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Peut-on construire un monde meilleur?

Conférence 2013 de l’Université de la Terre à l’Unesco

Écrit par Frédérique Privat, Epoch Times
11.04.2013
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  • Pionnier de l’agriculture biologique et écrivain, Pierre Rabhi, ici dans son jardin en Ardèche, défend la u00absobriété heureuse» pour laisser un meilleur avenir aux générations futures. (AFP PHOTO/Philippe Desmazes)

Le meilleur est à venir. Du moins c’est ce que l’on peut espérer de la prochaine Université de la Terre qui se tiendra le samedi 27 avril prochain à l’Unesco dans le 7e arrondissement de Paris. La cinquième édition de ce forum d’échange réunit, comme chaque année, des chefs d’entreprises, des scientifiques, des religieux, des politiques qui, forts de leur expérience acquise dans leur domaine, apporteront une analyse et une compréhension conjointe d’un monde en pleine mutation.

Créée en 2005 à l’initiative de François Lemarchand, président de la fondation Nature & Découvertes, l’Université de la Terre se tient tous les deux ans, drainant à chaque nouvelle édition un public toujours plus nombreux. Les thèmes de l’Université de la Terre 2013 interpellent et remuent en chaque citoyen soucieux de l’avenir de sa planète, les inquiétudes latentes face aux défis éthiques, écologiques et humains à relever dans les prochaines années.

Des défis d’envergures différentes doivent être relevés, tant dans la vie quotidienne des citoyens que dans les décisions nationales ou internationales, avec comme objectif commun, celui de sauvegarder notre planète et la vie qui y règne.

«À avoir voulu trop consommer, trop innover, trop bétonner, trop cultiver, nous nous sommes mis au cœur d’une tourmente dont nous sommes les premiers responsables», peut-on lire sur le site de l’organisation.

«Heureusement, les écologistes, les scientifiques et les politiques ont donné l’alerte. Et même s’il est urgent de changer notre manière d’habiter le monde, il n’est pas encore trop tard pour le faire. Au contraire. La prise de conscience est là et les réactions déjà palpables tant au point de vue individuel que collectif», lit-on plus loin.

À la première édition de 2005, le ton était donné, avec comme thème principal des conférences, «Nourrir les hommes, nourrir le monde». Le rendez-vous avait rassemblé près de 12.000 personnes autour de la question de l’alimentation et de deux thèmes majeurs. Le premier était de savoir comment augmenter les rendements agricoles afin de nourrir les quelque 6 milliards d’humains, sans pour autant dégrader la nature et porter atteinte à son équilibre. Le second était, en bout de chaîne pour l’homme, comment se nourrir sans nuire à sa santé et à son intégrité physique. Parmi les nombreux intervenants, on a pu noter la présence du docteur David Servan-Schreiber, neuropsychiatre chercheur et écrivain, décédé en 2011, mais dont les publications (1) sur le cancer notamment, Guérir et Anti-cancer ont été vendues à plusieurs millions d’exemplaires et traduites dans plus de 40 langues. Pierre Rabhi, agriculteur et philosophe fondateur du mouvement Colibris (2) qui défend les principes d’une agriculture biologique et extensive (à l’inverse d’une agriculture intensive), était lui aussi intervenu avec Nicolas Hulot, journaliste reporter, sur les questions de l’écologie.

Deux ans plus tard, sur le thème des «Énergies du futur, futurs modes de vies», un état des lieux des énergies disponibles avait été fait et mis en lien avec nos pratiques sociétales: la question des transports, si énergivores, et le problème du bâti, dont la conception se tourne peu à peu vers une économie d’énergie (maison bioclimatique, bâtiment HQE, éco-quartier). Cet état des lieux a abouti sur la nécessité d’une redéfinition de nos comportements. Là encore, des personnalités issues de tous les secteurs ont pu enrichir la réflexion: Yann Arthus-Bertrand, pour son regard de photographe défenseur de l’environnement, Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien Premier ministre, ou encore Claude Nahon, directrice du développement durable au sein du groupe EDF. 

2008 a été l’année du «Progrès dans le progrès», puisqu’il s’agissait de «réinventer le progrès» dans le monde d’aujourd’hui. En effet, le progrès a longtemps été utilisé afin de qualifier des avancées technologiques qui ont eu pour vocation d’améliorer la qualité de vie des hommes en terme de confort, et bien souvent, au détriment de l’équilibre environnemental. Il était donc essentiel de redéfinir le concept de progrès dans sa dimension complète, en y intégrant d’autres facteurs tels que l’éthique, la prise de conscience des peuples quant à leur environnement, tout en gardant l’homme comme objectif principal et cœur du progrès. Philosophes, chefs d’entreprises, politiques et scientifiques s’étaient donc retrouvés pour débattre de ce sujet qui s’accorde sur tous les domaines de la société. C’est ainsi que Luc Ferry, philosophe mais aussi ancien ministre de l’Éducation, a partagé son point de vue sur la place de la spiritualité dans le progrès, Samuel Rouvillois, prêtre et théologien, a débattu sur la longévité et la question de vivre mieux, enfin Chantal Jouanno, présidente de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a exposé, parmi d’autres, sa conception des possibilités d’un avenir sans pétrole.

L’édition de 2011 sur le thème «Bâtir une nouvelle société» a drainé près de 18 000 participants venus assister aux 21 conférences parmi lesquelles le devenir de nos civilisations. Synonyme de dignité et de solidarité, cette nouvelle société s’attellerait à développer un nouveau type de développement fondé, entre autres,  sur les changements des modes de production et de consommation et sur une finance au service de la société et des peuples.

Avec de telles ascendances, l’édition 2013 sera aussi riche d’idées et de talents. Avec pour thème «Le meilleur est à venir», les artistes seront mis à l’honneur, nous apportant leurs lumières en tant que potentiels phares du monde de demain. L’éducation, essentielle au développement et au maintien de la société, constituera un vaste débat retrouvant là ses lettres de noblesse presque oubliées de nos jours. Parallèlement à l’éducation et en écho à une actualité où la dualité homme-femme est remise en question, la recherche de l’harmonie entre le masculin et le féminin sera aussi abordée. Les inscriptions aux différentes conférences de même que l’écoute des anciennes conférences sont sur le site www.universitedelaterre.com/edition_2013.php

(1): www.guerir.org

(2): www.colibris-lemouvement.org

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