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Nike taclé en Indonésie pour ses pratiques inconvenantes envers les ouvriers

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
01.02.2013
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  • Chaussures Nike sur la vitrine d’une boutique à Jakarta en Indonésie, le 15 janvier 2012. (Adek Berry/AFP/Getty Images)

En Indonésie, Nike fait l’objet d’accusations pour avoir stipendié des militaires locaux qui devaient se déplacer dans les usines et faire pression sur les ouvriers afin que ceux-ci consentent à travailler pour moins que le «smic» indonésien.

Interrogés mi janvier par la chaîne ABC, neuf travailleurs de l’usine Nike de Sukabumi, ville située dans l’ouest de Java, ont confié qu’ils avaient été forcés à signer une pétition en acceptant ainsi la volonté de l’employeur de s’affranchir de l’obligation de les rémunérer conformément à la nouvelle loi indonésienne relative aux salaires.

Dans une vidéo prise par un téléphone mobile, on voit un homme debout face aux ouvriers, leur disant: «Vous devez tous la signer». La chaîne ABC a visualisé cette vidéo mise à sa disposition par une femme qui a souhaité garder l’anonymat.

Elle-même et quelques autres travailleurs ont refusé de signer la pétition. «Nous avons été convoqués par les militaires que la firme avait engagés pour nous interroger, et ils nous ont intimidés», a-t-elle raconté.

«La première chose qui m’a effrayée a été le ton élevé de sa voix et il frappait du poing sur la table», a-t-elle déclaré. «Il a dit aussi qu’au sein de l’usine il y avait beaucoup d’agents des services secrets. Cela m’a effrayée.»

Le taux de rémunération a fait récemment l’objet d’une affaire litigieuse en Indonésie, provoquant d’importantes manifestations.

ABC a rapporté qu’au moins six autres usines Nike ont déposé une demande de dérogation à la loi relative au salaire minimum. L’usine qui aura obtenu cette exemption verra ses ouvriers payés 3,70 dollars (2,25 euros) par jour au lieu des 4 dollars (2,99 euros) prévus par la nouvelle loi.

Des militants affirment que le salaire proposé par Nike, une fois déduits le loyer et le coût du déplacement, ne permet aux travailleurs de s’offrir qu’un repas par jour.

Seulement voilà que le mardi 15 janvier, le Jakarta Globe nous apprenait que l’usine allait verser à ses ouvriers le nouveau salaire minimum, citant Jim Keady, président de Educating for Justice («instruire au nom de la justice»), association de défense des droits des travailleurs.

«Je suis très heureux pour les ouvriers de cette usine. Ils se voient rendre la justice qui leur revient de droit», s’est félicité M. Keady.

«Désormais nous devons continuer en réglant les affaires une par une, usine après usine, et faire en sorte que dans chacune des 40 usines Nike [en Indonésie], les 171.000 travailleurs obtiennent ce qui leur revient de droit», a-t-il déclaré. Et de rajouter qu’il a passé la plus grande partie de la journée de mardi à enquêter sur une autre usine Nike, située dans l’agglomération de Serang, au sujet de pratiques de travail inconvenantes.

Auparavant, M. Keady avait déjà révélé au Jakarta Globe que les 18 représentants syndicaux de l’usine de Sukabumi que Nike a invités à un déjeuner «ont été priés de signer ce qu’ils croyaient être la feuille de présence au déjeuner». Après quoi les cadres de Nike ont «frauduleusement joint [les signatures] à un document stipulant que lesdits signataires étaient d’accord avec les demandes de la direction de l’usine d’être affranchie de l’obligation de verser le nouveau salaire minimum», a-t-il détaillé.

M. Keady a expliqué au Jakarta Globe que les enquêtes de son association portaient surtout sur les usines de fabrication de chaussures, mais il a également fait part de son intention de scruter les usines de vêtements Nike.

Version anglaise: Nike Accused of Using Indonesian Military to Intimidate Workers

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