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Virée à Vegas

La vigueur des vieilles valeurs

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
06.11.2013
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  • Les quatre amis (de gauche à droite : Kevin Kline, Morgan Freeman, Robert De Niro et Michael Douglas) commencent à jouir de leur fin de semaine à Las Vegas. (Séville Films)

Après bien des classiques qu’ils ont marqués par leurs performances d’acteurs, Michael Douglas (Solitary Man, The Game), Robert De Niro (Meet the Parents, Goodfellas), Morgan Freeman (Batman Trilogy de Christopher Nolan, The Shawshank Redemption) et Kevin Kline (The Extra Man, Dave) sont réunis pour la première fois dans Virée à Vegas (version française de Last Vegas), mais pas pour un chef-d’œuvre où s’additionne leur incontournable expérience cinématographique. Il s’agit plutôt d’une excellente comédie, un cocktail concocté à partir de l’âge de ces acteurs mémorables ainsi que de leur aura de légende hollywoodienne.

Quatre amis d’enfance se retrouvent cinq décennies plus tard pour célébrer le mariage de l’un d’entre eux. Tout est permis, mais bien des forces les retiendront de tomber dans l’excès, dont celle de leur âge.

On peut s’attendre à une sympathique aventure pour le quatuor, comme Jon Turteltaub est à la réalisation. Il a signé plusieurs films d’aventure pour toute la famille tels que National Treasure, The Kid (de Disney), mais aussi nous a donné Phenomenon. Du côté du scénario, on s’amuse beaucoup. Les enchaînements humoristiques sont constants, bien trouvés et évitent la plupart du temps la facilité. Il faut dire qu’avec Dan Fogelman (Crazy, Stupid, Love, Cars, Raiponce) au scénario, c’est difficile de ne pas s’esclaffer.

Les quatre acteurs ne font qu’une bouchée des rôles auxquels ils ont été assignés. Ils honorent notamment les quelques moments dramatiques qui leur sont réservés. Beaucoup de l’énergie de la production repose sur le personnage et le jeu de la somptueuse sexagénaire et gagnante d’un Oscar Mary Steenburgen (Melvin and Howard, 1981) (Back to the Future Part III, Step Brothers). Elle arrive à détourner le regard et l’attention des quatre autres lauréats d’Oscar, entre autres, lorsqu’elle chante dans le film. Il s’avère qu’elle a une voix merveilleuse et chante même une de ses propres créations. L’actrice-chanteuse apporte beaucoup à Virée à Vegas. Son personnage est un des pôles de moralité sur lesquels les quatre messieurs se frapperont.

  • Paddy (Robert De Niro, à droite) s’intéresse à Diana (Mary Steenburgen, à gauche), une chanteuse qu’il a rencontrée par hasard avec ses amis d’enfance. (Séville Films)

Je craignais qu’on y parle de Viagra et de difficultés érectiles chez l’homme. Effectivement, Virée à Vegas n’a pas pu taire le sujet, mais est drôle tout en évitant les clichés. La solidité des valeurs amicales des amis d’enfance est ce qui prime.

Bien qu’ils soient immergés dans tout ce qui est tendance et frivole de la jeune génération et que même Billy (Douglas) souhaite se «marier», ce qu’ils ont cultivé de plus précieux, la fidélité, la profondeur des sentiments, la loyauté, la solidarité, les ramène à l’essentiel. Dans Virée à Vegas, les gens en révolution autour des quatre personnages sentent la présence de légendes. Ce sont leurs valeurs, auxquelles ils ne peuvent tourner le dos, qui leur rapportent le respect de ces derniers.

 

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