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Comment réduire le risque des conséquences des analgésiques

Écrit par Docteur W. Gifford-Jones
11.05.2013
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«N'oubliez pas, vous n’aurez jamais rien pour rien.» C’est une mise en garde que j’ai répété maintes et maintes fois à mes patients. Pourquoi? Parce que certaines personnes croient, naïvement, qu’il est possible d’obtenir des avantages pour la santé, sans courir risque. Aujourd’hui, une variété impressionnante d’analgésiques est mis en vente libre. On ignore les avertissements signalant qu’ils peuvent entraîner la mort.

Risque d’AVC et de problèmes cardiaques

L’American Heart Association annonce que, à l’exception de l’acide acétyl salicylate (aspirine) et éventuellement du naproxène (Aleve), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS = Anti-inflammatoire non stéroïdien) comme l’ibuprofène (Motrin et Advil) augmentent le risque de crise cardiaque et d’AVC. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui ont déjà été victimes d’une crise cardiaque ou qui sont exposés aux risques de maladie cardiovasculaire.

Un article paru récemment dans le Journal «Circulation» est plus inquiétant. Le docteur Anne-Marie Olsen, chercheuse à l’Hôpital de Copenhague au Danemark, rapporte que les patients qui ont eu une précédente crise coronaire et qui, prennent, ensuite, des analgésiques augmentent de 30% le risque de mourir au bout d’une année. Pour une autre étude danoise, ce risque est existe aussi chez les personnes saines!

Risque gastro-intestinal

On estime qu’environ 24.000 nord-américains prenant des AINS meurent de saignement gastro-intestinal chaque année. Les AINS bloquent l’enzyme COX-1 qui normalement protège la muqueuse de l’estomac. Le risque est grand pour ceux qui utilisent des AINS sur une période prolongée, les plus de 60 ans et ceux qui prennent des médicaments pour fluidifier le sang ou des stéroïdes. Certaines études révèlent que 5 à 10% des utilisateurs d’AINS ont un épisode de saignement ou développent un ulcère de l’estomac dans l’année. Les médicaments pour l’estomac peuvent aider à réduire ce risque.

Pression artérielle

L’aspirine a tendance à diminuer la pression artérielle si elle est prise pendant la nuit. Les AINS ont été associés à une augmentation de la pression artérielle, en particulier pour ceux qui sont traités pour l’hypertension.

Risque pour les reins

Les AINS et dans une moindre mesure l’acétaminophène (Tylenol), peuvent endommager les reins s’ils sont utilisés sur une longue période. Environ 5% des patients qui sont actuellement sous dialyse rénale ne seraient pas attachés à ces machines qui leur sauvent la vie s’ils n’avaient pas abusé d’analgésiques mineurs. Il s’agit d’un énorme prix à payer pour avoir pris ces pilules qui, dans bien des cas, ne sont pas nécessaires.

Risque hépatique

L’acétaminophène (Tylenol) est un bon analgésique et ne représente pas le même danger pour le système cardiovasculaire ou le tractus gastro-intestinal. Mais comme tout médicament, il faut l’utiliser correctement. Malheureusement, l’erreur courante est le surdosage. C’est tellement facile de tomber dans ce piège. Puisque plusieurs autres analgésiques contiennent aussi de l’acétaminophène, les gens peuvent en consommer plus sans s’en rendre compte. La meilleure précaution est de toujours lire les étiquettes sur les médicaments contre la douleur pour s’assurer que vous n’êtes pas en train de doubler ou de tripler la dose.

Trop de Tylenol est toxique pour le foie, surtout s’il est consommé en trop grande quantité avec de l’alcool. Aujourd’hui, l’empoisonnement à l’acétaminophène est la principale cause d’insuffisance hépatique aux États-Unis (la moitié de ces cas est accidentelle).

Un fait que beaucoup de consommateurs ne savent pas

Aujourd’hui, beaucoup de gens prennent un comprimé de mini-aspirine pour diminuer le risque d’attaque coronaire. L’aspirine fonctionne en faisant glisser les plaquettes afin qu’elles soient moins susceptibles de former un caillot de sang fatal. Elle accomplit ceci en s’attachant à une enzyme appelée cyclo-oxygénase, qui contrôle le niveau du thromboxane A2. Elle, à son tour, contrôle l’adhésivité plaquettaire. Mais le naproxène et l’ibuprofène aussi cherchent cette enzyme et s’ils arrivent en premier, il n’y a plus de place pour l’aspirine. Il est donc prudent de prendre de l’aspirine 30 minutes avant ces médicaments ou huit heures après.

N’arrêtez pas les AINS brusquement

Un rapport de la faculté de médecine de Harvard prétend qu’une interruption soudaine de ces médicaments pourrait probablement former un caillot sanguin.

N’abusez pas des analgésiques

Les patients qui souffrent d’arthrite et d’autres maladies chroniques peuvent avoir besoin de ces analgésiques. Dans ce cas, l’avantage dépasse de loin le risque. Mais trop de personnes les prennent pour des maux insignifiants causant des blessures inutiles au foie et aux reins. Comme Sir William Osler l’a sagement fait remarquer, «la chose principale qui sépare les humains des animaux est le désir humain de se soulager».

Le docteur Gifford-Jones est journaliste et médecin, il a un cabinet médical privé à Toronto. Son site est DocGiff.com. Il peut être contacté à Info@docgiff.com

Version en anglais: How to Decrease the Risk of Pain Relievers

 

 

 

   

 

 

 

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