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Les voitures électriques présentées au Mondial restent à l’avant-garde

Écrit par Henri Durrenbach
31.03.2013
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  • La iOn 100% électrique de Peugeot. Elle est présentée comme une voiture u00abécologique, silencieuse, dynamique et maniable» destinée à u00abune clientèle moderne et exigeante, de particuliers et de professionnels. (Peugeot.fr)

Etant donné le foisonnement de l’offre des voitures électriques, qu’il s’agisse de concept-cars ou de véhicules déjà commercialisés depuis plusieurs années, présentés dans leurs dernières versions et dont certains nécessitent un rappel préventif de leur constructeur en raison d’un risque de défectuosité (par exemple les plus de 6.000 Twizy Renault fabriqués entre fin janvier et le 1er mai 2012), comment établir les critères permettant de situer et d’évaluer entre eux tous les projets et réalisations présentés au Mondial 2012?

Selon EDF, «l’autonomie moyenne d’un véhicule électrique est de 150 kilomètres, 60% des trajets effectués au quotidien font moins de 40 kilomètres», ce qui correspond à l’économie d’utilisation des véhicules de flottes captives ou des quelques particuliers qui peuvent s’en satisfaire.

Certains des constructeurs du monde entier, connus ou moins connus mais présents au Mondial 2012, ont souhaité que leurs modèles électriques dépassent les performances définies par EDF et se démarquent le plus possible des contraintes correspondantes.

Leur but était bien entendu de convaincre une clientèle potentielle passablement perplexe et désorientée, mais aussi de prendre position pour l’avenir.

De toute façon, les visiteurs, dont l’affluence reste stable depuis quelques années, viennent moins pour acheter – les affaires se font plutôt hors du cadre du Mondial – que pour rêver, le pouvoir de l’automobile à cet égard restant inégalé.

Les conceptions archétypiques françaises

Nous estimons devoir souligner l’importance de la contribution des ingénieurs et techniciens français dans la mise au point de batteries fiables, peu fragiles, pouvant assurer de très nombreux cycles de charge et décharge sans être affectés par de forts écarts de température extérieure, qui seules peuvent conférer de l’intérêt à la voiture électrique.

Citons tout d’abord la Batscap du breton Bolloré installé en périphérie de Quimper, mais aussi au Canada près de Montréal, produite avec la participation d’EDF à hauteur de 20%. Elle met en œuvre la technologie Lithium Metal Polymère (LMP) dont la particularité spécifique est  d’écarter définitivement tout recours à des électrolytes liquides, la batterie est entièrement et exclusivement composée d’éléments solides, qu’ils s’agisse de l’anode en lithium métallique, de la cathode et de toutes les interfaces permettant la circulation ionique interne, dont un polymère spécialement choisi à cet effet, tandis qu’entre les bornes extérieures de la batterie s’effectue la circulation proprement électrique.

Autre singularité permettant d’exceptionnels gains en masse pondérale et en volume pour une puissance donnée, tous ces éléments sont en couches ultraminces réunies dans des modules pouvant répondre à la demande à tout type d’application. Des dispositifs complémentaires permettent de maintenir à son optimum la température interne (90°C).

Dans ces conditions, la densité d’énergie massique s’élève à 110 wh/kg; elle est également de 110 wh/l (cf. batscap.com). Le constructeur estime ainsi son invention particulièrement bien adaptée à la propulsion de véhicules électriques.

Nous le répétons, notre objectif n’est que d’examiner, hors de toute complaisance, la manière selon laquelle les constructeurs décidés à occuper le créneau de la voiture proprement électrique (et non «hybride», car il s’agit là d’une classe différente de véhicules qui suivent un plan de carrière et d’évolution tout à fait particulier) ont pu situer leurs modèles, déjà existants ou en projet par rapport au cadre didactique d’EDF. Ils représentaient la bonne moitié des constructeurs venus au salon.

Citons d’abord les Français les plus en vue. La dernière venue dans la famille des véhicules électriques Renault est la Zoé, dévoilée en principe une dernière fois au mondial 2012 avant commercialisation. Elle est offerte à un prix public relativement raisonnable, mais  son utilisation passe par des contraintes auxquelles aucune réponse pratique et courante n’est encore apportée : système de location de batteries interchangeables, bornes de charge standard, rapide ou accélérée dont le réseau n’existe pas encore de façon suffisante. Quant aux performances annoncées, elles demeurent dans le cadre défini par EDF. Ainsi en est-il des modèles précédents que nous ne mentionnons que pour mémoire: Renault ZE, Renault Kangoo BeBop ZE, Twizy, etc.

La Zoé est une 4 portes, 5 places dont l’autonomie pratique est de 100 à 150 kilomètres à une vitesse modérée à 80-90 km/h. L’énergie embarquée est de 43 kwh, issue d’une batterie Li-ion pesant 280 kg, soit autant que 4 passagers de moyenne corpulence. Le moteur « continental » est fabriqué en Europe, mais les batteries viennent de l’étranger et sont assemblées à Flins. La Zoé existe aussi en version thermique adaptable au mode électrique.

Parmi les autres grands Français, Peugeot exposait sa iOn 100% électrique, bénéficiant de la technologie Mitsubishi. Elle est présentée comme une voiture «écologique, silencieuse, dynamique et maniable» destinée à «une clientèle moderne et exigeante, de particuliers et de professionnels, convaincue et décidée à faire, ensemble, le premier pas vers une nouvelle mobilité» (selon le catalogue 2012 des modèles Peugeot). Cette 4 places aurait une autonomie de 150 km et serait proposée à  un prix avoisinant les 30.000 euros.

Le proche avenir dira quel peut être son succès, tant sur le marché français que sur des marchés extérieurs.

Autre grand Français, Citroën avec sa C-Zéro, une voiture de ville également élaborée dès 2008, en partenariat avec Mitsubishi. Les batteries sont des Li-ion de 16 kwh de capacité et l’autonomie ne dépasse guère 130 kilomètres à vitesse modérée et selon le mode de conduite. Mais le nombre de cycles charge-décharge possible reste très élevé. L’endurance avait été testée sur plus de quatre années avant le Mondial, et quelque 250.000 kilomètres auraient été parcourus à raison de 130 km/jour sous toutes les latitudes sans jamais qu’aucune panne n’intervienne. Dans ces conditions, le coût du « plein » est estimé à 2 euros. La C-Zéro est proposée à des prix comparables à ceux des modèles concurrents.

En fait, le véhicule électrique ne pouvant dépasser les performances que lui permettent des batteries dans l’état actuel de leur conception, c’est du côté de la fiabilité et de la durée d’usage qu’il faut rechercher les progrès accomplis. Ils s’avèrent parfaitement effectifs et sérieux et sont le fruit du travail de plusieurs écoles ou instituts voués à la chose automobile, comme les Hautes Études d’Ingénieurs (HEI) de Châteauroux (Indre) ayant présenté un prototype vedette de voiture solaire Helios susceptible de considérables avancées, tant dans l’utilisation des cellules actuelles, que lors de la survenue de cellules très améliorées dans la suite. C’est aussi le cas  de constructeurs français établis sur un plan artisanal local comme des fabricants d’instruments de recharge (Saintronic) ou même  des constructeurs de véhicules électriques destinés à des écoles de pilotage préoccupées par la préservation de l’environnement (NOAO). Sur ce sujet, n’oublions pas les immenses services rendus quotidiennement par la nébuleuse des petits utilitaires électriques rattachés à des flottes captives…

C’est ainsi que nous citons le Lyonnais Brandt Motors venu pour la première fois au Mondial 2012 au stand de l’AVERE – c’est une association française de promotion du véhicule électrique. Il y exposait son véhicule utilitaire électrique modulable Citélec, entièrement «conçu et fabriqué en France». Le Citélec offre 8 carrosseries immédiatement interchangeables et correspondant à tous besoins professionnels urbains. Il est équipé de batteries Ni-cd sans entretien tout à fait classiques pesant 180 kg et de puissance 22,4 kw. Son autonomie est de 150 km à 80 km/h et peut être de 300 km à 40 km/h. La carrière de Brandt a commencé en 1924 par l’électroménager de l’époque.

Dans le même type d’activités, mentionnons l’Espagnol Comarth, qui par le biais de sa filiale Comarth France de Morangis, équipe en partie les véhicules postaux français. Les batteries sont en plomb sans entretien: 240 kg; 800 cycles de charge-décharge; autonomie: 60 à 100 km.

Signalons encore très succinctement le prototype purement électrique de Total (3 roues, 2 places, 100 kilomètres d’autonomie) et la petite Française Mia ultra compacte de 2,87 m de long offrant 3 places avec conduite centrale pouvant être équipé de batteries lithium phosphate de fer de 8 ou 12 kwh; elle existe aussi en version familiale un peu plus longue (3,19 m), la Mia L.

Nous en arrivons à la C-Zen du constructeur lyonnais Courb basé à Lyon. Compacte, légère, propre et silencieuse, équipée intérieurement de façon aussi sophistiquée que l’on peut le souhaiter (radio/CD et GPS, caméra de recul, affichage tête haute, vitres électriques, écrans digitaux, etc.), elle est animée par un moteur électrique de 15 kw alimenté par des batteries lithium-ion de 12,1 kwh; freins à disque sur les quatre roues avec système de freinage récupérateur, transmission automatique à variateur, carrosserie ABS thermoformée et teintée dans la masse, châssis en aluminium, sièges inclinables. Autonomie 120 km. Recharge par connexion sur prise standard 220V.

Peu encombrante, elle a un rayon de braquage de 5,12 m, pèse 650 kg à vide, charge utile 350 kg, coffre de 400 l.

Elle se prête idéalement à une utilisation régulière et pérenne, tant en milieu urbain qu’en dehors de la ville et une substantielle part de marché lui paraît a priori dévolue.

Constructeurs étrangers présents en Occident

Le nom du Japonais Nissan s’impose d’emblée, étant donnée sa présence tout à fait courante sur les marchés occidentaux par le biais de toute sa gamme de modèles thermiques.

Mais elle vient de s’enrichir d’un modèle 100% électrique, la Nissan Leaf présentée pour la première fois au Mondial 2012.

C’est une berline familiale 5 portes, 5 places, longue de 4.445 mm, large de 1.770 mm et haute de 15.550 mm. Elle est disponible en 5 coloris unis ou métallisés. Le volume du coffre peut aller de 330 à 680 l.

Elle dispose de 175 km d’autonomie (sous réserve des paramètres de la conduite) et est mue par un moteur électrique synchrone à courant alternatif; la source d’énergie est une batterie laminée Lithium-ion de 24 kwh de capacité placé sous le plancher du véhicule. La puissance fiscale est de 3 CV. Les pneumatiques sont des Bridgestone Ecopia. Le poids à vide en ordre de marche en l’absence du conducteur varie selon les options, mais reste inférieur à 1.600 kg. Diamètre de braquage: 10,4 m. L’équipement intérieur peut être aussi sophistiqué que souhaité, toutes possibilités sont ouvertes. Les dispositions en vue de la sécurité sont d’une efficacité maximum, le véhicule a obtenu 5 étoiles aux crash-tests Euro NCAP.

Cependant, ce nouveau véhicule électrique est proposé à un prix relativement élevé sur le marché français à l’achat. Et par ailleurs, la formule de location longue durée sur 37 mois n’est pas davantage encourageante même si une garantie de 5 ans est offerte sous certaines conditions. Il reste à observer comment ces données commerciales peuvent évoluer à court ou moyen terme.

Chez Nissan encore, une très curieuse petite caisse électrique, la Pivo 3 offrant 3 places dont les roues AV et AR sont directrices, ce qui permet un rayon de rotation de 4 m. Elle comporte deux portes coulissantes d’avant en arrière.

Du côté de l’Asie, nous élargissons notre investigation à l’ensemble des pays asiatiques très éloignés géographiquement des marchés occidentaux.

La contribution de la plupart des constructeurs de ces pays aux technologies du «tout» électrique n’apparaît pas très avant-gardiste. Beaucoup des modèles, exposés ou non, restent des prototypes dont la mise sur le marché est incertaine à terme.

Nous citons principalement les Sud-coréens:

-    KIA vient d’ajouter une «tout électrique» à sa gamme jusqu’à présent uniquement thermique: c est la KIA Ray EV

La caisse est petite (3,6 m de long; 1,6 de large; 1,7 de haut) mais très lourde: près de 1.200 kg ; elle est propulsée de façon classique  par un moteur électrique de 50 kw et ses batteries sont des Lithium-ion polymère d’origine non précisée de 16,4 kwh

-    Hyundai annonce également un prototype «EV» muni de batteries Lithium-ion polymère de 16,4 kwh au sujet desquelles rien n’est dévoilé. Une charge complète permet de parcourir 140 km…

-    Quant au constructeur SSangyong, il promet pour fin 2013 un concept électrique EXIV disposant d’une prolongation d’autonomie (voir encadré).

Perspectives générales à terme:

Notre tour d’horizon des potentialités actuelles dans le domaine du véhicule électrique n’est certainement pas exhaustif, quelques «niches» nous ont sans doute échappé. Notre but n’est de toute façon que de dégager de perspectives générales d’évolution et de situer les constructeurs dont la contribution technologique était accessible dans ce contexte, tout comme par rapport au cadre didactique d’EDF.

Ce sont les données d’EDF qui concrétisent la pierre d’achoppement contre laquelle viennent buter tous les efforts accomplis à ce jour pour produire des cellules électrochimiques (batteries) de capacité très augmentée par rapport à celles d’autrefois mais encore insuffisante pour transformer la Jamais contente du début du XXe siècle en une «Toute contente» qui n’est pas encore dans nos garages ou au bord de nos trottoirs…

N’oublions pas non plus la nécessité de compenser par des diffusions acoustiques appropriées (auxquelles seuls quelques constructeurs pensent aujourd’hui), le silence du déplacement du véhicule électrique correspondant à un certain danger extérieur.

L’automobile et la publicité

Nous voilà bien éloigné de notre sujet, mais nous ne voulons pas «oublier» la puissance fabuleuse de l’automobile – même électrique – à être le vecteur de toutes causes et de tous enthousiasmes… jusqu’à parfois affaiblir un indispensable discernement.

La publicité s’appelait autrefois «la réclame»; elle a véritablement fait fortune, Citroën ayant été dans ce domaine particulièrement actif durant toute le XXe siècle… Ses modèles étaient présents ainsi que ceux de treize autres constructeurs  et équipements au pavillon 8, où c’était un vrai bonheur de les revoir (en excellent état !) avec leurs affiches et certains films de ces époques.

En guise de «dernier mot»:

Que sera le «Mondial» de 2014?

La session 2012 est-elle historique?

Comment les économies exsangues de notre pays en situation de difficulté sans précédent pourront-elles remettre sur pied un événement aussi extraordinairement festif et prestigieux?

Quels intérêts extérieurs pourraient-ils tenter de s’en emparer?

Il ne faudra sans doute pas attendre deux années pour que les réponses à ces questions ne soient fournies et donnent alors son vrai sens à l’exergue de 2012: «Le Futur, Maintenant»


Véhicules électriques à l’autonomie prolongée:

Nous l’avons déjà dit, nous ne faisons pas entrer les hybrides dans cette catégorie et nous excluons de même tous les processus éventuellement très aléatoires mettant en œuvre par exemple l’hydrogène par le biais des piles à combustible ou tout autre artifice pour ne retenir que le plus simple et le moins coûteux, celui faisant appel à une petite génératrice d’électricité embarquée utilisant des carburants de moindre valorisation avec rejet minimisé de gaz carbonique.

Mentionnons quelques constructeurs engagés dans cette démarche:

 - SSANGYONG:

Le concept-car électrique déjà évoqué est autonome sur 81 kilomètres, mais son moteur thermique à essence entraînant une génératrice électrique lui permettra des parcours de 600 km avec un rejet de gaz carbonique de 45 grammes par kilomètre.

Des panneaux solaires sur le toit du véhicule apporteraient un «complément»…

Quant à l’équipement intérieur de la caisse, une 3 ou 5 portes, il n’est pas définitivement arrêté.

 - OPEL, en association avec Chevrolet, exposait une importante berline, l’Ampera comportant 4 places assises pesant à vide (avec conducteur) moins de 1.750 kgs avec une charge utile de l’ordre de 400 kgs. Le réservoir de carburant (essence) est de 35 litres et le coffre de 310 litres: très sécurisée en cas d’accident, la caisse a remporté 5 étoiles en 2011 aux crash tests EURO NCAP.

Les équipements intérieurs sont aussi séduisants que possible, en relation, avec le prix public de quelque 30.000€ auquel le modèle est proposé, lequel aurait «conquis» le Prince de Monaco Albert II…

L’extension de l’autonomie permet de couvrir près de 500 kilomètres avec des rejets de gaz carbonique de l’ordre de 30 g/km, ces données n’étant encore que provisoires.

La batterie est une «Lithium-ion» de 16 kwh placée au centre du véhicule, où elle se trouve solidement maintenue (poids: près de 200 kgs)

 - FISKER

La grande routière électrique à autonomie étendue KARMA du constructeur suisse Fisker Automobile SA est certainement la machine la plus étonnante et la plus riche en innovations et originalités que l’on puisse rencontrer dans le domaine automobile. Les modèles sont d’ailleurs «millésimés» en raison des modifications pouvant survenir d’une année à l’autre. Ils sont également d’un luxe qui en fait de véritables joyaux de la route.

Sont spécialement étudiés la stabilité et le comportement routiers ainsi que le freinage, méticuleusement conçu dont les organes sont fournis par le spécialiste très connu BREMBO.

Les particularités les plus remarquables: deux moteurs électriques situés sur le différentiel arrière, châssis aluminium extrêmement rigide, amortisseurs avec correction d’assiette automatique, toit solaire de cellules photo-voltaïques captant la lumière sous tous les angles, «soulageant» la batterie et assumant en partie les servitudes de l’habitacle, batterie Lithium-ion assurant 83 km d’autonomie en mode simplement électrique et prolongation de 400 km grâce au générateur embarqué ne consommant que 2,2 litres d’essence aux 100 km, son extérieur produisant un bruit de roulement discret et futuriste dû à des haut-parleurs de conception Fisker à l’intention des piétons et automobilistes.

Le souci du luxe le plus recherché associé aux préoccupations écologiques les plus pointues se retrouve dans les six teintes intérieures de l’habitacle comme dans les huit teintes extérieures proposées pour les carrosseries et recourant à des formulations très spéciales.


Pour en savoir plus: www.fisker-automobile.com ou fiskerautomotive.com

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