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Le régime chinois admet l’existence de «villages du cancer»

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
01.03.2013
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  • Village de Zisiqiao, province orientale du Zhejiang, 8 février 2013, une femme nettoie un canard qu’elle prépare pour le dîner du Nouvel An chinois. (Peter Parks/AFP/Getty Images)

Le régime chinois vient pour la première fois d’admettre l’existence de «villages du cancer»- à savoir des zones proches des usines et des voies navigables polluées où les taux de cancers ont atteint des niveaux spectaculaires.

Le journal national Global Times a publié cette nouvelle sur son compte Sina Weibo (microblogging chinois) avec une carte des villages les plus touchés. L’information a été publiée en chinois. Le Global Times est le porte-parole du PCC, s’exprimant au nom du ministère de la Protection de l’Environnement. Le blog Tea Leaf Nation a examiné la parution de l’information.

«Le contenu du message explique clairement l’origine de l’empoisonnement chimique des ‘villages du cancer’ et d’autres graves menaces qui pèsent sur [...] le salut public et qui émergent dans de nombreux territoires. En outre, selon le militant médiatique Deng Fei, ces ... ‘villages du cancer’ foisonnent du milieu de l’est jusqu’à la mi- ouest de la Chine», fait savoir une traduction littérale du message du Global Times.

L’information a été publiée dans le cadre d’un rapport du ministère de l’Environnement intitulé: Douzième Plan Quinquennal pour la Prévention et le Contrôle des Risques Environnementaux dus aux Produits Chimiques. Le message du Global Times sur Weibo Sina comprenait également une émoticône «pleurer».

Durant des années les militants écologistes chinois ont souligné le lien étroit entre les taux accrus de cancers et la pollution industrielle, justifiant cet état de fait par des autorités corrompues détournant les yeux face aux entrepreneurs et aux hommes d’affaires violant les réglementations environnementales. En 2009, le journaliste d’investigation Deng Fei a osé montrer quelques-unes des régions les plus touchées à l’aide du programme Google Maps.

Selon Caijing, un magazine financier, depuis les années 1990, le cancer est la principale cause de mortalité des Chinois. Le journal indique que le nombre de «villages du cancer» s’élèverait à 247 sur 27 provinces. Malheureusement ce nombre pourrait être bien supérieur, s’élevant jusqu’à 400, selon Xinhua, l’agence de presse nationale.

Selon l’AFP, le ministère a également reconnu que la Chine a reçu des avertissements pour «son utilisation de ‘produits chimiques toxiques et nocifs’ qui sont interdits dans les pays développés».

L’avocat Wang Canfa, spécialisé sur les questions de l’environnement, a déclaré sur le blog de Global Times que «cette annonce est importante, car c’est la première fois que le régime chinois admet officiellement le phénomène des ‘villages du cancer’».

Selon lui «cela montre que le ministère de l’Environnement reconnaît que la pollution est un facteur favorisant le développement du cancer chez les personnes (…) Cela montre que cette question, la pollution de l’environnement conduisant à la dégradation du salut public, a attiré l’attention». L’AFP souligne que le terme «villages du cancer» est apparu en 1998 dans les médias chinois.

L’annonce sur Weibo intervient juste après plusieurs affaires très médiatisées dénonçant la pollution de l’air et de l’eau. En janvier, une épaisse brume de smog est descendue sur des dizaines de villes chinoises, dont Pékin, s’attardant dans le ciel pendant plusieurs jours.

Voilà une semaine environ que Deng Fei a demandé à ses sympathisants sur Weibo de prendre des photos des rivières et cours d’eau dans leurs villes pour les publier en ligne. Ce mouvement vise à montrer l’ampleur de la pollution des rivières chinoises.

Version anglaise: ‘Cancer Villages’ in China Acknowledged by Regime

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