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La voleuse de livres

Superproduction sentimentale aux quelques perles

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
20.11.2013
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  • Hans (Geoffrey Rush, à gauche) revient de la guerre et retrouve sa fille adoptive, Liesel (Sophie Nélisse, à droite).(20th Century Fox)


D’abord un livre en version anglaise, The Book Thief, publié en 2005 par l'auteur australien Markus Zusak et devenu meilleur vendeur pendant 230 semaines sur la liste du New York Times. Maintenant un film, La voleuse de livres, en version française, réalisé par Brian Percival, plus issu du milieu télévisuel que du cinéma. Je ne parierai pas sur le succès du film, mais plutôt sur quelques composantes de son adaptation, dont une jeune Québécoise en tête d’affiche.

L’univers de Liesel (Sophie Nélisse) change du tout au tout alors qu’elle doit vivre dans une famille d’accueil en Allemagne, en pleine période hitlérienne alors qu’elle est enfant. Elle y grandit, tout en inspirant et allégeant la vie de ceux et celles qui l’entourent, bien que la guerre sévisse partout dans le monde.

La voleuse de livres est présenté comme un drame familial sans nécessairement l’être. La production américaine/allemande est bon enfant par moments. Le scénario, très conventionnel, calqué sur une tonne d’histoires existantes, ne perd pas totalement la face comme d’autres éléments viennent lui prêter main forte. D’abord, son actrice principale, l’intérêt atypique de son personnage pour la lecture (qui tristement devient secondaire au fil de l’adaptation) et son narrateur plutôt inusité, «la Mort». Elle possède un humour parfois provocant, mais aussi un regard de l’humanité tout de même lucide. Et vous comprendrez qu’elle est fortement occupée lors de cette période de l’histoire humaine.

L’ampleur du film se devait d’avoir une trame sonore imposante. Elle n’a été composée par rien de moins que le compositeur John Williams, qui est derrière les classiques du cinéma Star Wars, Jaws, ET, Jurassic Park et bien d’autres.

  • Rudy (Nico Liersch, à droite) et Liesel (Sophie Nélisse, à gauche) ont pris l’habitude de faire la course à la sortie de l’école sur la route les menant à leur maison.(20th Century Fox)


Sophie Nélisse (Esimésac, Monsieur Lazhar) joue merveilleusement bien le premier rôle d’un personnage qui ne cesse d’être attachant. Un bonbon qui dure pendant 135 minutes. Les gros plans de la jeune actrice de 13 ans exigés par le réalisateur sont des moments privilégiés, sans compter qu’ils sont fort appréciables au grand écran. De ses yeux bleus, et par son visage délicat, elle livre différents bouquets d’émotions aux notes d’intensité variées. Sa douce beauté assure l’équilibre sur fond de guerre et de mort, engendrée par la Seconde Guerre mondiale. La longueur de ses cheveux et ses différentes coiffures suffisent pour faire croire que Sophie Nélisse vieillit de quelques années durant le long métrage. Le courant passe entre elle et le personnage de Rudy, interprété par Nico Liersch, petit Allemand qui a beaucoup de charisme et de naturel, bien populaire dans les films allemands.

Geoffrey Rush (The King’s Speech, la trilogie Pirates of the Caribbean) interprète un père illettré, apprenant à lire en même temps que sa fille adoptive (Nélisse). Certains trouveront certaines similitudes entre son personnage de Hans et celui de Lionel Logue dans The King’s Speech, alors que tous deux ont un intérêt marqué pour la langue, en plus d’avoir une sensibilité apparentée. En faisant fi de cette «coïncidence», Rush canalise toute la sympathie du monde en tant que père affectueux, victime du mauvais caractère de sa femme Rosa (Watson).

Emily Watson (Breaking the Waves, Oranges and Sunshine) joue très bien le crescendo de la marâtre forcée de dévoiler son bon cœur. Malheureusement, il s’agit d’un personnage qui compte peu de nuance, presque caricatural, confié à une très grande actrice.

 

 

 

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