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La Chine renforce sa répression des écrivains et des chanteurs tibétains

Écrit par Carole Wickencamp, Epoch Times
14.12.2013
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  • Les artistes et écrivains tibétains sont menacés d’arrestation par la nouvelle vague de répression chinoise. Dans cette photo de 2011, des Tibétains sont forcés de se courber tandis qu’ils sont emmenés par les forces de sécurité chinoises (Capture d’écran/Forum militaire chinois)

La police a récemment détenu deux chanteurs tibétains populaires, alors que le Parti communiste chinois (PCC) continue de réprimer la liberté d’expression au Tibet, en appliquant la politique maoïste de répression et de surveillance, dite de la «ligne de masse», du Président Xi Jinping. Ces arrestations surviennent après d’autres récentes arrestations d’écrivains et de musiciens tibétains.

Les chanteurs Trinley Tsekar et Gonpo Tenzin ont été détenus fin novembre dernier. Les deux hommes sont originaires du canton de Driru (Biru), où le PCC a appliqué une campagne largement impopulaire forçant les Tibétains à faire preuve de loyauté envers la Chine et à déployer le drapeau chinois sur leurs toits.

Selon le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, les deux chanteurs avaient publié et distribué des DVD comportant des paroles sur la culture, la littérature et la langue tibétaines ou encore sur la souffrance du peuple tibétain sous la gouverne chinoise.

L’arrestation des chanteurs suit les récentes arrestations d’écrivains tibétains. Tobden, un écrivain nomade âgé de 30 ans, a été arrêté le 28 octobre dernier et condamné le 30 novembre à 5 ans de prison avec deux autres habitants du bourg de Shakchu dans le canton de Driru.

Selon un témoignage rapporté par Radio Free Asia, les écrits de Tobden sur la souffrance des habitants de Driru et son appel au monde à «presser la justice pour les habitants du canton qui souffrent sous des lois et des réglementations injustes», sont considérés par le PCC comme menaçants.

Plus tôt en octobre, la police chinoise avait détenu l’écrivain populaire Tsultrim Gyaltsen, âgé de 27 ans, et un ami, en les accusant de s’être «engagés dans des activités visant à détruire la stabilité sociale et à diviser la nation chinoise», selon le Tibet Post International.

Depuis le printemps dernier, au moins sept autres écrivains ou musiciens tibétains ont été emprisonnés ou condamnés, dont deux «portés disparus» qui ont plus tard été retrouvé en détention.

«La ligne de masse»

Selon le PCC, sa campagne de «ligne de masse» au Tibet est censée rapprocher les responsables du Parti de la population. La réalité de la campagne, selon le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, «est que la politique vise à placer chaque Tibétain sous le contrôle direct de la machinerie humaine et technologique de surveillance du parti».

Le 1er novembre, Chen Quanguo, haut responsable du PCC pour la région du Tibet, a déclaré dans un éditorial dans le journal pro-parti Quishi qu’il s’assurerait «que les voix des forces hostiles et du groupe du Dalaï-lama ne soient ni vues ni entendues».

Il a juré que les responsables locaux «s’assureraient que la voix du parti soit entendue et vue partout dans cette vaste région de 120 millions de kilomètres carrés».

L’édition 2013 du livre annuel de la loi chinoise, une publication officielle du parti, déclare: «Nous devons résolument combattre les crimes du séparatisme, de la subversion, du terrorisme et toutes sortes d’organisations sectaires et nous accorder à la loi pour maintenir la sécurité nationale ainsi que la stabilité sociale et politique, consolider la position de pouvoir du parti et défendre le régime socialiste».

Tout écrivain, artiste, musicien ou personnalité religieuse qui ferait référence ou exprimerait un exemple de la culture tibétaine est considéré comme «séparatiste», une menace pour le PCC et sera gravement puni.

«En osant réfuter la version officielle chinoise des événement entourant le soulèvement tibétain de 2008, ces courageux Tibétains représentent un nouveau défi de taille pour les autorités chinoises», a expliqué Tsering Tsomo, le directeur du Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, au sujet des écrivains et des chanteurs poursuivis.

Version en anglais: China Clamps Down Harder on Tibetan Writers and Singers

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