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Le débat sur l’euro fort

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
12.02.2013
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  • François Hollande préconise d’établir une politique européenne de change devant les députés du Parlement européen le 5 février à Strasbourg. (Philippe Huguen/AFP/Getty Images)

Suite à la réduction du risque d’éclatement de la zone euro et le début de normalisation du marché interbancaire, l’euro a atteint un pic à 1,3711 par rapport au dollar. La monnaie unique est-elle surévaluée? Quelle est sa juste valeur? Pour redémarrer la croissance économique de certains pays en difficultés l’euro plus faible pourrait-il renforcer leur compétitivité? Le débat a commencé…

Le contrôle du taux de change pour la zone euro?

L’un des messages du discours de François Hollande, le 5 février dernier, devant le Parlement européen de Strasbourg a porté sur la nécessité d’établir une politique européenne de change. «L'euro ne peut fluctuer ainsi au gré des marchés. Les gouvernements de la zone euro doivent se donner un objectif de change de moyen terme qui nous paraît le plus compatible avec l'état de notre économie réelle», a-t-il préconisé. «Sans cela, les efforts de compétitivité des pays européens seront annihilés par la valorisation de l'euro. Il y a un paradoxe à demander des efforts de compétitivité et d'empêcher, à cause d'une monnaie trop forte, le redressement des comptes extérieurs.»

Cette revendication de François Hollande a peu de chance d’aboutir, car l’Allemagne n’est pas du même avis. Pour Berlin, une économie compétitive est la meilleure arme de politique de change.

Le taux de change n’est pas un objectif de la BCE

En réponse aux appels de François Hollande sur le contrôle de taux de change de l’euro, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, pour sa part, lors de la séance questions-réponses à l’issue de la réunion mensuelle du Conseil des gouverneurs le 7 février dernier, a souligné qu’actuellement l’euro est bien valorisé et que l’appréciation du taux de change de l’euro est un signe d’un retour de la confiance en la zone euro.  Il a rappelé que «le taux de change n’est pas un objectif de politique monétaire», mais «il est important pour la croissance et la stabilité des prix». Autrement dit, si le mouvement d’appréciation de l’euro induisait une baisse trop importante de l’inflation par rapport à l’objectif de moyen terme de la BCE, l’institution monétaire serait soucieuse d’éviter ce dérapage des prix.

La remontée du risque politique en Espagne lié à la mise en cause du gouvernement de Mariano Rajoy dans une affaire de versements de fonds illégaux et en Italie à l’approche des élections parlementaires des 24 et 25 février a fait réapparaître des tensions dans la zone euro et a alimenté un repli de l’euro jusqu’à 1,3371. Selon des analystes, le cours d’équilibre de la monnaie unique contre le dollar serait de 1,2 ce qui signifie que l’euro est légèrement surévalué au cours actuel.

La question de taux de change sera à l’ordre du jour du prochain G20 Finances qui se tiendra les 14 et 15 février à Moscou.

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