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Les fusillades de masse sont souvent attribuées aux prescriptions de psychotropes

Écrit par Martha Rosenberg
05.03.2013
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  • Animaux en peluche et fleurs au mémorial de fortune près de l’entrée de l’école primaire de Sandy Hook, 18 décembre 2012, à Newtown, Connecticut. Un homme armé a tué vingt élèves et six adultes quatre jours plus tôt. (Brendan Smialowski/AFP/Getty Images)

Ce n’est plus un secret que les médicaments prescrits, notamment les antidépresseurs, peuvent aggraver les troubles des patients psychiatriques et même précipiter la violence.

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les antidépresseurs comme le Prozac, le Zoloft et le Paxil sont donc liés à la violence. Cela a donné lieu à un avertissement de la part de la FDA  «Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux» en 2004. La mise en garde vise les risques suicidaires qu’ils peuvent créer chez les jeunes adultes.

Selon plusieurs rapports publiés, les hommes armés impliqués dans des fusillades de masse à Columbine High School, dans la réserve de Red Lake, à Northern Illinois University et à Virginia Tech étaient soignés avec des psychotropes, ou en sevrage de ces médicaments.

En effet, selon le site SSRI Stories, où les histoires peuvent être visionnées (ssristories.com), environ 5.000 reportages relient la prise de  ces médicaments psychiatriques à des crimes violents, y compris ceux qui ont eu lieu dans les écoles.

D’après les journaux télévisés archivés sur le site, trois hommes dans les années 1970 et 1980 ont attaqué leurs épouses avec des marteaux sous l’influence de médicaments psychiatriques. Un patient âgé de 54 ans sous assistance respiratoire et sans casier judiciaire  a braqué une banque.

En Australie, un homme furieux a poursuivi son facteur et menacé de lui couper la gorge parce qu’il lui apportait un courrier indésirable. Un homme âgé de 58 ans, de l’Amarillo, n’ayant aucun antécédent criminel a tenté d’enlever trois personnes, de même une femme de l’Oklahoma a accepté une tasse de thé d’une infirmière âgée, qu’elle venait de rencontrer et l’a tuée.

«Le genre d’énergie, de rage et de folie que l’on observe dans un grand nombre de crimes d’aujourd’hui n’existait pas dans le passé» a déclaré Rosie Meysenburg, co-fondateur de SSRI Stories, dans une interview peu avant sa mort cette année.

Rosie Meysenburg n’est pas la seule à observer ces attitudes étranges et imprévisibles qui entraînent une violence inexplicable depuis le début de l’engouement des psychotropes comme le Prozac mis sur le marché il y a vingt-cinq ans. Est-ce que les personnes âgées commettaient des crimes si fréquemment dans le passé? Tuaient-ils alors leurs familles?

Pendant quelques semaines en 2009, ces événements ont été rapportés. À Middletown, MD., un homme est accusé d’avoir tué sa femme et ses trois enfants. Un homme de Milton, dans le Massachusetts, est accusé d’avoir tué ses deux soeurs lors d’une fête d’anniversaire. Un homme de Santa Clara est accusé d’avoir tué ses deux enfants et trois autres membres de sa famille...

À Orting, Washington, Un homme est accusé d’avoir tué ses cinq enfants. À Chicago, un homme est accusé du meurtre de sa petite amie, de sa soeur, de son père et de son grand-père, et un homme de l’Alabama est accusé d’avoir tué sa mère et ses grands-parents. Que se passe-t-il?

Il y a une autre source d’information qui lie un taux élevé de suicide et de violence aux médicaments sur ordonnance, il s’agit du taux élevé de suicide dans l’armée, où les antidépresseurs sont largement donnés.

Seulement durant le mois de juillet 2011, il y a eu 32 suicides suspects, 21 parmi les troupes de service actif et 10 parmi les réservistes. Dans un rapport, 36% des hommes qui se sont suicidés n’avaient même jamais été déployés. Cela signifie que la lutte contre le stress et le stress post-traumatique n’était pas des facteurs déclenchant ce comportement d’autodestruction.

Sans être cynique, on peut se demander si l’origine de ces suicides, au moins en partie, ne proviendrait pas de la prise de ces médicaments. Ce n’est pas être cynique que de se demander si certains, parmi les 20 millions d’Américains qui prennent ces médicaments, ne seraient pas derrière les fusillades massives fréquentes et les homicides familiaux.

Martha Rosenberg est auteur et journaliste spécialisée dans le domaine de la santé, elle vit à Chicago

Version anglaise: Mass Shootings Often Attributed to Prescription Drugs

 

 

 

   

 

   

 

   

 

   

 

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