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Les risques s’accumulent sur des actifs financiers

Marchés financiers

Écrit par Heide B. Malhotra, Epoch Times
08.04.2013
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  • L’indice des actions S&P 500 a fini la séance du 28 mars 2013 au plus à 1569,19 à la bourse New York Stock Exchange. (Spencer Platt/Getty Images)

Investir en bourse aujourd’hui n’est pas sans risque, surtout en période d’instabilité. Les politiques monétaires des banques centrales qui font tourner la planche à billets sont de plus en plus perçues comme un risque fort pour le système financier mondial.

Des allégations de marchés financiers «manipulés» font surface

«‘Les marchés sont truqués’ voilà la plainte de plus en plus fréquente chez les investisseurs... Il s’agit en fait d’une question extrêmement importante qui mérite un examen beaucoup plus profond», affirment des spécialistes en conseil d’investissement de Seeking Alpha dans l’article du 22 mars.

L’argument récurrent est que les programmes de «quantitative easing» (QE – assouplissement quantitatif) des banques centrales reviennent à manipuler les marchés financiers. Le QE est une stratégie utilisée par les banques centrales du monde entier pour augmenter la masse monétaire et ainsi stimuler l’économie. Par exemple, la banque centrale américaine achète des titres, principalement des bons du Trésor américains ou des titres hypothécaires sur le marché, en fournissant de la liquidité aux organismes de prêts.

Pour les analystes du site d’informations financières, Zero Hedge, le QE de la Réserve fédérale américaine (Fed) ne permet pas aux investisseurs d’évaluer correctement le risque encouru. «Nous (les États-Unis) manipulons constamment un bon nombre de marchés d’actifs importants. Dans ce contexte, les acteurs du marché ne sont pas en mesure d’évaluer les dangers. Nous encourageons la prise de risque financier» reconnaît Zero Hedge dans son article du 24 février.

Quant à Charles Biderman, président de TrimTabs Investment Research, «La Fed continue à manipuler le marché. Tant que la manœuvre se poursuit et que les investisseurs continuent à croire en la petite souris, les cours boursiers se maintiennent», prévient-il dans l’article du 14 mars 2012.

Pourquoi les marchés boursiers peuvent-ils être manipulés?

«Pour évaluer de façon critique la question de savoir si les marchés sont truqués, il est nécessaire de passer en revue les informations disponibles qui soutiennent cette thèse», suggère l’article du Seeking Alpha.

Quelle entité a le pouvoir de manipuler les marchés? Il est admis que les États-Unis reposent sur «l’économie de marché libre». Il s’agit en effet d’un abus de langage, car le gouvernement réglemente ce marché pour stopper les fraudes, mais aussi pour l’influencer, en ayant en même temps la capacité de faire respecter ses règlements. Les grandes sociétés, telles que Goldman Sachs Group Inc. et JP Morgan Chase & Co., dont les profits sont beaucoup plus élevés que d’autres, ne peuvent pas contrevenir aux règlements existants. Par conséquent, on ne peut pas les accuser de manipulation des marchés. «Ainsi, au final, c’est le gouvernement qui a la capacité de trafiquer les marchés», en déduit Seeking Alpha.

Sachant que le gouvernement a la capacité de manipuler le marché, il convient de savoir à quelle structure ayant assez de pouvoir et de ressources il pourra s’adresser, afin qu’il puisse non seulement accomplir son stratagème, mais pour que celui-ci reste secret. L’article du Seeking Alpha suggère que l’on peut d’emblée éliminer les parlementaires: «Étant donné qu’ils se montrent de nos jours incapables de se mettre d’accord sur quoi que ce soit, il est peu probable qu’ils puissent manier un marché aussi subtil en coulisses». Pour réduire le champ des entités capables de manipuler le marché, il résulte que le seul organisme ayant le pouvoir, les ressources et la connaissance – sachant que ses membres du conseil d’administration sont nommés pour quatorze ans, et son président pour quatre ans, mais que le pouvoir des uns et des autres ne se limite nullement à la durée de leur mandat – est la Réserve fédérale américaine. D’ailleurs, la Fed est responsable de l’impression et du contrôle de la monnaie américaine. «Si quelqu’un truque les marchés financiers, le seul candidat potentiel, c’est la Réserve fédérale américaine», souligne l’article du Seeking Alpha.

On peut alors se demander dans quel but la Fed peut manipuler les marchés. Il est évident que la Fed veut voir un marché boursier qui fonctionne bien et maintenir des taux d’intérêt bas pour que les prêts hypothécaires soient plus abordables, mais en réalité rien de ce que l’on sait de la Fed n’éclaircit ses manœuvres. Enfin, comment juger la Fed et l’argent du QE qui visent à stimuler les marchés et pas l’économie réelle? Il ne fait absolument aucun doute que les choix de la Fed ont pour objectif d’influencer les marchés boursiers à la hausse. «La Fed a explicitement annoncé ses objectifs et a mis en place les programmes visant à atteindre ces objectifs... La Fed n’a rien fait de plus que ce qu’elle avait clairement clamé vouloir faire concernant ses politiques monétaires» note Seeking Alpha.

Enfin, l’article conclut qu’on ne peut considérer que les marchés soient «truqués» et qu’il n’existe pas la moindre preuve matérielle attestant que la Fed soit coupable de manipulation. «Les marchés ne sont pas truqués, mais cela ne signifie pas qu’ils ne soient pas imprévisibles ou exaspérants durant de longues périodes. Enfin, rappelons que quelle que soit la pression des influences subies, il reste toujours des opportunités sur les marchés».

Vers la bulle sur les actifs boursiers?

Pour Charles Biderman de TrimTab, l’argent du QE alimente les marchés financiers et fait croître le risque d’une prochaine bulle sur les actifs boursiers. «Chaque jour des opérateurs de la Réserve fédérale achètent environ 4 milliards de dollars de bons du Trésor et d’obligations hypothécaires à d’importantes sociétés de courtage», explique-t-il dans son article paru dans TrimTab Money le 30 janvier. Le Fed ne paye pas comptant, mais crédite le compte des traders, ce qui peut soit rester sur le compte, soit être retiré sous forme de liquidités. «La Fed crée alors 4 milliards de dollars par jour et une partie de cet argent va dans les actions. Cela contribue à maintenir le cours des actions élevé. Pourtant, le fait qu’il y ait des problèmes économiques majeurs, les marchés devraient normalement baisser», rajoute-t-il.

Les grandes banques gardent leurs fonds en dépôt auprès de la Fed, qui sont en fait des crédits sur le papier, mais n’existe pas en argent réel. «Pourquoi la Fed fonctionne-t-elle selon des règles qui constitueraient un délit si quelqu’un d’autres les appliquaient? Cela tient au fait que fabriquer la richesse est la seule politique qui marche», conclut-il.

Quel est le coût du «quantitative easing»?

«Le président de la Fed a toujours affirmé que le coût d’un QE est inconnu. Il a plus ou moins avoué que l’impression excessive de l’argent peut mener à une inflation élevée, mais il ne veut pas l’admettre», selon un article Seeking Alpha paru le 21 mars. En effet, l’impression en continu de l’argent par la banque centrale peut entraîner une forte inflation. Durant une inflation élevée, les actions pourraient sous-performer au lieu de sur-performer. Pour autant les investisseurs sont prêts à prendre des risques, s’attendant à un retour au moins égal à leur investissement, bien que ces derniers temps, ils montrent des signes de nervosité lorsqu’il s’agit de discuter des politiques monétaires de la Fed.

«Le chemin que doit emprunter le président de la Fed, Ben Bernanke est très étroit, car il doit convaincre les investisseurs que le QE va créer juste ce qu’il faut pour provoquer une croissance économique tout en se prémunissant contre l’hyper-expansionnisme pouvant résulter à la poussé de l’inflation due à cette politique monétaire. La marge d’erreur est réduite.» résume Seeking Alpha.

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