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Un nouveau général syrien démissionne et dénonce l’absence de morale au sein du régime

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
29.03.2013
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  • Un Syrien marche dans une ville détruite au nord d'Alep le 22 mars 2013. L'ONU a déploré l'escalade de la violence en Syrie et a prolongé une enquête sur des violations généralisées des droits de l'homme dans le pays déchiré par la guerre. (AFP PHOTO/Kiliç Bulent)

Le 13 mars 2013, un nouveau général haut placé dans l'armée syrienne a fait défection au régime, avec l’aide des rebelles. Il a déclaré qu’après deux longues années de conflit, les fonctionnaires et les militaires qui soutiennent le président Bachar al-Assad ont un très bas niveau de moralité aux vues des violations généralisées des droits de l'homme. S’exprimant à la télévision Al-Arabiya, le général Mohamed Ezz al-Din Khalouf a confié que les fonctionnaires du régime d'Assad ont perdu la foi.

«Ce n'est pas une question de croyance ou de jouer son rôle», a-t-il déclaré à l'agence Associated Press. «C’est pour sauver les apparences, afin de présenter à la communauté internationale une image d’un régime qui rassemble toutes les composantes de la société syrienne en son sein.»

Le général Khalouf est le dernier responsable syrien à faire défection au régime. L'ancien Premier ministre syrien, Riad Hijab, a fait défection en août 2012 et de nombreux autres sont partis, fuyant vers la Turquie depuis que le conflit a éclaté en mars 2011. L'ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, aurait également quitté le régime ces derniers jours.

«Les préparatifs pour ma défection au régime d’Assad ont commencé par une planification coordonnée avec les différents facteurs de la révolution syrienne jusqu'à ce qu'elle réussisse», a-t-il expliqué à la TV Al-Arabiya. Des sources ont reporté à la chaîne de média que l’émissaire syrien à Cuba, Haitham Humaidan, avait également quitté le régime le 23 mars.

Au moins 70 000 civils ont été tués lors du conflit et plus d'un million de personnes a fui vers d'autres pays. Human Rights Watch (HRW) a accusé le 23 mars l'armée syrienne d’utiliser des bombes à fragmentation, un type d'explosif largement interdit puisqu’il laisse des sous-munitions non explosées pendant des années après l'utilisation.

Le groupe de défense des droits de l’homme, basé à New York, a déclaré que des bombes à fragmentation ont été largement utilisées dans des zones résidentielles, causant de nombreux morts parmi les civils. Le groupe a déclaré qu’il y a eu au moins 119 endroits où des bombes à fragmentation ont été larguées.

«La Syrie ne cesse d'accroître son utilisation de sous-munitions – une arme proscrite –, et les civils paient le prix de leur vie et de leurs membres», a déclaré dans un communiqué Steve Goose, le directeur de la division armement à Human Rights Watch. «Le bilan actuel  n'est que le début, car les sous-munitions laissent souvent des petites bombes qui tuent et mutilent longtemps après.»

En octobre dernier, l'armée syrienne a nié avoir utilisé des bombes à fragmentation lors du conflit contre les rebelles. Mais un militant local a déclaré: «Nous avons trouvé plusieurs petites bombes non explosées. Je ne me souviens pas du nombre exact. Les sous-munitions de deux bombes étaient dispersées dans sept rues, et les trois premières rues, les plus endommagées, étaient très peuplées à l'époque. Les bombes ont fait de petits trous sur le sol et sur les murs des maisons», selon HRW.

HRW a appelé les pays ayant interdit l'utilisation de ce type de bombes à demander ouvertement à la Syrie de ne plus les utiliser.

«Toutes les nations qui ont signé le traité interdisant les bombes à fragmentation ont l’obligation légale de dénoncer et de condamner l’utilisation en pleine expansion par la Syrie de ces armes aveugles. Encore trop peu le font», a ajouté M. Goose.

«S'il y a un moment pour parler, c’est bien maintenant. Nous demandons instamment, à tous les pays qui se soucient de la protection des civils, de condamner les agressions par bombes à fragmentation de la Syrie, avec le plus de force possible».

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