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Le régime chinois protège la saisie des terres et les mauvais traitements en Mongolie intérieure

Écrit par Carol Wickenkamp, Epoch Times
31.12.2013
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  • Le 10 novembre 2010, des ouvriers conduisent des camions vers la mine de charbon de Huo Lin Guo, une région de Mongolie intérieure au nord de la Chine. Selon un groupe mongol de défense des droits de l’homme, la colonisation de la Mongolie par la Chine pour accéder à ses ressources se caractérise par des violations des droits de l’homme, notamment la saisie illégale des terres de pâturage (Gou Yige/AFP/Getty Images)

La saisie illégale et la colonisation des terres par les mineurs et les agriculteurs chinois soutenus par le régime du Parti communiste chinois (PCC), sont la  source de problèmes de droits humains en Mongolie, affirme un groupe de défense des droits.

Enghebatu Togochog, directeur du Centre d’information des droits de l’homme de Mongolie du Sud, une organisation basée aux États-Unis, a déclaré la semaine dernière dans une interview donnée au magazine The Diplomat que toutes sortes de violations des droits de l’homme se produisent régulièrement en Mongolie (intérieure) du Sud.

«Les Mongols du Sud ont complètement perdu foi dans le Parti communiste, qui est le seul acteur politique responsable de l’élaboration, de la mise en œuvre et de la défense de la politique coloniale chinoise dans le sud de la Mongolie», a-t-il déclaré au Diplomat. «En étant la principale source de tous les problèmes en Chine et en Mongolie du Sud, le Parti communiste chinois n’apporte aucun changement positif, il ne fait qu’aggraver la situation.»

Plus tôt ce mois-ci, un groupe de bergers de Mongolie intérieure a été expulsé de Pékin pour avoir fait appel avec persistance auprès des responsables contre l’occupation de leurs terres de pâturage par les autorités locales, par une base militaire et par les mineurs chinois Han. Radio Free Asia (RFA) a rapporté que les 17 éleveurs ont été renvoyés chez eux et placés sous surveillance et restrictions «strictes».

«L’incident des éleveurs mongols de la région centrale d’Urad n’est pas un cas isolé mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Des centaines d’incidents similaires se produisent pratiquement chaque jour  à travers la Mongolie du Sud», a expliqué Enghebatu Togochog.

Selon RFA, un berger a été battu à mort par des ouvriers des chemins de fer chinois alors qu’il protestait contre l’occupation illégale de terres de pâturage en août dernier et ses proches ont été placés en résidence surveillée.

En juin dernier, une confrontation entre six bergers mongols et une entreprise forestière d’État qui opérait illégalement sur leurs terres de pâturage, a abouti à l’arrestation des bergers et à un procès-éclair. Leurs familles ont affirmé à RFA que les bergers n’avaient pas eu droit à une défense juridique appropriée et que le procès avait été «réglé à la hâte».

L’épouse d’un des éleveurs a été battue jusqu’à perdre connaissance avec une matraque électrique à l’entrée de la salle d’audience tandis que la police anti-émeute empêchait les membres de la famille d’y entrer, a affirmé sa belle-sœur.

«Ils ont battu ma belle–sœur avec une matraque électrique jusqu’à ce qu’elle perde connaissance», a déclaré Longmei. «Nous avons alors commencé à crier que ce devait être un procès ouvert et à demander pourquoi ils ne nous laissaient pas entrer.»

Les éleveurs risquent jusqu’à sept ans de prison pour «sabotage» et «destruction de biens».

Colonialisme

Selon Enghebatu Togochog, le PCC a soutenu la migration des Chinois en Mongolie du Sud comme base du régime colonial encourageant la confiscation et l’exploitation des terres des éleveurs mongols. Le Centre d’information des droits de l’homme de Mongolie du Sud a averti plus tôt cette année Freedom House que les médias officiels chinois avaient parlé de plans de développement prévoyant de déplacer les habitants du Sichuan touchés par le séisme de 2008 vers la Mongolie intérieure. Le régime continue de nier officiellement ces projets.

En août dernier, au moins treize Mongols ont été détenus et ont subi des sanctions administratives sans aucun procès, pour avoir posté sur Internet  des plaintes au sujet du possible déplacement de Chinois Han dans la région.

Selon un rapport de Radio Free Asia, un blogueur a été puni pour avoir «diffusé des rumeurs» après avoir affirmé que 50.000 Chinois du Sichuan devraient être transférés dans la région habitée par seulement  20.000 éleveurs mongols et où des maisons avaient déjà été construites pour eux. Il a également annoncé que  80.000 autres personnes seraient déplacées vers une autre région et 100.000 personnes supplémentaires vers une troisième région.

«La migration chinoise a toujours été, est toujours et restera à la racine de toutes sortes de violences et de violations des droits de l’homme en Mongolie du Sud. La fondation du régime colonial chinois en Mongolie du Sud repose sur la migration chinoise», a souligné Enghebatu Togochog au Diplomat.

Version en anglais: Chinese Regime Protects Land Grabs and Abuses in Inner Mongolia

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