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L’Islande annule une partie de la dette immobilière des ménages

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
11.12.2013
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  • Les Islandais ont choisi une solution qui consiste à faire payer leurs dettes aux banques en leur portant la charge de la crise. (Halldor Kolbeins/AFP/Getty Images)

Comme promis lors de la campagne électorale d’avril dernier en Islande, le nouveau gouvernement de centre droit de Reykjavik a adopté le 30 novembre un plan visant à annuler une partie de la dette des ménages ayant souscrit un emprunt immobilier indexé sur l’inflation. Ce petit pays de 320.000 habitants et de 103.000 km2 de superficie a fait la une des médias lors de la crise financière de 2008, lorsque les trois premières banques du pays se sont effondrées en deux semaines.

Ce petit pays de 320.000 habitants et de 103.000 km2 de superficie a fait la une des médias lors de la crise financière de 2008, lorsque les trois premières banques du pays, Glitnir, Landsbanki et Kaupthing, se sont effondrées en deux semaines et ont dû être nationalisées en catastrophe, gonflant subitement l’endettement national à près de 8 fois son PNB, et provoquant l’arrêt de l’économie, ainsi qu’une dévaluation de plus de 50% de la couronne islandaise. Quelque temps après, suite à un référendum en 2010, l’État islandais a refusé de rembourser les avoirs étrangers déposés dans la banque en ligne IceSave, filiale de la banque Landsbanki, ce qui a provoqué la colère de nombreux épargnants hollandais et britanniques attirés par ces rémunérations très attractives et engendré des difficultés dans le processus d ’adhésion à l’Union européenne.

Un choix politique qui ne plaît pas au FMI

La dette des ménages islandais atteint actuellement 108% du PIB, un niveau élevé à l’échelle internationale. Avec cette nouvelle mesure spectaculaire, qui s’applique à tous sans condition de ressource, l’État islandais fait le choix de venir en aide aux très nombreux ménages qui ont souscrit avant 2008 des emprunts immobiliers indexés sur l’inflation et se retrouvent actuellement en situation de surendettement. Il aurait pu faire le choix inverse, c’est-à-dire laisser, comme aux États-Unis, les banques saisir les biens immobiliers non remboursables, mais avec le risque de voir chuter leur valeur, bloquer le marché immobilier et provoquer une nouvelle crise économique.

Le gouvernement a donc préféré écrêter les dettes excessives pour maintenir le niveau de vie du pays, en prenant le pari que cette décision relance la croissance. L’effort consenti, qui est limité à 24.000 euros par ménage, devrait coûter 150 milliards de couronnes islandaises, soit environ 900 millions d’euros. Son financement devrait être assuré par une taxe sur les transactions financières dans le secteur bancaire, inquiétant le FMI qui a consenti à l’Islande une aide d’urgence de 2,1 milliards d’euros lors de la crise financière en 2008 et copilote le plan de redressement de l’économie islandaise. L’un des objectifs liés au concours du FMI était la reconstitution du secteur financier islandais.

À l’opposé des autres pays européens en difficulté qui appliquent résolument les recommandations du FMI, le gouvernement de Reykjavik a choisi une voie alternative aux politiques de restrictions budgétaires et le sauvetage des banques par des injections des fonds public. Ce choix n’est pas sans risque: le redressement du pays reste fragile, si les finances publiques dérapent et le système bancaire se grippe, l’Islande pourrait à nouveau se trouver dans une impasse de refinancement.

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