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L’impression de billets crée une inflation prête à éclater en Chine

Écrit par Gao Zitan, Epoch Times
12.03.2013
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  • Un modèle du district des affaires centrales à Pékin a été réalisé en 2007 à partir de billets de yuans renminbi. Les économistes disent que l’impression de monnaie est à l’origine de l’inflation des prix en Chine. (Teh Eng Koon/AFP/Getty Images)

Selon les chiffres de la Banque Centrale, l’approvisionnement monétaire de la Chine a doublé en quatre ans, pour atteindre 97,42 trillions de yuans à la fin de l’année 2012. L’économiste chinois Ni Jinjie a déclaré que l’impression excessive de monnaie par la banque centrale chinoise est à l’origine de la crise de l’inflation actuelle, rendant les prix des matières premières et du logement de plus en plus élevés. Il s’agit d’une abondance de l’offre de crédit, qui a cependant conduit à des bulles d’actifs prêtes à exploser, comme on peut le constater dans le secteur de l’immobilier.

Le ratio pour mesurer le crédit, le ratio M2, comprend tous les types de trésorerie, ainsi que les dépôts pour le contrôle et les comptes d’épargne. Depuis que le crédit est devenu le moteur de l’économie, sa relation au produit intérieur brut (PIB) est couramment utilisée pour mesurer le degré de monétisation de l’économie d’un pays. L’économie a besoin de crédit pour son développement mais trop de crédit peut alimenter des bulles économiques et créer de l’inflation.

Dans les économies des pays développés, le rapport entre le ratio M2 et le PIB est inférieur à 1. Dans les pays émergents, le ratio M2 correspond habituellement entre 1 et 1,5 fois le PIB. Le ratio chinois du M2 équivalent à 97,42 trillions de yuans pour un PIB de 51,93 trillions de yuans, a atteint son plus haut niveau historique soit environ 1,88 en 2012. La croissance du ratio M2 chinois a été de 13,8% au cours de l’année, elle a été beaucoup plus élevée que la croissance du PIB et 1,5 fois le taux de croissance du ratio M2 des États-Unis. En ce qui concerne la création de crédit, personne ne bat aujourd’hui la Chine, ce qui laisse le pays vulnérable à l’éclatement des bulles économiques.

Ni Jinjie a écrit dans un article publié dans Beijing News: «Au cours des vingt dernières années, lorsque la tendance de la marchandisation et de la monétisation de la Chine a été la plus évidente, le ratio du M2 par rapport au PIB est passé de 82,5% en 1990 à 150% en 2000. Fin 2012, le ratio était proche de 190%.»

Ni souligne: «Le PIB ne peut pas se développer sans la sauvegarde d’un stock de monnaie accumulée sur le long terme. Le niveau de stock du ratio M2 a un impact direct sur la macroéconomie du pays – le taux d’inflation, la croissance économique et le chômage, ainsi que sur la balance des paiements internationaux et d’autres indicateurs économiques. Un ratio M2 supérieur au PIB signifie des risques d’inflation et une surchauffe de l’économie.»

Ni ajoute: «Avec un ratio où le M2 croît fortement par rapport au PIB, une énorme quantité de création monétaire est la principale cause directe des prix élevés des matières premières et du logement dans le pays aujourd’hui».

Des offres de crédit excessif

Depuis que le ratio M2 est principalement composé d’actifs dans le système bancaire, c’est la création de crédit débridée qui alimente la bulle économique. Ni dit que chaque année, environ 8 à 9 trillions de yuans de nouveaux prêts constituent la principale source de croissance du M2.

Selon Ni, «il y a des années, 3 à 5 trillions de yuans auraient été considérés comme une offre de crédit excessive. À notre époque, il est difficile d’imaginer l’expansion rapide du crédit bancaire d’aujourd’hui.»

Selon la banque centrale chinoise, les nouveaux prêts consentis au cours des 11 premiers mois de 2012 par les banques chinoises ont atteint 7,75 trillions de yuans, dépassant les 7,47 trillions de yuans prêtés au cours de l’année 2011. Les économistes estiment que le montant total des nouveaux prêts pourrait atteindre environ les 8,3 trillions de yuans pour l’année 2012.

Les nouveaux prêts dans les actifs sont par exemple pour l’acquisition de logements. En outre, un effet d’entraînement s’est créé, faisant grimper les prix des matières premières et créant de l’inflation. Dans le cas du logement, la demande pour le bois, le ciment et l’acier ont fait monter le prix de ces produits. Les salaires des travailleurs dans le secteur de la construction sont utilisés pour acheter des produits de première nécessité, ce qui augmente également la pression des prix sur ces biens.

En dehors de la création de prêts, l’impression de monnaie par la banque centrale accroît également la masse monétaire. Selon le 21st Century Network, un réseau mondial d’information et de communication, la création monétaire totale de la Chine en 2012 de 12,26 trillions de yuans a représenté près de la moitié de la création monétaire mondiale qui est de 26,25 trillions de yuans.

Cette création continue de nouveaux prêts a eu pour conséquence un fort endettement des entreprises chinoises. Des calculs réalisés par l’organisme d’études économiques Zerohedge montre que la Chine est le pays avec le secteur de l’entreprise le plus fortement endetté, avec une dette représentant 151% du PIB.

Goldman Sachs estime que cette tendance n’est pas durable. La banque d’investissement a écrit une note à ses clients: «Il est essentiel pour les nouveaux dirigeants de poursuivre les réformes, non seulement de soutenir le secteur privé mais également de soutenir la consommation de façon générale. Une attitude opposée aurait très probablement des résultats négatifs pour les secteurs, les banques et en fin de compte sur toute l’économie».

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