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Les associations humanitaires, un concept très présent en France

Écrit par Frédérique Privat, Epoch Times
28.03.2013
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  • Soirée caritative en décembre dernier au profit d’Action contre la faim avec Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique (G), Valérie Trierwiller journaliste et compagne du président de la République (D) et Charlotte Valandrey, actrice (C). (AFP PHOTO/Bertrand Guay)

Quelques milliers d’associations humanitaires sont recensées en France, parmi lesquelles quelques centaines sont actives au niveau international. Ces ONG sont présentes sur la planète entière et interviennent dans tous les secteurs: les droits de l’Homme, le développement et l’humanitaire (solidarité internationale), et l’environnement.

Qu’est-ce qu’une association humanitaire?

Appelées encore OSI en France (Organisations de Solidarité Internationales), les ONG pourraient se définir comme des organismes associatifs solidaires et indépendants des États, avec lesquels pourtant s’établissent parfois des liens durables, aides financières et collaboration.

Le terme ONG est apparu en 1945, au lendemain de la Deuxième guerre mondiale et juste après la création de l’ONU, qui, tout comme l’UNESCO, est une OIG, Organisation Intergouvernementale, née de la volonté conjointe de plusieurs États, et donc à ne pas confondre avec les ONG. Une ONG peut être basée dans son pays d’origine ou se développer en réseau dès sa fondation, c’est le cas d’Amnesty International, née en Grande-Bretagne mais ayant essaimé dès ses débuts dans plusieurs autres États. Il se dégage trois secteurs principaux des divers domaines d’intervention possibles des ONG: les droits de l’Homme, le développement et l’humanitaire (solidarité internationale), et l’environnement. Sur ces trois secteurs, on distingue là encore deux grands types de champs d’action: les ONG présentes sur le terrain, et les ONG dites de «plaidoyer», menant des campagnes afin de sensibiliser le plus grand nombre et d’infléchir les positions des gouvernements.

En France, ONG reste encore synonyme d’«humanitaire» et d’«urgence», et si elles se comptent par centaines (beaucoup étant de petite taille), 4 d’entre elles se démarquent par leur taille en matière de budgets: Médecins Sans Frontières France dispose ainsi de 100 millions d’euros par an. Médecins du Monde, Action contre la Faim et Handicap International, comptant chacune entre 40 et 50 millions d’euros.

Selon le site de Coordination Sud, qui coordonne et aide les ONG françaises dans leurs projets, les 20 premières ONG françaises représentent à elles seules 75% du budget total des ONG françaises. Ces ressources proviennent dans la grande majorité de donateurs privés. Les Français demeurent très mobilisés dans les dons en faveur des ONG, ils seraient ainsi entre 1,5 et 2 millions à apporter leur contribution à l’aide internationale.

Parallèlement, la France se place en dernière position quant aux partenariats entre les ONG et les pouvoirs publics, ceux-ci n’apportant que 1% d’aide à ces associations, contre 5,1% de chiffre moyen en Union européenne.

Si les ONG interviennent à tous les endroits du globe nécessitant une aide ou une prise en charge, l’Afrique demeure encore, du fait probablement des liens historiques établis entre la France et de nombreux pays africains, la première cible des ONG françaises, le tiers des actions menées étant en faveur de ce continent. Vient ensuite l’Asie, avec un cinquième du budget des ONG françaises, puis les pays d’Europe de l’Est (environ 10% du budget), et la région d’Amérique latine et des Caraïbes (entre 7 et 10%).

Combattre la pauvreté et l’injustice dans le monde

La particularité française, contrairement à la Grande-Bretagne ou aux États-Unis, est de recenser un nombre important de petites ONG. Cependant, une vingtaine d’entre elles se distinguent par leur importance et leur renommée, tant en terme de budgets que d’actions.

Médecins du Monde, dont les dons des Français représentent 63% des ressources, intervient en France et dans le monde depuis maintenant 30 ans. Ses champs d’actions sont étendus, allant des soins d’urgence aux populations vulnérables, jusqu’à l’établissement de diagnostics de l’état des politiques de santé de certains gouvernements, avec des dispositifs d’amélioration des politiques en place. «L’association maintient ses activités au-delà des crises afin de participer à l’effort de reconstruction d’un pays», peut-on lire sur leur site web. Composé de médecins, d’infirmiers, de sage-femmes, on y trouve aussi des logisticiens et des gestionnaires, tous acquis à la même cause, celle du maintien de la santé et de la vie dans le monde entier.

Action Contre la Faim (ACF) est née d’une urgence en 1979, quand les réfugiés afghans au Pakistan fuyaient les combats dans leur pays. Aujourd’hui encore, près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. L’action d’ACF ne se limite plus à l’aide d’urgence dont l’efficacité est limitée. La prévention, la détection et le traitement de la malnutrition s’effectuent pendant les situations d’urgences, mais surtout après, impliquant des interventions dans les domaines de la santé, mais aussi de l’assainissement et du traitement de l’eau et de la sécurité alimentaire. Avec une intervention dans plus de 45 pays, elle maintient une aide à plus de 6,5 millions de personnes.

Anciennement connue sous le nom de Enfance et Partage, l’association Partage a choisi de passer par des associations locales en les soutenant en vue d’améliorer la situation des enfants dans le monde. «Nous voulons croire que chaque enfant, surtout le plus pauvre ou le plus fragile, doit avoir l’espoir d’un avenir meilleur», tel est le cœur de leurs valeurs. Depuis près de 40 ans, Partage est intervenu dans 20 pays et regroupe 31 associations locales avec pour objectifs l’éducation, la protection et le maintien de la santé pour les enfants de ces pays. Financée à hauteur de 92% par la générosité du public, Partage rapproche ainsi le donateur de ses bénéficiaires par le biais du parrainage.

Comme dernier exemple d’une liste non exhaustive, effacer les inégalités Nord-Sud et développer un commerce équitable, telles sont les missions d’Artisans du Monde depuis presque 40 ans. Présent en France avec 125 points de vente et une boutique en ligne, Artisans du Monde constitue le premier réseau de magasins spécialisés en commerce équitable français et géré en partie par plus de 6 500 adhérents bénévoles. AdM se veut aussi militant et engagé avec des campagnes d’opinion publique et une éducation au commerce équitable pour les consommateurs. Autant d’actions qui viennent donner un sens à la vente de produits équitables issus de plus d’une quarantaine de pays dans le monde.

Pour retrouver la liste des Organisations de Solidarité Internationale françaises engagées dans l’action humanitaire: www.diplomatie.gouv.fr

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