Le Président vénézuélien Hugo Chavez, le leader de gauche du Venezuela qui a dominé le paysage politique du pays pendant la dernière décennie, est décédé le 5 mars après une bataille contre le cancer. Il avait 58 ans.

Le Vice-Président Nicolas Maduro a confirmé la mort de Chavez, lui qui avait pris le pouvoir en 1999. Chavez était rentré à l’hôpital de Cuba en décembre et n’avait plus fait d’apparition publique depuis, subissant des mois de traitements. Il a été rapatrié vers le Venezuela le mois dernier.

«Après avoir participé à la réunion du conseil des ministres, nous sommes venus à l’hôpital militaire pour suivre l’état de santé de notre président commandante», a déclaré Maduro dans un communiqué obtenu par la BBC.

«Nous recevions des informations et accompagnions ses filles, son fils, les membres de sa famille et nous avons eu la plus dure et la plus tragique des nouvelles», a t-il dit, ajoutant que le président était décédé à 16 h 25 mardi.

Il a également annoncé que le Venezuela avait expulsé deux diplomates américains soupçonnés d’espionnage. Chavez s’était férocement opposé à l’influence des États-Unis sur l’Amérique Latine, renforçant sa position politique en s’opposant à Washington et aux adversaires du gouvernement. Ses penchants politiques et sa nature violente ont rassemblé les Vénézuéliens autour de sa personne.

Michael Schifter, président du Dialogue Interaméricain, a déclaré à USA Today que bien que Chavez ait adressé des doléances publiques quant à l’injustice et l’inégalité au Venezuela, «il restera dans les mémoires comme un leader qui a raté une opportunité rare d’emmener son pays vers la voie du progrès». Le Venezuela possède en effet les plus grandes réserves de pétrole du monde.

Avec la mort de Chavez, la constitution vénézuélienne stipule que le pays devra procéder à de nouvelles élections dans les trente jours. Les élections verront très probablement le chef de l’opposition Henrique Capriles, qui a fait campagne contre Chavez dans les sondages l’année dernière, contre Maduro.

Hier, des foules de sympathisants se sont rassemblées à Caracas, la capitale, pour pleurer la mort de Chavez. «Chavez est le Venezuela, çà c’est la vérité», a déclaré Gloria Torres une femme de 50 ans à USA Today.

Toutefois, il y a tout de même une part réelle de critiques avec des accusations de censure et un manque de transparence contre son gouvernement. Certains disent également que la criminalité a augmenté de façon dramatique pendant son mandat, tandis que Caracas est listée comme la ville où le taux de meurtres est le plus élevé au monde.

«Hugo Chavez et les médias vénézuéliens dirigés par l’État ont utilisé les ressources de l’État dans sa campagne de réélection», a ajouté Roberto Vélasquez, le chef de l’ONG Citizen Monitoring située à Caracas, à propos de sa réélection en 2012.

Version en anglais: Hugo Chavez Dies: Venezuelan Vice President Confirms Leader’s Death

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