Le 15 mars dernier, le ministère des Affaires étrangères de Taiwan annonçait que Ma Ying-jeou, le président taïwanais, prendrait la tête d’une délégation de cinq personnes pour assister à la cérémonie d’inauguration du pape qui a eu lieu ce 19 mars.

Selon Vanessa Shih, vice-ministre des Affaires étrangères de Taiwan, «le Saint Siège est notre allié diplomatique et le président, en tant que dirigeant d’une alliance diplomatique, doit conduire sa délégation pour assister à l’inauguration du pontificat du nouveau pape. Cela est en accord avec la situation diplomatique actuelle d’amitié entre Taiwan et le Vatican». Elle a ajouté qu’il s’agissait de courtoisie et d'interactions internationales normales entre deux alliés diplomatiques.

 Cela n’a pas été pour plaire à Pékin, car les autorités communistes chinoises considèrent Taiwan comme une province sécessionniste et fustigent les nations qui ont un point de vue différent sur la situation. Récemment, un ambassadeur chinois a refusé d’assister à une cérémonie de commémoration des victimes du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon en 2011, parce qu’un représentant de Taïwan y assistait.

Le pape François hérite donc des relations tendues entre le Vatican et la Chine. Le Vatican et le régime chinois sont depuis longtemps opposés dans un conflit pour déterminer qui représente l’autorité suprême des 12 millions de catholiques chinois, la réponse se jouant entre le pape ou le Parti communiste officiellement athée.

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.