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Élection municipale 2013

Mélanie Joly : «Mission accomplie»

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
04.11.2013
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  • Mélanie Joly lors de la soirée des élections d’hier soir. (Nathalie Dieul/Époque Times)

C’est au somptueux Théâtre Plaza que la jeune candidate à la mairie Mélanie Joly, et son équipe ont décidé d’attendre les résultats de l’élection du 3 novembre. Celle qui était presque inconnue du Tout-Montréal lorsqu’elle a annoncé sa candidature en juin dernier a réussi un tour de force en arrivant seconde dans la course à la mairie, même si elle n’a pas eu de siège au conseil de ville.

L’attente des résultats se déroule dans les décors riches et exotiques de style «Adam» de l’ancien cinéma luxueux construit en 1922. La grande salle pouvant accueillir 300 personnes a été transformée il y a 10 ans en salle de spectacle multidisciplinaire. L’ambiance en début de soirée est relativement tranquille, les gens arrivant progressivement. L’équipe de la jeune femme, n’étant pas préparée à accueillir autant de journalistes, a dû ouvrir d’urgence une deuxième mezzanine quelques minutes après l’ouverture des portes pour les recevoir.

La candidate suit les résultats en compagnie de son conjoint et de sa famille dans une autre salle du théâtre. Dans un premier discours à 20 h 40, le bénévole Antoine Aylwin, souligne le succès faramineux de la campagne de Mme Joly. En seulement quatre mois, dit-il, «elle a été chercher une base que Richard Bergeron a pris 10 ans à aller chercher». La salle applaudit chaleureusement chaque phrase prononcée.

Vers 21 h, la salle compte maintenant environ 120 personnes. Aucune réaction lorsque la télévision annonce que Denis Coderre est le nouveau maire de Montréal. On dirait que le public est trop occupé à bavarder pour le remarquer. Pourtant, quelques minutes plus tard, lorsque le pourcentage des votes pour Mélanie Joly augmente et laisse penser qu’elle sera deuxième, ses partisans l’acclament à grands cris pendant quelques minutes : «Mélanie! Mélanie!»

Par la suite, l’ambiance s’échauffe dans la salle à chaque annonce positive pour la jeune femme ou ses candidats. À 21 h 53, les cris du public redoublent : Mélanie Joly n’est plus qu’à 6,5 % de Denis Coderre, et Steve Shanahan est élu conseiller de ville dans Ville-Marie. M. Shanahan est instantanément entouré de tous les médias. Une dame bien habillée regarde la scène, remplie d’émotions : il s’agit de sa mère. «Je savais qu’il y arriverait! Je suis si fière de lui!», dit-elle en anglais, ajoutant qu’elle n’a jamais vu autant de journalistes autour de lui.

Steve Shanahan, se dit soulagé d’avoir été élu. «J’ai travaillé tellement fort [...] Je n’ai pas dormi vraiment pendant six semaines. J’étais très confiant de gagner Peter-McGill, et on a réussi. Je suis très fier», s’enthousiasme le consultant en marketing, parfaitement bilingue, parlant même un peu chinois. Pendant son mandat, il aimerait régler au plus vite les taxes municipales qu’il trouve trop importantes par rapport aux services reçus.

À 23 h 05, Justine McIntyre est élue conseillère de ville dans Pierrefonds-Roxboro. «Un vent de changement souffle sur Montréal, on l’a bien senti vendredi. Et ce n’est qu’un début!», annonce-t-elle dans un discours, largement acclamé.

Enfin, à 23 h 15, c’est une Mélanie Joly radieuse et très attendue qui est arrivée dans une salle en délire. Après un bain de foule et plusieurs accolades, elle commence son discours en félicitant sincèrement le nouveau maire, puis chacun de ses adversaires, reconnaissant leurs qualités, et enfin les conseillers de son équipe qui ont été élus.


Nez à nez avec Richard Bergeron etmalgré les 26 % d’électeurs qui ont voté pour elle, soit 6 % de moins que Coderre alors que le dépouillement a eu lieu dans presque tous les bureaux de vote, «malheureusement, je ne pourrai pas faire mon entrée au conseil de ville pour l’instant», annonce la jeune femme sans aucune tristesse.

«Montréalais, nous avons entendu votre désir de changement. Soyez assurés que je suis là pour rester, pour continuer, et je m’engage d’ailleurs à me présenter au premier poste de conseiller de ville disponible!», s’exclame avec énergie et sourire la jeune avocate de 34 ans. «Nous serons présents et nous veillerons au grain pour les quatre prochaines années», renchérit-elle, faisant mentir, pour l’instant, les gens qui croyaient qu’elle se servait de la politique municipale comme tremplin.

Elle prend le temps de saluer ses adversaires. «M. Bergeron, la vie municipale gagne lorsque des gens comme vous s’y consacrent [...] M. Côté, tout au long de la campagne, nous avons bénéficié de vos connaissances et de votre amour sans borne pour Montréal. Ensemble, nous avons obtenu plus de votes que M. Coderre», lance-t-elle en guise d’avertissement au nouveau maire de la métropole.

En continuant de lire son discours, «Je vois la déception sur plusieurs visages», un fou rire interrompt Mélanie Joly : «La déception, qui a écrit ce discours?» Le fou rire et la bonne humeur se communiquent à la salle. «Je n’ai pas le goût d’être triste ce soir», dit-elle un peu plus tard. En effet, on la sent véritablement heureuse.

L’objectif de Mélanie Joly en s’engageant dans ce «projet de fou» était double : «Amener de nouveaux visages en politique et présenter de nouvelles idées pour transformer notre métropole. Mission accomplie!»

 

 

 

   

 

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