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Japon: Fortes subventions pour la chasse à la baleine

Écrit par Tara McIsaac, Epoch Times
27.02.2013
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  • Port de Wada à Chiba, Japon, juin 2007, photo d’archives du traitement d’une baleine, bérardie à bec de Baird. Les militants ont affronté les baleiniers japonais sur les mers de l’Antarctique mercredi pour essayer de mettre un terme à la chasse pour le reste de la saison. Cependant le secteur souffre d’éléments bien plus déterminants au Japon même. (Koichi Kamoshida/Getty Images)

Mercredi, le groupe de protection de l’environnement, Sea Shepherd, a contrecarré les baleiniers japonais stoppant de manière efficace la pêche pour le reste de la saison.

Selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW en anglais pour International Fund for Animal Welfare), ce face à face annuel sur l’océan Austral perturbe le milieu, bien que le secteur succombe sous le poids d’éléments bien plus déterminants.

Un rapport de l’IFAW, intitulé «L’économie de la chasse à la baleine au Japon», paru ce mois-ci démontre que les baleiniers japonais sont fortement subventionnés travaillant à perte dans un marché en déclin.

Selon Patrick Ramage qui a passé 20 ans à examiner la question en tant que directeur du programme d’IFAW Whale et qui s’exprime dans l’introduction du rapport: «Sous la surface, un changement se profile dans l’approche des Japonais en ce qui concerne la chasse à la baleine.» «Jusqu’à présent, le changement est fragile, comme de la porcelaine ou du papier de riz, mais à nouveau le rapport de l’IFAW... aide à éclairer la voie», écrit-il.

La flotte baleinière japonaise est sous le contrôle de l’Institut de recherche sur les cétacés (ICR), qui prétend agir au nom de la recherche scientifique. Selon les militants c’est un camouflage des plus légers.

L’IFAW cite une étude de 2006 par la Commission baleinière internationale (CBI) prouvant que l’institut en question n’a pas réalisé un seul de ses objectifs.

Avec tout cela, l’ICR fonctionne à perte avec l’argent du contribuable.

En outre la consommation de viande de baleine est actuellement en déclin au Japon, ayant culminé dans les années 60, le commerce ne représente plus que 1% de ce qu’il était à cette époque, au plus fort de son niveau. L’année dernière les trois quarts de la viande sont restés sur les bras des commerçants lors d’une tentative ultime d’écouler leurs stocks lors d’une braderie.

Le Japon a longtemps considéré que la chasse à la baleine faisait partie de son héritage culturel, mais 54,7% des Japonais interrogés par l’IFAW sont désormais indifférents à ce sujet. Seuls un quart des interrogés, soit 27% précisément, ont affirmé être pour que la chasse continue.

Rapport: «Pourquoi le Japon soutient la chasse à la baleine»

Dans un article paru en 2005 dans le Journal of International Wildlife and Policy, intitulé: «Pourquoi le Japon soutient la chasse à la baleine», Keiko Hirata de la California State University souligne l’empressement du Japon à vouloir être un acteur-clé dans les initiatives internationales en matière d’environnement.

  • Port de Wada à Chiba, Japon, juin 2007, photo d’archives d’un pêcheur japonais découpant une baleine, braderie à bec de Baird. (Koichi Kamoshida/Getty Images)

Hirata a demandé: «Si le Japon est sérieux au sujet de la protection de l’environnement et souhaite contribuer aux changements écologiques, pourquoi n’a-t-il pas adopté la norme antichasse à la baleine, rejoignant ainsi d’autres États en matière de protection des animaux afin d’assumer potentiellement une responsabilité plus importante dans le leadership environnemental international?»

Les conflits internes entre les différents ministères du Japon, voilà où se trouve en grande partie la réponse à cette question.

Les membres du Parlement n’ont aucun contrôle sur le milieu de la pêche à la baleine, qui est sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture des Forêts et de la Pêche (MAFF) et de l’Organisme des pêches.

«La fin de la chasse à la baleine représenterait une baisse de la puissance de ces organes politiques», explique Hirata. «Compte tenu d’intenses rivalités interministérielles au Japon, il est peu probable que ces bureaucrates concèdent d’eux-mêmes un de leurs domaines de compétences. Ces fonctionnaires bien au contraire vont probablement tout faire pour reprendre la chasse dans le but de renforcer leur position.»

Hirata a énoncé les quatre raisons principales citées par l’organisme des pêches et la MAFF pour poursuivre l’activité:

1- cela fait partie du patrimoine culturel du Japon.

2- certaines espèces de baleines auraient besoin d’être abattues afin de maintenir un équilibre écologique.

3- cela s’avère nécessaire pour la recherche scientifique.

4- ne pas oublier que la CBI a suspendu la chasse à la baleine instaurée en 1982 afin qu’elle soit limitée au seul commerce jusqu’en 1990.

L’IFAW propose son alternative pour tirer profit des baleines et en jouir sans controverse: les observer. L’association indique que l’activité touristique d’observation des baleines augmente de 6,4% en moyenne par an, avec 1,76 milliard de yens de fonds (environ 16,5 millions d’euros) débloqués à cet effet en 2008.

Version anglaise: Japanese Whaling Unprofitable, Highly Subsidized

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