google et Facebook offrent des services très différents. Il doit donc y avoir d'autres moteurs de recherche, moins utilisés que Google, mais assez pour prendre la première place devant Google», explique De Sabbata.

En outre, le comptage des autres services de Google, tels que Gmail, est assez flou dans l’ombre de Google.com. Par exemple, YouTube.com et Gmail.com sont classés comme des sites autonomes, alors que mail.google.com est compté avec Google.com

Les exceptions

Les grandes exceptions sont la Chine, le Japon, la Corée du Sud et la Russie. Le rapport indique que «la situation est plus complexe en Asie, car les concurrents locaux ont pu résister aux deux grands empires américains». Toutefois, il y a une explication frappante à cette résistance des habitants : selon le site Greatfire.org, Google et Facebook sont bloqués en Chine par le pare-feu du régime.

Par conséquent, Baidu, le moteur de recherche chinois, est premier en Chine et en Corée, sur un marché de plus de 500 millions d'internautes. Yahoo est le site le plus visité au Japon et à Taiwan. Yahoo est en partenariat avec la société japonaise Softbank et a acheté le site taïwanais Wretch en 2007.

Pour les chercheurs, Baidu serait numéro un en Corée du Sud à cause de données «biaisées», puisque la Corée du Sud exploite Naver, un moteur de recherche populaire.

En Russie, le moteur de recherche local Yandex domine Google et Facebook.

Google peut-il surpasser Facebook?

Dans la mesure où Google contrôle différents aspects de la vie sur Internet et que Facebook ne fait que dans les médias sociaux, ce n’est qu’une question de temps, avant que Google+ ne devienne assez grand pour surpasser Facebook.

«Ce n’est pas facile de faire une projection», explique De Sabbata. «Le fait de posséder un site Web intégré offre certainement de grandes possibilités. Si vous cherchez une information, par exemple, vous allez tout de suite sur Google».

Il est moins optimiste pour Google+. «Ce service n’a pas autant de réussite que d’autres services de Google. Il n’est pas aussi populaire que Facebook. Il faut que le service atteigne une masse critique de personnes qui l’utilisent pour qu’il soit intéressant. Si je vais sur Google+, mais qu’aucun de mes amis ne l’utilise, bien ça ne me sert à rien.»

Parfois, Google porte sa cape d'invincibilité et semble réussir tout ce qu'il entreprend. Il y a, cependant, certains projets qui ont échoué comme Google Wave, qui a fermé en avril 2012. Le service a tenté l’intégration de Gmail, du chat et de la gestion de documents en ligne.

De Sabbata pense qu’il pourrait en être de même avec Google+.

«Google Wave n'a jamais atteint suffisamment de gens pour devenir utilisable. Avoir des documents à partager et personne avec qui les partager, ça ne pouvait pas fonctionner.»

Avec un modèle d’intégration, Google essaye de pousser Google+

Dans un effort pour transférer sa base d'utilisateurs de Facebook à Google+, Google a commencé à la signature de nouveaux utilisateurs pour Google+ automatiquement en janvier 2012. Jusqu’ici, le succès de l’effort est limité.

«Ils essaient de pousser Google+ avec l’aide des autres services», explique De Sabbata. «Il faudrait peut-être par là, mais c'est vraiment difficile de dire si Google + croît autant que Facebook. Je ne parierais pas là-dessus.»

Version originale : Google’s and Facebook’s Staggering Internet Domination

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