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Une priorité pour redresser la France: la lutte contre l’évasion fiscale

Écrit par Lauren Smith, Epoch Times
12.04.2013
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Une bonne compréhension des enjeux actuels et des moyens de redresser la France, et donc d’une politique à mettre en œuvre, nécessite une analyse des chiffres macro-économiques (voir tableau ci-dessous).

Lorsque l’on annonce un solde budgétaire 2012 de 4,8% avec un objectif de 3% (Union Européenne), on a l’impression que l’effort à fournir n’est pas important et qu’on y arrivera facilement. Les pays européens ont été bercés dans cette illusion par tous les gouvernements depuis la signature du Traité de Maastricht en 1992, ce qui explique le réveil brutal des pays les plus endettés depuis 2008, dont la France avec la dette publique à 90,2% du PIB en 2012.

En effet, la réalité est toute autre malheureusement: ramené aux recettes publiques totales de la France (1.052 milliards d’euros), l’effort budgétaire à fournir pour atteindre l’objectif de 3% du PIB, soit 37 milliards d’euros par an, correspond à une économie de près de 3,5% des dépenses publiques totales!

 

Certains esprits en déduisent qu’il suffit de réduire de 3,5% les dépenses publiques totales, en commençant par le nombre de fonctionnaires pour que tout reparte comme avant. Il est cependant possible de raisonner autrement. Si l’on compare les estimations de l’évasion fiscale (de 50 à 60 milliards d’euros par an *) avec l’effort budgétaire nécessaire (37 milliards d’euros), on s’aperçoit alors avec surprise que la lutte contre l’évasion fiscale couvre aisément et à elle seule les efforts à faire. Mieux, la suppression de cette évasion fiscale permettrait également de fortes économies d’impôts sur le reste de la population.

Il n’y a pas de doute, la lutte contre l’évasion fiscale doit être la priorité de toute politique de redressement du pays, même si d’autres mesures d’ordre structurel, telles que des économies sur les dépenses de l’Etat, doivent l’accompagner. Cependant, en affirmant la nécessité d’une meilleure moralité de la vie publique, et en contraignant les classes dirigeantes à montrer l’exemple sur cette voie, cette politique permettrait de ressouder la population vers un but partagé. La Suède a suivi cette voie avec succès, pourquoi la France n’emprunterait-elle pas le même chemin?

(*): Estimation de l’ICIJ/Rapport Nicolas Dupont-Aignan  


Chiffres macro-économiques de la France pour 2012

PIB: 2 033 milliards €

Cumul des dépenses publiques: 1 151 milliards €

Cumul des recettes publiques: 1 052 milliards €

Déficit public: 98 milliards €

Déficit public/PIB: 4,8%

Déficit public/Recettes: 9,3%

Dette publique: 1 833 milliards €

Dette public/PIB: 90,2%


Source: www.performance-publique.budget.gouv.fr, www.insee.fr

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