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Comment bourgeonne l’hôtel de ville après l’arrivée du nouveau maire?

Suite de l’entrevue avec Pierre G. Laporte

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
31.10.2013
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  • (Mathieu Côté-Desjardins/Époque Times)

Époque Times (ÉT) : Comment se forme l’équipe du maire sortant?

Pierre G. Laporte (PGL) : Le nouveau maire qui sera élu le 3 novembre prochain a le loisir de choisir les membres qui vont former son comité exécutif, que ce soit à l’intérieur de son parti ou auprès d’autres candidats, dont chez les candidats indépendants. C’est son choix absolu. Ce qu’il doit faire approuver par le conseil (son président du comité exécutif et son vice-président). Sinon, il choisit les autres membres comme il le désire. Généralement, les gens viennent du parti du maire élu, mais ce n’est pas toujours le cas. Le maire élu, par exemple, qui n’aurait pas la majorité au sein du conseil, devrait composer avec cette réalité-là et faire son comité exécutif avec ce qu’il a. Cela relève du réalisme politique. Il doit faire en sorte de s’assurer que tout fonctionne bien. La Ville n’étant pas un Parlement, mais bien une administration, a donc comme mandat de garantir le service au citoyen. À ce moment-là, ça suppose des ententes et des collaborations sur diverses bases.

ÉT : Comment l’opposition est-elle constituée à la ville de Montréal?

PGL : Prenons le cas de l’élection de 2009. Il y a eu trois partis politiques principaux qui ont fait élire des gens au conseil municipal. Union Montréal, parti de Gérald Tremblay. Ce dernier avait la majorité des maires d’arrondissement et des élus, donc possédait la majorité au sein du conseil municipal. Vision Montréal, dirigé par Louise Harel, et Projet Montréal, par Richard Bergeron, ont fait élire différents conseillers municipaux dont des maires d’arrondissement aussi présents au conseil municipal. C’est là que chacun peut se faire valoir. Si on veut faire une comparaison très simplifiée, le conseil exécutif est l’équivalent du conseil des ministres, mais au niveau municipal.

Le deuxième parti qui a le plus d’élus devient l’opposition officielle. À partir de là, est attaché un certain nombre d’avantages au niveau du salaire de certains élus, mais aussi au niveau du budget de recherche et du personnel. Pour le reste, l’ensemble des élus constitue l’ensemble des élus municipaux.

ÉT : Et pourquoi a-t-on eu droit à une deuxième opposition à la ville de Montréal?

PGL : Pour la deuxième opposition, c’est un peu la même chose. Cela a été une réalité nouvelle à partir de 2009, on n’avait pas vécu cela auparavant. Il y avait des candidats isolés et indépendants qui se sont regroupés. Le conseil municipal a permis l’existence de cette deuxième opposition étant donné qu’elle avait un certain nombre d’élus assez important. Cela a permis que cette deuxième opposition soit incluse dans les règles de fonctionnement. 

ÉT : Comment une coalition peut-elle émerger?

PGL : D’abord, une coalition est composée de membres de différents partis qui siègent au comité exécutif. Ça relève du domaine de la négociation politique, auprès des élus eux-mêmes. C’est le jeu de la politique. Vous m’appuyez sur telle chose, je prendrai en considération une autre demande. On est dans la politique au sens pur. Les notions de coalition ne sont pas des notions tirées de la loi. C’est circonstanciel et ça n’a pas de reconnaissance juridique particulière.

 

 

 

   

 

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