Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Chine: des cultures agricoles irriguées avec des eaux industrielles usées

Écrit par Leo Chen, Epoch Times
01.04.2013
| A-/A+
  • Épaisse couche de pâte sur la surface des champs dans la province du Hebei, où les agriculteurs ont été contraints d’utiliser des eaux usées d’une usine de papier pour irriguer leurs cultures. (Dahe.cn)

Selon les médias d’États, pour irriguer leurs champs, les agriculteurs de plusieurs régions de la province du Henan ont dû avoir recours à des eaux industrielles usées, les sources d’eaux souterraines ayant été asséchées ou polluées par des usines.

Selon les habitants, les récoltes des champs pollués sont vendues intégralement, aucun des agriculteurs n’osant consommer sa propre production.

Un reportage de Dahe, agence de presse de l’État, explique que ces eaux usées rejetées par l’usine de papier Dongfeng Co, dans le canton de Dakuai et dans le quartier de Fengquan de la ville de Xinxiang, sont «grises et collantes». Une tranchée de 200 mètres de long, prend directement cette eau vers les terres agricoles à proximité, sans traitement préalable, dès lors une couche épaisse de pâte se dépose sur la surface des champs.

Pan Kangping, le directeur de l’usine de papier de Dongfeng, aurait déclaré que le comité du village avait signé un accord avec lui, permettant l’utilisation des eaux usées par l’usine de papier pour l’irrigation agricole.

M. Zhang, un villageois local, a déclaré à Dahe que les terres agricoles étaient autrefois irriguées par l’eau tirée d’un puits d’environ 20 à 30 mètres de profondeur. Une fois l’usine sur pieds, quatre puits allant jusqu’à 100 mètres de profondeur pour pomper les eaux souterraines ont été forés pour la fabrication du papier. C’est ainsi que les agriculteurs, se sont vus privés d’eau, les puits précédents ayant été asséchés.

Zhang explique que les villageois ont alors contacté le comité du village et l’usine pour parvenir à un compromis. Le responsable du moulin à papier a invité les villageois à acheter l’eau souterraine pompée à partir des puits profonds ou à utiliser les eaux usées de l’usine.

Les villageois se sont considérés comme floués, refusant en conséquence de payer pour l’eau.

Ils ne pouvaient pas non plus se permettre d’attendre et laisser les plantules de blé se tarir, continue Zhang, sans meilleure alternative, tout ce qu’ils pouvaient faire était d’utiliser les eaux usées, sans frais.

Zhang a admis: «Nous avons vendu la totalité de la récolte au marché. Nous n’osons pas la garder pour notre propre consommation.»

Selon l’article, d’autres situations similaires ont lieu dans la province du Henan. Il existe de nombreuses fabriques de perruques dans le canton de Wocheng du comté de Linying, sous la juridiction de la ville de Tahe. Le processus de fabrication de perruques implique de l’acide et des traitements alcalins, ce qui génère beaucoup d’eaux usées, qui sont censées être traitées avant d’être évacuées.

Qianyao Enterprise Co. est l’une de ces usines de perruques. Ses installations de fabrication se situent  parmi les résidences des villageois. Derrière ces installations, à côté de vastes champs de blé, un grand puits est utilisé pour le stockage des eaux usées temporaires. Des montagnes de perruques s’accumulent autour de la fosse et dégagent des odeurs nauséabondes.

Selon les villageois la fabrique fonctionne depuis longtemps. L’eau locale potable et l’eau souterraine pour l’irrigation sont polluées, alors les agriculteurs n’osent pas manger les produits qu’ils cultivent.

La prise de conscience en matière d’environnement et la volonté des gens à exprimer leur préoccupation ont conduit le parti communiste à devoir se soucier davantage des protestations et de l’instabilité sociale.

Reuters a rapporté le 10 mars, que, les internautes chinois, les médias d’État, ainsi que  les délégués du congrès national eux-mêmes, ont exprimé leur indignation au Ministère de l’Environnement lorsque Dong Zhengwei, un  avocat, s’est vu refusé l’accès aux données concernant la pollution des sols, considérées comme «secret d’État».

Version en anglais: Crops Irrigated With Industrial Wastewater in China

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.