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Apple à la recherche d’une nouvelle stratégie

Écrit par Heide Malhotra, Epoch Times
14.05.2013
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  • Les résultats financiers d’Apple du deuxième trimestre de son exercice fiscal 2013 témoigne d’une croissance ralentie avec un recul de son bénéfice net équivalent à -18% sur un an. (Justin Sullivan/Getty Images)

«Le très mystérieux Apple est en passe de devenir plus ouvert… et pourrait commencer à fournir plus d’informations sur la stratégie de développement de l’entreprise», selon Barclays.

Le titre Apple suscite en ce moment des inquiétudes de la part des investisseurs: certains observateurs estiment que sans lancement de nouveaux produits, les richesses du géant technologique vont diminuer, mais d’autres pensent que ces faiblesses sont temporaires et résultent d’une économie encore en difficulté.

Apple, le fabricant de ces i-appareils et i-logiciels si populaires dès leur lancement – iPhone, iPad, iPod, iMac, iTunes et iOs – a épongé une chute de 25% du cours de son action, de 546 dollars le 2 janvier dernier à 406 dollars le 23 avril.

Ce même 23 Avril, l’agence de notation Standard & Poor a attribué une note de crédit à long terme ‘AA +’ à Apple avec une perspective stable. Pour qualifier le groupe de «leader de l’industrie», S&P fonde ses prévisions sur le niveau élevé de liquidités d’Apple, son profil de risque et sa rentabilité. L’agence Moody’s a assigné au groupe le rating ‘Aa1’ également assortie d’une perspective stable. Le rating la plus élevé ‘AAA’ n’a pas pu être attribué en raison qu’Apple opère dans le secteur technologique des plus concurrentiels, où les nouveaux produits peuvent générer très rapidement l’obsolescence des plus anciens.

Régénérer la croissance d’Apple

Le 15 mars, avec un cours de 432 dollars la veille, Nomura Equity Research a suggéré un objectif de cours pour Apple de 490 dollars. Selon l’analyse de Nomura, le smartphone Galaxy S4 de Samsung Electronics, la multinationale de Corée du Sud, pouvait surpasser Apple sur le marché haut de gamme asiatique d’ici la fin de l’année. Par la suite, le 24 avril, Nomura a abaissé son objectif de cours à 420 dollars, estimant que les revers de fortune d’Apple résultaient de l’affaiblissement de la marge brute et non pas du cycle de vie des produits, même si le lancement des nouveautés prévues pour début août était reporté au mois de septembre. Nomura reste à la ‘neutralité’ sans donner de recommandation à l’achat ou à la vente, et suggère que l’action évoluera selon les fondamentaux d’Apple. L’action Apple devrait «rester ‘bon marché’  jusqu’à ce que la nouvelle gamme de produits soit en mesure de régénérer sa perspective de croissance».

A partir du 24 avril l’action d’Apple a augmenté de plus de 14% à 463 dollars le 8 mai, avec une moyenne du volume de transaction en hausse. Les analystes débattent désormais pour savoir si la politique annoncé de redistribution aux actionnaires a provoqué un seuil ‘plancher’ pour le cours d’Apple ou si celui-ci va subir de nouveaux ‘creux’.

Opaque à l’excès

«Le très mystérieux Apple est en passe de devenir plus ouvert… et pourrait commencer à fournir plus d’informations peu à peu en aidant les investisseurs à se faire une meilleure idée de la stratégie de développement de l’entreprise», explique une note de recherche de Barclays du 16 avril.

Pour regagner la confiance des investisseurs, Apple a besoin d’entreprendre quelques mouvements stratégiques inattendus, dont une augmentation des dividendes que la compagnie verse à ses investisseurs. Mais, plus important encore, le groupe devra prendre le risque d’acheter plusieurs sociétés avec ses liquidités, sans certitude d’y gagner à coup sûr: «Vous êtes assis sur 150 milliards de dollars en espèces, dépensez-en un peu. ... Signalez qu’Apple est prêt à faire de gros coups et acheter quelques sociétés d’importance pour réorienter les apports des investisseurs», affirme un article de Wired suggérant que pour résoudre ses problèmes avec la technologie Web, le domaine des applications Web serait un excellent apport.

Un article du 13 décembre 2012 sur le site de Business Insider explique qu’Apple ne reste pas sans réagir en attendant que les choses arrivent, mais dépense des milliards en projets non divulgués. De 1 milliard de dollars de dépenses en propriétés et usines durant le deuxième trimestre de 2011, la société est passé à plus de 3 milliards de dollars à la fin du premier trimestre 2012 et pourrait investir plus de 4 milliards de dollars en 2013. «Le capital est pratiquement déployé en silence, et bien qu’il le soit à si vaste échelle, c’est à peine s’il est mentionné par les observateurs... Pas une seule question sur ses dépenses lors des conférences téléphoniques concernant ses résultats financiers» reconnait l’analyste Horace Dediu dans l’article de Business Insider.

145 milliards de dollars de trésorerie

Selon une annonce du 23 avril, à partir d’août 2012, le conseil d’administration d’Apple a autorisé à décaisser 100 milliards de dollars pour ses actionnaires en versant 30 milliards de dollars par an en dividendes et rachat d’actions jusqu’à décembre 2015. En même temps, au lieu de réduire son imposante trésorerie de 145 milliards de dollars au 31 mars 2013 pour payer les dividendes, la société a levé le 30 avril 17 milliards de dollars sur le marché de la dette obligataire, un emprunt record pour une société non financière.

Une grande partie des liquidités d’Apple est actuellement détenue dans les filiales à l’étranger. Les analystes pensent qu’Apple attend un congé fiscal de rapatriement de la part des États-Unis avant de ramener partiellement ses fonds à domicile. Il s’agit d’un choix moins couteux pour Apple compte tenu du fait que l’entreprise a été en mesure d’emprunter à des taux très faibles: 2,4% sur ses obligations sur 10 ans et 3,9% pour ses obligations sur 30 ans.

Les occasions manquées

«Malheureusement, Apple a simplement manqué une occasion d’acquérir de précieuses alliances au sein du gouvernement, du milieu universitaire et des entreprises américaines» d’après l’article du 19 avril sur le Hill’s Congress Blog. Contrairement à Dell Inc. et Microsoft Corp, Apple était opposé à créer des offres spéciales de réduction pour les clients, explique l’article. Par exemple, en 2010, les smartphones Android n´étaient pas le produit préféré des directions des achats des entreprises, mais en raison des excellentes techniques de vente jusqu’en 2012, les smartphones Android ont fait une percée pour atteindre un taux de pénétration de 34%.

Selon les analystes du marché, le smartphone Android est le téléphone préféré du monde des affaires, bien que l’iPhone soit meilleur qu’Android. Apple a besoin non seulement de se présenter avec de nouveaux produits, mais aussi d’améliorer ses techniques de vente pour rivaliser avec des concurrents comme Samsung.

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