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La restauration des sols contaminés, des scientifiques s'y penchent

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
14.02.2013
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  • Le gisement des Malines a été exploité, dans la ville de Saint-Laurent-le-Minier dans le Gard. Les sols ont été fortement pollués, la ville expérimente les qualités de deux plantes absorbant les polluants du sol. (Wikipédia)

La contamination des terrains est identifiée comme étant une menace pour les sols et les sous sols, au niveau européen elle est classée comme étant la plus préoccupante, selon le résultat d’un sondage, 60% des personnes consultées, en 2005, par la Commission Européenne sont de cet avis. Selon l’Adème, les risques de la pollution du sol sont très peu connus et peu étudiés par les écosystèmes naturels. Donc actuellement, il n'est pas possible de se prononcer sur l'ampleur de ces conséquences en France. Ainsi, dans le cas de contamination locale, les populations exposées sont généralement averties. Ce qui veut dire que lorsque des sites sont contaminés les personnes, habitant dans la proximité des lieux, sont en alerte. Par contre, lors d’une contamination diffuse, la connaissance et la détection des pollutions sont difficile à évaluer.

Les démarches d'évaluation des risques pour l'Homme commencent à être effectives, à l’inverse de celles sur les écosystèmes qui n'en sont qu'au stade de la recherche. Dans le domaine sanitaire, même si les méthodes sont complexes et parfois difficiles à appliquer compte tenu du manque de données, elles permettent néanmoins d'aboutir à des évaluations utilisables pour la prise de décision.

De nombreux sites ont été nettoyés et purifiés

Les terres contaminées avec des substances en sous-sol sont dangereuses pour la santé et l'environnement. Cependant les sols contaminés dans de nombreux sites ont été nettoyés, purifiés avec succès et ont pu fournir des environnements de travail et de résidence de qualité. Mais, parfois, les sites sont tellement pollués qu'ils deviennent une menace pour la santé et le milieu. L'absorption des polluants peut se faire par l'inhalation du gaz, de la poussière et aussi par le contact direct de la terre ou par les aliments consommés, cultivés dans ces sols. Ce qui est le plus grave, ce sont les éléments résiduels qui proviennent de la filtration de l'eau à travers les sols pollués, peuvent contaminer les eaux souterraines, les cours d'eaux et les zones humides.

La phytoremédiation consiste à épurer les sols contaminés,

La réhabilitation des terrains, peut se faire d’une manière naturelle, écologique. Ainsi, le processus de phytoremédiation consiste à épurer les sols contaminés, les cours d'eaux ou l'air au moyen de végétaux pouvant contenir, dégrader ou éliminer les métaux, pesticides, solvants, explosifs, pétrole brut et ses dérivés ainsi que des polluants divers des milieux où ils se trouvent. C'est une technique propre, efficace et bon marché qui préserve l'état naturel de l'environnement, contrairement aux procédés nécessitant l'excavation du sol.

Ainsi, des saules, des miscanthus, la baldingère qui est un faux-roseau et le panicum virgatum ont épuré les sols en absorbant des polluants tels que le zinc, le cuivre, le cadmium ainsi que des métaux lourds comme la cendre de charbon. Les végétaux décomposent ces polluants en sous-produits inoffensifs. Ensuite, ils absorbent ces dérivés dans les racines, tiges ou feuilles, ou bien les libèrent dans l'atmosphère.

Ce projet d’étude a été nommé CLEMANCE «Au début du projet, nous ignorions qu'il était possible de cultiver des plantes dans une terre très polluée; cependant, nos efforts ont été récompensés et nous avons réussi à replanter dans toutes ces zones. Nous avons montré que la phytoremédiation fonctionne. Et, ce qui fonctionne sur une petite étendue marche également sur une plus grande étendue. Ce processus est aussi moins onéreux que de nettoyer un terrain ou même d'entasser les sols pollués dans un site de décharge», explique le professeur Richard Lord, directeur du programme.

Cependant, il faut être patient la phytoremédiation ne permet pas d'assainir un terrain en un tour de main. La préparation d'un terrain à ce genre de techniques peut prendre plusieurs années. Toutefois, Richard Lord pense être sur le bon chemin.

Des plantes absorbantes de métaux lourds dans un village du Gard

Ainsi, dans un petit village du Gard la population tente de dépolluer depuis plusieurs années ses sols à l’aide de deux plantes absorbantes. Ce village nommé Saint-Laurent-le-Minier, vivait jusqu’en 1991, de l’extraction de minéraux, c’était sa principale activité. Résultat la fermeture des mines a affecté la vie des habitants, d’un point de vue économique, mais aussi à cause d’un sol très pollué par l’activité minière. Depuis trois ans, la ville expérimente les qualités de deux plantes absorbantes des polluants du sol.

  • Anthyllis vulneraria, plante dépolluante des sols (Wikipédia)

Ces deux plantes l’une à fleurs bleues et l’autre à fleurs jaunes, sont nommées scientifiquement Noccaea caerulescens pour l’une et l’autre Athyllis vulneraria. Ces fleurs s’adaptent à ce type de terre polluée et ont la particularité d’ingérer les métaux lourds, elles poussent particulièrement bien dans ces milieux défavorables. Les minéraux sont stockés dans les feuilles de la plante. «Celles-ci sont ensuite séchées, puis transformées de manière écologique pour l’industrie pharmaceutique. Par exemple, le zinc devient ainsi chlorure de zinc, un produit que l’on retrouve ensuite dans l’élaboration de nombreux médicaments», explique Claude Grison, professeur à l’université de Montpellier et chercheur au CNRS, lors d’une interview pour Le Parisien.

Un concept qui se veut scientifique, la biogéochimie des sols

Par ailleurs, des chercheurs espagnols ont développé un autre concept innovant pour résoudre ce problème. Le projet UPSOIL c’est un concept qui prend en compte les propriétés physiques et la réactivité biogéochimique du sol et des polluants. Comparées aux technologies traditionnelles, les approches intelligentes sur le terrain démontrent un potentiel énorme pour optimiser le système de nettoyage. Les mérites des technologies sur les lieux doivent être reconnus par les parties prenantes pour ouvrir de nouvelles opportunités d'amélioration des processus de réparation.

Dans une démarche d’écologie fonctionnelle, il s’agirait d’étudier le rôle des organismes du sol et des plantes et leurs interactions dans les cycles biogéochimiques au sein des sols et des agro-écosystèmes. L’étude des régulations biologiques et des flux couplés de carbone, d’eau et de nutriments. L’observation à long terme sur le terrain, l’expérimentation sur place et l’expérimentation en conditions contrôlées. Les recherches proposent, sur la base de connaissances scientifiques, des pratiques dédiées au maintien et à l’amélioration des fonctions agricoles et environnementales des agro-écosystèmes.

Actuellement dans sa phase finale, UPSOIL a développé une technologie efficace pour le traitement rapide et abordable des gaz d'échappement et de zone source. Ces technologies sont conçues pour restaurer les fonctions du sol et les taux de risque associés, et maximiser l'utilisation du potentiel de réhabilitation des sols naturels à long terme. Le projet soutient donc la préservation des fonctions du sol et une restauration rapide ainsi qu'un développement durables des régions et villes européennes qui portent les stigmates de la pollution historique des sols. Ce projet à un caractère scientifique.

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