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La recherche suggère que la grippe aviaire H7N9 est hautement virulente et se transforme rapidement

Écrit par Cassie Ryan, Epoch Times
19.04.2013
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  • Le 10 avril 2013, à Kunming en Chine, un technicien effectue, des tests du virus H7N9 de la grippe aviaire au Centre de contrôle des maladies de Kunming (CCM). Selon les scientifiques, le virus de la grippe aviaire est capable de se transformer rapidement et de contaminer sans grande difficulté les gens. (ChinaFotoPress/Getty Images)

Selon l’agence Xinhua, le porte-parole de l’État, deux nouveaux cas de grippe aviaire ont été signalés dans la province du Henan, ce qui porte le nombre des personnes infectées à plus de 50, dont 13 sont décédées, mentionnant  pour la première fois que l’on a rapporté que ce virus dangereusement adaptable se propage en Chine centrale.

Des scientifiques chinois et internationaux se sont employés à étudier ce virus après que la totalité de son génome ait été identifiée. De récentes  recherches montrent que le virus H7N9 peut rapidement évoluer, ce qui pourrait produire des mutations qui le rendraient beaucoup plus contagieux.

Des scientifiques de Shenzhen ont découvert que la protéine qui fixe le virus H7N9 à une cellule d’accueil pourrait se transformer huit fois plus rapidement que celle du virus de la grippe aviaire classique.

Le Dr He Jiankui et ses collègues de l’université du Sud des Sciences et de la technologie de Chine ont découvert  une mutation rapide dans  l’hémagglutinine dans l’un des échantillons où 9 des 560 acides aminés se sont transformés dans un laps de temps très court en comparaison à seulement un ou deux pour le virus de la grippe aviaire ordinaire.

Le Dr He a déclaré au South China  Morning Post: «Cela s’est produit sur une ou deux semaines. La vitesse serait moins rapide que celle du VIH, cependant c’est inhabituel pour une grippe aviaire».

«Nous ne savons pas s’il va se transformer en quelque chose d’inoffensif ou de dangereux. Nos échantillons sont trop limités. Mais les autorités doivent définitivement  rester en alerte et se préparer au pire des scénarios», a-t-il ajouté.

Dans un autre article, publié dans le New England Journal of Medecine, les chercheurs chinois ont décrit le virus H7N9 comme une  «nouvelle variation de la grippe A» avec des similarités génétiques trouvées dans les souches des trois oiseaux différents – un fringillidé de Pékin et des canards de la province du Zhejiang et de la Corée.

Les scientifiques ignorent la manière dont la nouvelle souche s’est développée, car il n’y a aucune preuve que la mutation s’est faite par l’intermédiaire de porteurs du type mammifère. Compte tenu de la similitude entre le virus humain et les  trois souches aviaires, il est plus probable qu’il ait été  transmis directement par les oiseaux.

Deux des trois victimes examinées  sont connues pour avoir eu des contacts avec des oiseaux vivants avant d’avoir manifesté des symptômes de maladie. Même s’il provoque peu de dégâts chez les volailles, l’équipe note que le virus H7N9 peut conduire à «une infection humaine grave» accompagnée d’un début de fièvre et de toux qui sont les symptômes les plus fréquents. Par la suite, les trois Chinois ont souffert d’un  syndrome de détresse respiratoire grave, de choc septique ainsi que d’une défaillance au niveau de nombreux organes.

Deux experts de la grippe aviaire du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies écrivent dans un éditorial qui accompagne l’article que puisque le virus ne montre aucun symptôme ou des symptômes mineurs chez les oiseaux, il y a une possibilité d’une «épizootie (épidémie chez les animaux) silencieuse de grande ampleur en Chine et dans les pays voisins».

Ils estiment que comparé aux autres virus de la grippe aviaire, le virus H7N9 peut être mieux adapté pour contaminer les mammifères et mentionnent que de nombreux experts craignent que les porcs puissent également être prédisposés et devenir un autre réservoir pour le H7N9.

«Comme le H7N9 n’a pas été détecté auparavant chez les humains ou chez les animaux, cette situation soulève de nombreuses questions urgentes et des préoccupations en matière de santé publique au niveau  mondial», ont-ils noté dans leur éditorial.

Une mutation dénommée «substitution Q226L», trouvée chez deux personnes décédées, rend le virus plus susceptible d’infecter les furets qui sont  souvent utilisés dans la recherche contre la grippe. Cette mutation était également présente dans les virus qui ont provoqués les pandémies de grippe en 1957 et 1968.

Tous les trois prélèvements contenaient une autre mutation appelée «PB2 E627K» qui permet au virus H7N9 de se reproduire dans des environnements beaucoup plus froids que pour la grippe aviaire ordinaire, par exemple dans l’appareil respiratoire humain qui est plus froid que l’estomac des oiseaux où l’on trouve habituellement le virus.

Ron Fouchier, virologue hollandais, a déclaré sur CNN que cette mutation chez la souris rend la maladie jusqu’à 1.000 fois plus virulente. Il estime que la présence de plusieurs autres mutations signifie que le virus n’est pas vraiment celui de la grippe aviaire. «Les virus connus chez les oiseaux doivent largement s’adapter pour infecter les gens, mais pas celui-ci.»

Dans leur éditorial, les chercheurs américains ont constaté que les victimes n’avaient pas reçu de médicaments antiviraux avant que la maladie ne soit bien avancée et qu’un traitement précoce pourrait aider à prévenir les infections bactériennes secondaires telles que la pneumonie.

«Nous verrons dans les semaines à venir si l’épidémiologie ne représente qu’une zoonose (infection entre espèces animales) largement répandue, si une pandémie du virus H7N9 est en train de se développer, ou s’il y a quelque chose entre les deux», ont-ils conclu.

«Le plus important est de surveiller intensivement le virus H7N9 chez les humains et les animaux pour trouver des réponses aux questions importantes. Nous devons  rester sur nos gardes».

Version en anglais: The H7N9 Bird Flu is Highly Virulent, Mutates Fast, Research Suggests

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