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Adapter le logement au handicap

Écrit par Frédérique Privat, Epoch Times
26.02.2013
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  • Depuis 2005, tous les logements neufs doivent respecter les normes d’accessibilité aux personnes handicapées. (Harold Cunningham/Getty Images)

Le 12 février dernier, Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée au Handicap et Michèle Delaunnay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées, installaient le CNBD, Comité national de la bientraitance et des droits. Moyen de communication et de réflexion sur les risques encourus par les personnes âgées en perte d’autonomie et les personnes handicapées, ce comité sera chargé, entre autres, de réfléchir à une prévention des suicides ou encore de sécuriser les personnes âgées désorientées grâce à la géolocalisation. La création même de ce comité révèle le malaise présent chez ces populations dont le nombre ne cesse pourtant de croître dans le cas des personnes âgées.

Selon le ministère de la Santé, les personnes handicapées étaient au nombre de 5 millions en 2010, dont 2 millions de personnes à mobilité réduite. En 2002, l’Insee publiait les résultats d’une vaste et longue étude sur le handicap et annonçait le chiffre de 12 millions de personnes en France. Cette disproportion au niveau des chiffres semble explicable par la définition qu’on peut donner, non pas du handicap, mais des handicaps.

Des handicaps différents qui se traduisent par des besoins différents au quotidien. Et s’il est un aspect du quotidien qui devrait tenir compte des besoins liés au handicap, il s’agit bien du logement.

Dans la recherche d’un logement adapté en premier lieu, car bien qu’il y ait obligation pour les constructeurs de respecter les normes liées au handicap pour les logements neufs, les logements anciens nécessitent souvent des réaménagements.

Afin de faciliter cette recherche, un diagnostic d’accessibilité peut être proposé par des agents immobiliers qui vont repérer, analyser à travers un certain nombre de points précis, la capacité d’un logement à satisfaire les besoins d’une personne en situation de handicap1.

Pour en venir aux normes applicables depuis février 2005, Angélique Berjot, architecte DPLG, nous précise que ces normes concernent déjà l’extérieur du bâtiment, puis l’intérieur et jusqu’au domicile. Pour l’aménagement extérieur, on parlera entre autres de revêtements extérieurs adaptés aux fauteuils roulants, d’éventuels guidages au sol pour les personnes mal-voyantes, places de parking réservées, puis l’entrée dans l’immeuble nécessitera une rampe d’accès, une ouverture de portes respectant les dimensions imposées pour le passage d’un fauteuil roulant, des boîtes aux lettres, des interphones ou des serrures de portes placés à hauteur de fauteuil, des poignées de portes facilement préhensibles...

Les logements seront eux aussi aménagés en termes notamment de surface pour faciliter le déplacement d’une personne en fauteuil. Angélique Berjot précise là encore que le nombre de logements adaptés dépendra du nombre de logements par bâtiment. En effet, avec plus de 15 logements par étage, les normes seront obligatoires pour tous les logements de la résidence, alors que dans une résidence plus petite comportant trois logements par étage, les normes ne seront applicables que pour les logements du rez-de-chaussée.

À l’intérieur du logement, le changement significatif se voit au niveau des surfaces de certaines pièces: les sanitaires notamment, démesurés finalement pour l’usage réel qu’on peut en faire, mais qui se doivent de pouvoir accueillir une personne en fauteuil. Pour une surface totale, celles des sanitaires et des couloirs augmentant considérablement, on se retrouve alors avec des salons et autres pièces à vivre beaucoup plus petits. Pourtant, des adaptations existaient déjà bien avant la mise en place de ces normes: «Avant cette loi, on avait la possibilité de dessiner un WC et mettre de façon juste attenante, un placard. Ainsi, quand une personne handicapée venait vivre dans ce logement, elle faisait juste abattre la cloison», déclare Mme Berjot.

La réglementation de février 2005 se basant sur le principe de la conception universelle, toute construction, équipement ou service devrait être utilisable par tous, y compris par les personnes en situation de handicap.

1Pour en savoir plus: www.diagnostic-handicap.fr

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