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Des espèces de requin ajoutées à la liste des espèces protégées

Écrit par Ticiane Rossi, Epoch Times
30.03.2013
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  • Des ailerons de requins en vente sur une étagère dans une boutique à Hong Kong, le 2 janvier 2013. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a décidé par vote d’inscrire à la liste des espèces protégées la raie manta et cinq espèces de requins (Antony Dickson/AFP/Getty Images)

ITATIBA, Brésil – La plus importante des conférences internationales portant sur la faune sauvage, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (dite la Cites, 178 pays signataires) a approuvé une proposition relative à la réglementation du commerce international des requins. Un «moment historique» survenu la semaine dernière à l’heure où la conférence Cites à Bangkok touchait à sa fin.

Conformément à la nouvelle réglementation, l’exportation des raies mantas ainsi que de cinq espèces de requins sera dorénavant soumise à un système de permis.

Les espèces en question sont très convoitées en raison de leurs ailerons vendus à prix d’or en Asie. Ainsi que certains pays, dont le Brésil, l’ont fait remarquer lors de la conférence, la population de chacune de celles-ci a subi une chute non négligeable ces quelques dernières années. On estime que 26 à 73 millions de spécimens squales sont exterminés chaque année à l’échelle mondiale du fait du commerce d’ailerons.

«Dorénavant celles-ci [les six espèces nouvellement inscrites : le requin océanique à pointe blanche ou requin longimane, le requin-marteau halicorne, le grand requin-marteau, le requin-marteau lisse, le requin-taupe, la raie manta] devront être commercialisées avec des permis Cites et sous présentation de la preuve d’une pêche durable et légale. Ces inscriptions marquent une étape importante dans l’engagement de la Cites [à l’égard des] espèces marines», lit-on dans un communiqué Cites.

La proposition a été soutenue, parmi de nombreuses autres nations, par les nations sud-américaines et les États-Unis. Cependant, elle s’est heurtée à l’opposition de quelques pays asiatiques comme la Chine et le Japon, lesquels ont fait valoir que diverses organisations régionales de gestion de la pêche sont mieux placées pour statuer sur cette question. Il n’en demeure pas moins que la proposition a été votée à la majorité par plus de 170 États membres.

«Les ailerons de requins sont un bien précieux dans le commerce international (prix de gros: de 15,65 € à 30,50 € la livre) en tant qu’aliment et ingrédient de plats populaires», affirme un communiqué du gouvernement brésilien. Et de faire remarquer que les ailerons des six espèces nouvellement sous protection sont les plus répandus sur le marché.

Monica Brick Peres, responsable de la biodiversité aquatique et de la pêche au ministère brésilien de l’environnement, a assisté à la conférence en tant que membre de la délégation brésilienne.

Mme Peres a expliqué que l’inscription des six espèces de requins et de raies sur la liste des espèces protégées est significative puisqu’elle réduit le risque d’extinction de ces espèces.

«Ces espèces-là ont été inscrites à l’annexe II de la Cites afin de réguler de façon adéquate le marché mondial de leurs produits et d’empêcher que le marché n’exploite ces espèces jusqu’à l’extinction», déclare Mme Peres.

«Les mesures prises par le Brésil sont d’importance capitale, parce que le Brésil a un large accès à l’océan. Protéger les espèces [squales] ici serait d’une grande signification pour la survie de ces espèces dans le monde».

Et d’ajouter que ces espèces sont importantes pour l’écosystème et que leur santé est importante pour la santé de la faune marine. «Nous pouvons et devons être pionnier mondial en matière de préservation de ce groupe d’animaux. Ceux-là sont des spécimens biologiquement sensibles, écologiquement importants, extrêmement intéressants et d’une grande valeur pour la science et la biotechnologie; ils méritent tout notre respect et notre admiration», somme Mme Peres.

Le fait qu’un si grand nombre de nations a voté en faveur de l’inscription des espèces sur la liste des espèces protégées est la preuve que la communauté internationale est de plus en plus consciente de l’importance que revêt la protection de ces espèces vulnérables, a fait remarquer Mme Peres.

L’année dernière, l’Union européenne a interdit la pratique qui consistait à sectionner les ailerons aux requins [vivants] avant de rejeter leurs carcasses à la mer où ceux-ci mouraient.

La conférence de la Cites s’est déroulée du 3 au 14 mars à Bangkok en Thaïlande.

Version en anglais: Shark Species Added to the List of Protected Species

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