Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Air France durcit son plan de restructuration «Transform 2015»

Les 1.826 emplois supplémentaires vont être supprimés

Écrit par Epoch Times
08.10.2013
| A-/A+
  • Le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac a lancé le plan u00abTransform 2015» en janvier 2012. (Eric Piermont/AFP/Getty Images)

La direction d’Air France a annoncé vendredi dernier aux syndicats le premier volet d’un plan complémentaire de réduction des effectifs pour 2014, qui concerne le personnel au sol: 1.826 postes sont concernés, dont 591 dans les escales de province, 582 à Roissy Charles de Gaulle, 282 dans le fret, 128 à Orly, et 145 dans les fonctions support. La fonction commerciale et l’informatique ne seront cependant pas touchées.

Ces suppressions de postes, qui avaient déjà été évoquées en juillet dernier à l’occasion du bilan d’étape du plan «Transform 2015», devraient permettre une économie de 150 millions d’euros supplémentaires et seront effectuées dans le cadre d’un plan de départs volontaires. Les bases régionales de Marseille, Nice et Toulouse, qui perdront près de 20% de leurs effectifs, seront les plus touchées. À l’annonce de ce plan, les représentants syndicaux ont refusé de se prononcer. Bien que la direction confirme le maintien de toutes ses implantations régionales, la CGT a dénoncé une fermeture rampante en province. Le syndicat UNSA-Aérien AF réclame pour sa part à l’État, l’organisation d’assises nationales sur le transport aérien, regrettant que «les personnels de la compagnie restent encore une fois la variable d’ajustement».

Le groupe subit des pertes depuis 2008

Cette décision s’apparente à un durcissement du plan «Transform 2015», que le PDG d’Air France-KLM Alexandre de Juniac a lancé en janvier 2012. Le groupe, qui subit des pertes depuis 2008, est en phase de restructuration complète pour faire face à la concurrence acharnée du TGV et des compagnies low-cost sur les lignes interrégionales et le moyen courrier. Le plan «Transform 2015» prévoyait de ramener la dette de 6,5 à 4,5 milliards d’euros de janvier 2012 à décembre 2014, en plus d’une économie de 2 milliards d’euros.

En deux ans, de juin 2011 à juin 2013, les effectifs ont déjà fondu de 5.600 postes en passant de 106.300 à 100.700 salariés et la compétitivité s’est améliorée. Le taux d’occupation des avions est fortement remonté cet été et l’activité internationale s’est maintenue à un bon niveau, supérieur à ses concurrents directs British Airways et Lufthansa. Par ailleurs, la filiale à bas coût Transavia est bénéficiaire depuis 2012 et prévoit d’augmenter sa flotte à 22 avions en 2014. Cependant, l’année 2012 reste financièrement difficile avec une perte de 1,18 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 25,6 milliards d’euros, et les derniers résultats trimestriels sur la période avril-juin 2013, font encore état d’une perte de 163 millions d’euros, avec un surcoût des escales en France par rapport à ses concurrents et un déficit structurel du fret qui représente 11% de l’activité.

Un rapprochement avec Alitalia?

La direction du groupe a donc annoncé en juillet la décision d’une réduction complémentaire de 2.800 postes, dont font partie les 1.826 détaillés ce vendredi. Ces mesures s’accompagnent d’une forte réduction de l’activité fret jugée non rentable, avec la cession de ses Boeing 747 cargo et le réaménagement des longs courriers pour accueillir du fret en parallèle avec les passagers. D’autres réductions d’effectifs devraient être annoncées en début d’année prochaine, cette fois sur le personnel naviguant. Enfin, interrogé sur les rumeurs d’un rapprochement avec Alitalia, qui n’a pas pris à temps le virage vers les hubs et se trouve dans une situation financière plus difficile qu’Air France-KLM, Alexandre de Juniac a sa compatibilité avec le plan «Transform 2015» et souligné les synergies déjà existantes, mais rappelé que les conditions pour aider la compagnie italienne sont encore «très strictes».

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.